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Monde. Le PCC lié aux fact-checkers et aux censeurs d’Internet

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Lead Stories, le fact-checkeur de Facebook, a un contrat avec le PCC, en lien avec TikTok. (Image : Kon Karampelas / Pixabay)

L’entreprise Lead Stories a été engagée par Facebook en février 2019 pour effectuer un fact-checking (vérification des faits). Il est récemment apparu que la société effectuait également des consultations pour TikTok, une entreprise liée au Parti communiste chinois (PCC) et interdite dans des pays comme l’nde qui la considèrent comme une menace pour la sécurité nationale. TikTok appartient à ByteDance, qui travaille en étroite collaboration avec les bureaux de la sécurité publique du Parti communiste.

Le co-fondateur et rédacteur en chef de Lead Stories, Alan Duke, a défendu le travail de sa société auprès de TikTok et a fait remarquer que ByteDance ne leur donne pas de conseils pour orienter leurs vérifications. Il a également précisé que Lead Stories n’a aucun lien avec le PCC. A l’heure actuelle, Lead Stories ne tire aucun revenu de son contrat avec TikTok. Alan Duke a déclaré que lorsque des revenus seront générés, le montant perçu sera affiché sur le site web de la même manière qu’ils l’ont fait pour Facebook.

Lead Stories a été fondée en 2015. Il s’agissait d’une petite opération, enregistrant moins de 50 000 $ de frais de fonctionnement en 2017. Mais en 2018 et 2019, Facebook a contribué à hauteur de 461 000 $ de ses revenus pour son service de vérification des faits. La société a joué un rôle actif dans la contestation des allégations de fraude électorale lors de la course présidentielle de 2020, contribuant ainsi à la censure des opinions conservatrices sur Facebook.

Facebook légitime ses fact-checkers en affirmant quils sont certifiés par lInternational Fact-Checking Network (IFCN)

Le fait que les fact-checkers de Facebook sont sous la coupe de personnes et d’organisations qui soutiennent les idéologies libérales de gauche est bien connu. L’IFCN, fondée en 2015, est gérée par l’école de journalisme de l’Institut Poynter. L’année dernière, la plupart de leurs fonds provenaient de deux personnes - le milliardaire George Soros et Pierre Omidyar, le fondateur d’eBay qui a toujours fait des dons au Parti démocrate.

La décision de qui deviendra fact-checker est prise par un comité de sept membres de l’IFCN, dont seulement deux d’entre eux ont apparemment une idée du paysage politique américain. La première personne est Angie Drobnic Holan, rédactrice en chef de PolitiFact, appartenant au Poynter Institute. La deuxième est Glenn Kessler, responsable du fact-checking  au Washington Post et auteur du livre Donald Trump et son assaut contre la vérité.

En septembre de l’année dernière, il a été signalé que TikTok avait demandé à ses employés de censurer les vidéos contenant des informations sur le Falun Gong, le massacre de Tiananmen, l’indépendance du Tibet, etc. Un rapport de l’Australian Strategy Policy Institute mentionne que TikTok joue un rôle dans la diffusion de la propagande au Xinjiang, où des millions de Ouïghours sont persécutés. En décembre de l’année dernière, TikTok a suspendu le compte d'une adolescente américaine qui critiquait la répression de la minorité ouïghoure par le PCC. En juin de cette année, TikTok a fermé le compte d'un étudiant chinois du New Jersey, en raison d'une vidéo tournant en dérision l’hymne national chinois.

La société mère de TikTok, ByteDance, emploie des membres du Parti communiste chinois. Un document interne à l’entreprise, divulgué en août dernier, a montré qu'au moins 60 dirigeants de l’entreprise (sur 138 employés au total) font partie du comité de surveillance du PCC. Étant donné qu’en Chine, chaque entreprise est tenue de communiquer l’ensemble des données demandées par le gouvernement, affirmer que TikTok n’a aucun lien avec le PCC est quelque chose que la plupart des experts ont du mal à accepter. Le PDG de l'entreprise, Zhang Yiming, a déclaré qu’il s’était engagé à promouvoir l’agenda et le message du Parti communiste.

En 2018, lorsque l’entreprise a dû fermer l’une de ses applications, « Neihan Duanz » Zhang Yiming a écrit une lettre d’excuse dans laquelle il promettait sa loyauté au Parti. « Notre produit a pris le mauvais chemin, et il est apparu que le contenu était sans commune mesure avec les valeurs fondamentales socialistes, nous n’avons pas correctement mis en œuvre les directives de l’opinion publique...(L’entreprise se concentrera sur) renforcer l’œuvre de la construction du Parti, former tout notre personnel sur les " Quatre Consciences ", les valeurs l’orientation (correcte) de l’opinion publique, et les lois et règlements, pour agir véritablement sur la responsabilité sociale de l’entreprise », a-t-il déclaré dans sa lettre.

Rédacteur Gabriel Olamsaint

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