Les actions américaines ont légèrement baissé le 1er avril, la veille de la promesse du président Donald Trump d’imposer des droits de douane draconiens. (Image : travnikovstudio / envato)
Le 4 avril, deux jours seulement après que le président Donald Trump a dévoilé son vaste plan de mesures tarifaires incluant de nouveaux droits de douane, à l’occasion de ce qu’il a appelé le « Jour de la Libération », Wall Street a plongé dans la tourmente.
L’indice Dow Jones Industrial Average a chuté de plus de 2 200 points, la Chine ayant riposté par de sévères droits de douane, provoquant une perte colossale de 6 400 milliards de dollars sur le marché mondial.
D’autres indices ont également vu leurs valeurs chuter, le Nasdaq, à forte composante technologique, chutant de 962,82 points, soit 5,8 %, tandis que le S&P 500 était en baisse de 322,44 points, soit 5,97 %.
Les marchés boursiers mondiaux ont également vu leur valeur chuter après que Trump a annoncé un tarif général de 10 % sur tous les biens de tous les pays.
Dans une interview accordée à CNN, la secrétaire d’État Karoline Leavitt a déclaré : « À tous ceux qui sont à Wall Street ce matin, je dirais qu’il faut faire confiance au président Trump. »
« C’est un président qui redouble d’efforts pour appliquer sa formule économique éprouvée depuis son premier mandat… c’est effectivement une urgence nationale… et il est temps que nous ayons un président qui fasse réellement quelque chose à ce sujet », a-t-elle ajouté.
L’annonce par la Chine de tarifs douaniers de rétorsion a déclenché la plus forte chute des marchés boursiers depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020.
En outre, selon Bank of America, les investisseurs ont retiré la somme stupéfiante de 10,05 milliards de dollars des fonds d’actions américains au cours de la seule semaine dernière.
La Chine riposte avec des droits de douane de 34 %
Cette vente massive a suivi l’annonce par la Chine d’imposer des droits de douane de 34 % en guise de représailles sur tous les biens importés des États-Unis.
Le ministère des Finances de la République populaire de Chine (RPC) a annoncé vendredi 4 avril que les tarifs entreraient en vigueur le 10 avril, provoquant une forte chute des marchés boursiers américains et européens.
« La Chine exhorte les États-Unis à annuler immédiatement les mesures tarifaires unilatérales annoncées par Donald Trump et à résoudre les différends commerciaux par le biais de consultations de manière égale, respectueuse et mutuellement bénéfique », a déclaré le ministère des Finances.
Au total, les États-Unis imposent désormais un tarif de 54 % sur tous les produits chinois entrant dans le pays, ce que le ministère chinois a qualifié d’« incompatible avec les règles du commerce international » et qui porte « gravement » atteinte aux intérêts chinois, tout en mettant en danger « le développement économique mondial et la stabilité de la chaîne de production et d’approvisionnement ».
La RPC a également riposté en plaçant 11 entreprises américaines sur sa « liste des entités non fiables » qui, selon Pékin, ont violé les règles du marché ou des engagements contractuels.
Pékin a également déposé une plainte officielle contre les États-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce, alléguant que la politique tarifaire de Trump « viole gravement les règles de l’OMC, porte atteinte aux droits et intérêts légitimes des membres de l’OMC et mine sérieusement le système commercial multilatéral fondé sur des règles et l’ordre économique et commercial international ».
Trump a immédiatement répliqué en publiant sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social : « La Chine a mal joué le coup, ils ont paniqué - la seule chose qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire ! »
