Actuellement, le coronavirus, appelé « Covid-19» par l’OMS, se propage à grande vitesse à travers le monde et l’inquiétude en Europe grandit chaque jour depuis que l’Italie est devenue le 3ème foyer mondial de ce virus.
Le coronavirus se propage en Europe
Selon un bilan de l’OMS du dimanche 1er mars, le Covid-19 aurait à ce jour contaminé plus de 86 000 personnes et fait 3 000 morts dans le monde, mais la situation évolue de jour en jour. Tandis que, selon les informations du gouvernement chinois, le virus commence à être maîtrisé en Chine, avec une baisse de la mortalité, la propagation du virus dans le reste du monde prend une ampleur inquiétante.
La flambée du coronavirus en Italie et la découverte de nouveaux cas en France ainsi que dans les pays voisins, incitent les pays européens à se préparer au risque d’une épidémie.
En effet, l’Italie est le pays le plus touché avec 2502 cas, le 3 mars, dont 70% serait en Lombardie, au nord de l’Italie. Mais le virus s’est étendu sur le reste de l’Italie, en particulier en Toscane, Sicile et Ligurie.
Des analyses faites entre le jeudi 27 février et le 3 mars par l’OMS, sur la propagation du virus en l’Europe, font apparaitre : en Italie (79 morts dont 2502 cas recensés), en Allemagne (188 cas recensés), en France ( de 17 cas jeudi, 41 victimes vendredi, 217 cas le 3 mars), en Espagne (151 cas) Suisse (8 cas recensés), Belgique (15), Finlande (2), Danemark (1), Suède (14), Pays Bas (1), Norvège (14), Grèce (3), Autriche (16), Lituanie (1), Géorgie (1), Roumanie (1). Mais ces chiffres ne cessent de s’accroître.
Face à ce foyer de l’épidémie en Italie, les autres pays européens prennent des mesures préventives et quelquefois drastiques pour lutter contre la propagation du coronavirus sur leur propre territoire.
Ainsi, la Roumanie, l’Ukraine et la Croatie ont mis en place des contrôles aériens et routiers, pour les voyageurs arrivant des zones à risque, avec un système de vérification des températures. Le Royaume Uni, la France, l’Allemagne, ont pour leur part opté pour un confinement à domicile des voyageurs provenant des zones à risque, cependant un contrôle strict est effectué sur les aéroports et routes en provenance de ces zones à risques, sans vérification de température pour autant. Par ailleurs, la circulation entre la France et l’Italie est très surveillée. En ce qui concerne l’Autriche et la Bulgarie, ces 2 pays ont préféré couper temporairement toutes leurs liaisons avec l’Italie, en allant à l’encontre des accords de Schengen.
Mais que pense le Parlement européen au sujet de la politique à mener contre le coronavirus ? Quelles mesures ont été prises ?
La Commission Européenne prône la prudence, pour éviter la psychose
Bien que les foyers d’infection se multiplient partout dans le monde et que l’Europe n’échappe pas au virus du coronavirus, l’Union Européenne avance que le «risque imminent de rapide propagation du virus» sur l’ensemble des pays de l’Europe semble faible. Pour la commission européenne «toute nouvelle mesure doit être analysée en raison de 3 cas : l’existence d’une évaluation des risques crédibles alimentée par des preuves scientifiques, le respect de la proportionnalité et la nécessité de coordination avec les autre Etats membres». Donc, il n’y a pas lieu «d’inquiéter les populations sur le spectre d’une pandémie en Europe», déclare la commission européenne qui a indiqué que les contrôles aux frontières n’étaient pas nécessaires, du reste «aucun Etat n’a demandé la suspension de la libre circulation au sein de l’espace Schengen».
La commission européenne tente d’assurer la coordination entre les Etats et le partage des informations. Face à la crise du Covid-19, «les experts de l’Agence Européenne de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC) indiquent qu’il n’y a pas lieu de céder à la panique et encore moins à la désinformation» selon Stella Kyriakides, Commissaire européenne à la sante. Ainsi, ni l’OMS, ni l’ECDC ne font de propositions de suspension de la libre circulation.
