Des centaines de milliers de citoyens sont descendus dans la rue, dans différents pays, dont la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Australie, pour protester contre la mise en place de passeports vaccinaux et les confinements prolongés le week-end du 25 juillet. Ces actions ont été largement et fermement dénoncées par les dirigeants nationaux et les responsables de la police locale.
Le 24 juillet, environ 160 000 personnes ont participé à des manifestations publiques en France contre l’obligation de pass sanitaire récemment annoncée par le président Emmanuel Macron, un mandat qui verra les personnes non vaccinées être exclues de presque tous les aspects de la société publique, puisqu’il faudra désormais scanner le QR code associé au pass sanitaire pour entrer dans les restaurants et les bars, les théâtres, les musées et pour utiliser les transports en commun.
Les établissements accueillant du public seront passibles d’un an de prison en cas de manquements aux obligations de contrôle du pass sanitaire et les citoyens qui les contournent jusqu’à six mois, en plus de lourdes amendes.
Des vidéos postées sur Twitter montrent des participants en train de se battre avec la police, tandis qu’Associated Press rapporte que les autorités ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre la foule.
Le 25 juillet lors de sa visite en Polynésie française, Emmanuel Macron a sévèrement condamné les manifestants, déclarant : « Ce n’est pas de la liberté, cela s’appelle de l’irresponsabilité, de l’égoïsme », selon une traduction Google d’un rapport de Ouest France.
Emmanuel Macron a placé la question dans le contexte suivant : « Si demain vous contaminiez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d’avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. »
« Et au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave (du virus) et que vous allez venir dans cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui devront vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu’un d’autre. »
Le Brussels Times indique qu’un amendement au projet de loi sur les passeports a exclu les mineurs de la nouvelle exigence, supprimant les mots « âgés d’au moins 12 ans » et les remplaçant par le mot « adultes », en plus du fait que le pass sanitaire n’est requis que pour les espaces publics intérieurs « confinés ».
Londres, de même, a connu des manifestations massives au cours du week-end lorsque l’administration de Boris Johnson a annoncé une exigence similaire de passeport vaccinal pour participer à la société publique après avoir soumis le Royaume-Uni à l’un des confinements les plus prolongés au monde.
Breitbart a couvert les manifestations, montrant de vastes foules de personnes tenant des pancartes avec des slogans tels que « montrez vos papiers, camarades », avec un marteau et une faucille, en référence au système de l’Union soviétique pour les « passeports internes » restrictifs.
Une femme a déclaré au média qu’elle n’avait jamais participé à une manifestation de sa vie, mais qu’elle avait décidé d’y participer parce que « le système de passeport vaccinal est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».
« Ce qui est drôle, c’est que toutes les théories du complot qui existent ne cessent de se réaliser », a-t-elle ajouté.
Un autre manifestant a déclaré qu’il n’était en aucun cas un « anti-vaccin » parce qu’il avait reçu sa première dose, mais qu’il s’opposait aux passeports vaccinaux par principe. « Je ne montrerai pas mes papiers lorsque l’État me les demandera, car il n’a pas le droit de le faire ».
Le député conservateur Tom Tugenhadt a exprimé son inquiétude après l’événement, craignant que les passeports vaccinaux n’imitent le système de crédit social du Parti communiste chinois : « Les passeports vaccinaux risquent d’être un système de contrôle par crédit social. Si nous avons besoin d’un vaccin pour des événements tels qu’une conférence de parti ou une boîte de nuit - pourquoi pas pour voyager en train, ou aller à une conférence universitaire ou dans un magasin ? Quels autres choix entraîneront un déni de service ? » a-t-il demandé dans des commentaires sur Twitter.
Des manifestations similaires ont eu lieu le 24 juillet en Italie, qui exigera également des citoyens qu’ils scannent leur carte d’identité sur l’application Green Pass afin de maintenir les libertés fondamentales dans la société à compter du 3 août, selon un article traduit du 23 juillet par il Giornale.
Les mesures ont également fait l’objet de contestations en Irlande, en Grèce, à Amsterdam, en Finlande et au Japon, de la part de citoyens en colère qui protestaient contre ce qui est perçu comme une érosion de leurs sociétés ouvertes et de leurs libertés individuelles, selon des vidéos publiées sur Twitter.
En Allemagne, le chef de cabinet de la chancelière Angela Merkel, Helge Braun, a fait des commentaires à un journal allemand, laissant présager ce qui semble être un certain déploiement de passeports vaccinaux dans son pays également, déclarant : « Les personnes vaccinées auront certainement plus de libertés que les personnes non vaccinées… l’État a la responsabilité de protéger la santé de ses citoyens. »
En Australie, les gouvernements et les autorités locales ont adopté une approche nettement négative à l’égard de manifestations similaires au cours du week-end en réponse à une cinquième vague de confinement dans un pays dont le bilan est de 32 917 tests PCR positifs et 918 décès associés à la Covid-19 pendant toute la durée de la pandémie.
Le commissaire adjoint de la police de la Nouvelle-Galles du Sud, Gary Worboys, a qualifié la manifestation accueillant 50 000 personnes dans sa région de « comportement violent, sale et risqué », lors d’une conférence de presse, selon un article de Sky News du 25 juillet.
La police a émis plus de 500 amendes alors que la moitié de la population australienne a reçu l’ordre formel de rester chez elle.
« Il est clair que le comportement était absolument écoeurant. Il ne sera pas toléré, non seulement par la police, mais aussi par la communauté », a déclaré Gary Worboys, qui a encouragé le public à envoyer toute photo ou vidéo des manifestations à Crime Stoppers afin que les participants puissent être retrouvés et punis.
Dans l’État de Victoria, qui est sous la juridiction du Premier ministre Daniel Andrews, signataire de la « Belt and Road », le commissaire adjoint de la police Luke Cornelius s’est vanté que son service utiliserait toutes les images de vidéosurveillance et de caméras corporelles disponibles pour traquer les dissidents : « Vos visages sont à la une de nos principaux journaux. Vos visages sont sur les médias sociaux. Vos visages sont publiés, loin à la ronde », a-t-il déclaré, selon The Epoch Times.
Luke Cornelius a également appelé les gens à dénoncer leurs concitoyens qui manifestent : « Je dirais que chaque Victorien qui est indigné par cela, si vous savez qui sont ces personnes, appelez Crime Stoppers (échec au crime) et faites-nous savoir qui ils sont et nous prendrons des mesures. »
La première ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, s’est jointe à la condamnation universelle de ses propres citoyens : « Je suis totalement écoeurée par les manifestants illégaux présents dans la ville aujourd’hui, dont les actions égoïstes ont compromis notre sécurité à tous. »
« Ce type d’activité pendant le confinement ne sera pas toléré », a déclaré la première ministre, qui a décrit les manifestations comme un « type d’activité illégale » tout en avertissant les participants que « toute la force de la loi » sera exercée contre eux, selon Sky News.
Aux États-Unis, l’ancien maire de Chicago, Rahm Emanuel, a appelé les autorités américaines à mettre en place un « système de récompense et de punition », ce qui revient à réclamer des passeports vaccinaux pour obliger les hésitants à accepter la vaccination : « Le fait est qu’aucun enfant ne peut se présenter à l’école sans montrer ses vaccins, la variole et la rougeole. Vous devez rendre cela familier aux gens », a déclaré Rahm Emanuel lors d’un talk-show sur ABC.
« Si vous voulez participer à des activités, vous devez montrer que vous êtes vacciné. Cela devient donc un système de récompense-punition. Vous faites votre propre calcul ».
Rédacteur Fetty Adler
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