Dans le roman dystopique « 1984 », l’auteur George Orwell prédit un avenir où chaque action d’un citoyen est étroitement surveillée par un gouvernement totalitaire. La domination du Parti communiste en Chine en est un exemple parfait. Le Parti communiste couvre la Chine avec un vaste réseau de caméras de surveillance et de technologies connexes, de sorte que la vie privée des citoyens est érodée jour après jour. Selon un récent rapport du site technologique britannique Comparitech, 18 des 20 villes les plus surveillées au monde se trouvent en Chine.
La surveillance en Chine
Les villes chinoises de Taiyuan, Wuxi, Changsha et Pékin se sont hissées aux cinq premières places. Les deux seules villes non chinoises à figurer dans le top 20 sont Londres, à la 3e place, et Hyderabad (Inde), à la 16e place. La ville la plus surveillée, Taiyuan, comptait 465 000 caméras de surveillance pour ses 4 millions d’habitants, soit une moyenne de 110 caméras pour 1 000 citoyens. L’un des principaux arguments en faveur de l’installation de caméras de surveillance CCTV est qu’elle permettra d’améliorer la sécurité des personnes, de réduire la criminalité et de renforcer l’application de la loi. Toutefois, le rapport souligne qu’un nombre plus élevé de caméras n’a guère de corrélation avec un indice de criminalité plus faible.
Un rapport du fournisseur de données IHS Markit prévoit que la Chine disposera de 567 millions de caméras d’ici 2021. Le réseau de surveillance du Parti communiste chinois (PCC) ne se limite pas à la capture de criminels ordinaires, il est également utilisé pour suivre, surveiller et identifier les dissidents, notamment les défenseurs des droits de l’homme, les militants pro-démocratie, les missionnaires religieux, les minorités ethniques, etc. Combiné à la surveillance des courriels, des SMS, des appels vocaux, etc., Pékin est en train de créer un monstrueux système d’IA (Intelligence Artificielle) qui aura toujours un œil sur les actions de chaque citoyen chinois.
Le réseau de surveillance du PCC est également utilisé pour suivre, surveiller et identifier les dissidents, notamment les défenseurs des droits de l’homme, les militants pro-démocratie, les missionnaires religieux, les minorités ethniques, etc. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Pékin utilise l’excuse de l’épidémie actuelle de Covid-19 pour introduire ses caméras de surveillance dans les maisons des gens également. William Zhou, un fonctionnaire, a été choqué lorsque les autorités sont venues chez lui et ont installé une caméra à l’intérieur d’un placard mural. La caméra a capté chaque action depuis son salon. Lorsque Zhou s’y est opposé, les fonctionnaires ont fait pression sur lui pour qu’il garde le silence, lui demandant de « coopérer » en accord avec la mesure gouvernementale visant à contrôler l’épidémie virale.
« (La caméra) a eu un énorme impact sur moi psychologiquement... J’ai essayé de ne pas passer de coups de fil, de peur que la caméra n’enregistre mes conversations par hasard. Je n’arrêtais pas de m’inquiéter même quand je m’endormais, après avoir fermé la porte de la chambre... L’installer chez moi est une énorme atteinte à ma vie privée », a-t-il déclaré à CNN. Il n’y a pas que des caméras qui sont installées dans les maisons des gens. Quelques habitants de Pékin ont signalé que les autorités avaient installé des alarmes magnétiques sur la porte de leur appartement, qui avertissent les fonctionnaires chaque fois qu’ils sortent.
Surveillance en mer de Chine méridionale
Pékin étend son réseau de surveillance en mer de Chine méridionale. La surveillance se fait au moyen de plates-formes flottantes, équipées d’un large éventail de capteurs et de techniques de communication, notamment des radios à haute fréquence, des tourelles de capteurs infrarouges, des mâts de téléphonie mobile, des dômes radar, etc. Ces plates-formes ne nécessitent pas de présence humaine et ont rarement besoin d’entretien. Certaines d’entre elles flottent sur les eaux internationales, ce qui augmente clairement les tensions entre la Chine et les nations voisines.
Pékin étend son réseau de surveillance en mer de Chine méridionale. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Selon le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), les plates-formes de surveillance font partie du réseau de données et d’information « Blue Ocean Information Network » qui a été révélé lors de l’exposition maritime et aérospatiale internationale de Langkawi l’année dernière. Ces plates-formes offrent à Pékin une couverture radar plus large dans la mer de Chine méridionale. En outre, une Grande Muraille sous-marine de capteurs et de sonars, invisible sous les vagues, est en cours d’installation sur les fonds marins.
Rédacteur Fetty Adler
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