La commission a annoncé du reste «le déblocage de 232 millions d’euros…100 millions consacrés à la recherche et 114 pour l’OMS» aussi «en débloquant ces sommes, l’Europe se pose comme acteur d’une crise globale». L’Europe doit établir un juste équilibre entre l’attente et un excès d’interventionnisme qui pourrait semer la panique.
La France s’arme contre le virus
Les instances administratives et les hôpitaux se préparent à l’arrivée de la phase 3. (Image : jennycepeda / Pixabay)
En France, les instances étatiques, les hôpitaux et la population restent déterminés et prudents. Paris a demandé à l’Union Européenne de «mettre en place la protection civile destinée à faire jouer la solidarité européenne». Ce système «déjà utilisé à 300 reprises pour des catastrophes naturelles» et «pour l’épidémie d’Ebola» en 2014, permet aux Etats membres «de mettre en commun leurs moyens d’intervention face à des crises humanitaires ou sanitaires, et de bénéficier du soutien financier de fonds européens pour leurs opérations», selon le journal Les Echos
Depuis le 27 février, le nombre de personnes touchées en France par le virus est passé en 6 jours, de 17 à 217 cas connus selon les informations annoncées par le ministère de la Santé. Compte tenu de cet accroissement conséquent, les autorités françaises ont accru leurs mesures de sécurité.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé samedi 29 février que la France entrait maintenant «dans le stade 2 de l’épidémie de Covid-2019». Cette nouvelle étape rend les consignes encore plus strictes : «Interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné», «annulation d’événements» comme la clôture du Salon de l’Agriculture, le semi-marathon, le salon du livre, la fermeture du Louvre.
Il est précisé par ailleurs que les préfets auront le loisir, en lien avec les maires, d’annuler des rassemblements de toute nature «quand ils conduisent à des mélanges avec des populations venues de zones où le virus circule possiblement», a déclaré Olivier Véran. Par ailleurs, des précautions sanitaires individuelles comme : se laver fréquemment les mains, éviter tout contact physique, porter un masque médical quand on est malade, ont été annoncées par le ministre de la Santé lui-même.
Les informations du 5 mars à 16h données par le gouvernement sont les suivantes : «Le virus est présent sur le territoire national, avec notamment plusieurs zones de regroupement de cas appelés "clusters". Nous sommes actuellement au stade 2 du plan d’actions du Gouvernement qui a pour objectif de prévenir et limiter la circulation du virus. Depuis le 24 janvier 2020, la France compte 377 cas de Coronavirus COVID-19 confirmés. Six personnes sont décédées depuis le début de l’épidémie».
Toutefois, les instances administratives et les hôpitaux se préparent à l’arrivée de la phase 3, avec une mobilisation plus forte de l’ensemble des établissements sanitaires sur tout le territoire.
Au stade actuel de la propagation du virus, il y a déjà une importante implication des hôpitaux, pour accueillir un grand nombre de malades. Malgré toutes ces précautions, un véritable climat d’inquiétude voire de peur semble s’installer au sein de la population en France.
Si en Chine le nombre de personnes contaminées est encore en hausse, les décès seraient en baisse, selon les informations données par le gouvernement chinois. Mais peut-on se fier aux allégations de la presse du régime communiste chinois, quand on sait que le monde entier accorde peu de crédibilité aux déclarations du Parti communiste chinois (PCC), en raison de leur censure des médias et d’Internet et de l’endoctrinement du peuple.
En effet, de multiples informations parvenant à la fois de réseaux sociaux et de la presse étrangère, déclarent qu’il y aurait une manipulation des données à Wuhan. Il semblerait que le nombre de personnes infectées en Chine soit bien plus élevé que ce qui est annoncé (80 000 cas). Selon des propos rapportés sur le blog Mish Talk, «Dans une émission télévisée, Guo Wengui, un milliardaire en exil, a affirmé que le nombre de victimes est plus élevé que celui communiqué par Pékin. L’épidémie aurait causé 50 000 victimes en Chine».
D’autre part, des informations très peu connues en raison de la censure du régime communiste font état de faits particulièrement troublants et morbides. On peut donc, comme la plupart des Etats, se montrer sceptique quant à l’information donnée par la Chine, sur le fait que l’épidémie se serait stabilisée.
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