L’administration américaine a désigné les Instituts Confucius (IC) soutenus par Pékin comme des « missions étrangères », déclarant que l’organisation est effectivement contrôlée par un gouvernement étranger. Aux États-Unis, ces instituts sont gérés par le Centre de l’institut Confucius aux États-Unis « Confucius Institute U.S. Center (CIUS) » basé à Washington.
Mettre fin à l’influence des IC
Le Centre de l’institut Confucius aux États-Unis étant classé comme mission étrangère, l’organisation devra désormais fournir régulièrement au Département d’État, des informations sur son financement, ses opérations, son personnel, etc. Le département a déclaré que la nouvelle désignation n’oblige pas le CIUS à fermer ses instituts actuellement opérationnels dans les universités américaines.
Au contraire, elle vise seulement à apporter de la transparence sur les activités du CIUS dans le pays. Le secrétaire d’État Mike Pompeo a critiqué les instituts Confucius, les accusant d’étendre la campagne d’influence néfaste du Parti communiste chinois (PCC) au système éducatif américain.
Le secrétaire d’État Mike Pompeo a critiqué l’influence néfaste des instituts Confucius sur le système éducatif américain. (Image : The White House / CC0 1.0)
« L’objectif de ces actions est simple : faire en sorte que les éducateurs et les administrateurs scolaires américains puissent faire des choix éclairés sur la question de savoir si ces programmes soutenus par le PCC doivent être autorisés à se poursuivre, et si oui, de quelle manière... Les États-Unis veulent s’assurer que les étudiants sur les campus américains ont accès à la langue et à la culture chinoises sans être manipulés par le Parti communiste chinois et ses mandataires », a déclaré M. Pompeo, comme l’a rapporté Breitbart.
Il a ajouté que cette nouvelle désignation vise à obtenir la réciprocité de la Chine, soulignant que Pékin a profité de l’ouverture des Etats-Unis, tout en refusant les mêmes libertés aux Américains en Chine.
Il existe 75 instituts Confucius aux États-Unis, dont 65 au sein d’universités américaines. En outre, près de 500 salles de classe ont également des liens avec les IC. Ces instituts sont financés par le Hanban (siège des Instituts Confucius), soutenu par le gouvernement chinois. Depuis 2006, le Hanban a dépensé plus de 150 millions de dollars pour mettre en place des instituts Confucius dans les universités américaines.
Un rapport du Sénat américain publié l’année dernière a averti que les IC imposent aux enseignants des conditions qui compromettent la liberté académique. Tous les enseignants qui souhaitent signer un contrat avec les instituts doivent s’engager à ne pas porter atteinte aux intérêts nationaux de la Chine. Le rapport affirme qu’un tel engagement empêche essentiellement une discussion honnête sur les sujets politiques chinois. Le Hanban a désigné la CIUS comme son « représentant à l’étranger » aux États-Unis.
Les chercheurs de la National Association of Scholars (NAS), ont déclaré que les instituts Confucius blanchissent les crimes du régime communiste chinois en se concentrant uniquement sur les nouvelles positives tout en évitant les sujets sensibles comme les violations des droits de l’homme. La NAS a toujours plaidé pour la fermeture des Instituts Confucius aux États-Unis. Rachelle Peterson, chercheur principal à la NAS, estime que la nouvelle désignation renforce un tel argument.
La NAS (National Academy of Sciences) a toujours plaidé en faveur de la fermeture des instituts Confucius aux États-Unis. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Interdiction en Inde ?
Le gouvernement indien a lancé une enquête sur les différentes divisions des Instituts Confucius opérant dans le pays. Deux branches spécifiques, situées dans les villes de Mumbai et de Kolkata, ont attiré l’attention du gouvernement. L’enquête a été lancée après que les agences de sécurité aient tiré la sonnette d’alarme sur l’influence croissante de la Chine dans la culture de l’enseignement supérieur en Inde.
L’évaluation initiale s’est penchée sur 54 accords signés entre des institutions chinoises et des universités indiennes. Il s’est avéré que de nombreuses universités avaient conclu ces accords sans avoir obtenu l’approbation préalable du gouvernement.
Rédacteur Fetty Adler
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