Selon un rapport du site minghui.org du 27 octobre, un forum en ligne intitulé « Chine - Prélèvement forcé d’organes et le Parti communiste chinois » s’est tenu au Club de la presse à Bruxelles, situé près du siège de l’Union européenne (UE). Des membres du Parlement européen, des avocats spécialisés dans les droits de l’homme et des experts ont appelé à mettre fin aux prélèvements d’organes orchestrés par le Parti communiste chinois (PCC) sur les pratiquants de Falun Gong et ont discuté des sanctions commerciales et des violations des droits de l’homme.
Peter van Dalen, député européen siégeant à la sous-commission des droits de l’homme et co-président de l’Intergroupe du Parlement sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse, a indiqué que les sanctions commerciales étaient une tactique à appliquer face à des atrocités telles que les prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience tels que les pratiquants de Falun Gong en Chine. Il a déclaré qu’une action concrète était nécessaire : « on parle trop de commerce, d’argent, et pas assez des droits de l’homme et des droits des minorités. » Le coprésident a également expliqué : « Nous ne voulons pas attaquer la Chine sur des questions sensibles comme les prélèvements d’organes, mais je pense vraiment que nous devrions le faire, car cet acte est vraiment une attaque très directe contre les droits humains fondamentaux. »
Selon le China Tribunal, un tribunal populaire indépendant basé à Londres et dirigé par Sir Geoffrey Nice, QC, le prélèvement forcé d’organes par le PCC existe depuis de nombreuses années, les pratiquants de Falun Gong en étant les principales victimes. Le tribunal hautement crédité a tenu une audience de 6 jours en 2019, au cours de laquelle des milliers de pages de documents et de témoignages provenant de 55 témoins ont été examinés. Sir Geoffrey Nice a déclaré : « La conclusion montre que de très nombreuses personnes sont mortes sans raison de façon indescriptible, que d’autres peuvent souffrir de la même manière et que nous vivons tous sur une planète où l’on peut trouver une extrême cruauté. » Selon le site en.Minghui.org, Hamid Sabi, avocat spécialisé dans les droits de l’homme et conseiller juridique du China Tribunal, a déclaré qu’il trouvait les conclusions étonnantes : « Il ne fait aucun doute que les prélèvements d’organes durent en Chine depuis de nombreuses années. »
Le Falun Dafa, également connu sous le nom de Falun Gong, repose sur les principes de vérité, bienveillance et tolérance. Cette pratique est persécutée en Chine depuis le 20 juillet 1999. Des arrestations massives de pratiquants ont eu lieu à cette date, sous la directive de l’ancien dirigeant chinois et secrétaire général du Parti Communiste de l’époque, Jiang Zemin, qui a ordonné de « salir leur réputation, les mettre en faillite financière et les détruire physiquement ». En raison de l’emprise de Jiang Zemin sur les forces armées du PCC et de ses implications dans des opérations clandestines telles que l’industrie lucrative des prélèvements d’organes, les dirigeants après lui ont été empêchés de détenir le plein pouvoir, qui leur aurait permis de mettre fin à la persécution du Falun Gong.
Selon Minghui, 4 697 décès dus à la persécution ont été confirmés, mais en raison de la nature secrète des atrocités commises par le PCC, les chercheurs pensent que le nombre est exponentiellement plus élevé. L’ONG américaine de défense des droits de l’homme Freedom House estime qu’à l’instar de la population musulmane ouïghoure en Chine, les prisonniers de conscience du Falun Gong ont également été détenus à grande échelle dans des camps de travaux forcés et des « prisons noires ». Selon les conclusions du China Tribunal, c’est dans ces endroits que sont effectués les prélèvements d’organes, sur des prisonniers de conscience vivants, la source principale étant depuis longtemps les pratiquants de Falun Gong, connus pour leur santé et leur vitalité. Ces derniers temps, les prélèvements d’organes sur la population ouïghoure ont également fortement augmenté. Selon Freedom House, le PCC suit un « modèle Falun Gong » pour persécuter d’autres groupes minoritaires, dont les Ouïghours.
Bien que l’UE ait adopté en décembre 2013 une résolution condamnant les prélèvements forcés d’organes des pratiquants de Falun Gong par le PCC, selon Peter Van Dalen, c’est depuis « le silence total ».
Dans un jugement publié en 2020, le China Tribunal a commenté que le fait que les gouvernements du monde entier expriment des doutes sur les accusations, sert à « justifier le fait qu’ils ne faisaient rien pour sauver ceux qui allaient en temps voulu être tués sur ordre. »
Cependant, les propres actions du PCC ont récemment forcé l’UE à se défendre. Après que des politiciens de l’UE aient suggéré que le traitement des Ouïghours par le PCC constituait un génocide, le PCC a ordonné des sanctions de représailles contre les politiciens de l’UE. En réponse, l’UE a suspendu son plan d’investissement avec la Chine.
Selon minghui.org, Peter Van Dalen a salué cette décision. Il a estimé que la pression liée au commerce pourrait donner à l’UE un moyen pour mettre fin aux abus. « Nous devrions utiliser cela comme un fouet pour faire comprendre à la Chine que la violation des droits de l’homme est importante », a-t-il déclaré.
Peter Van Dalen a conseillé aux hommes d’affaires et aux professionnels de la santé de se méfier de la Chine et à l’UE d’accorder une attention particulière à ce pays, notamment en ce qui concerne le prélèvement d’organes sur les prisonniers d’opinion. Le coprésident cherche à ramener ce point à l’ordre du jour sous l’égide du Parlement européen.
Annick Ponthier, députée belge, a déclaré dans une interview que le prélèvement forcé d’organes est une question importante pour l’Europe et que les droits de l’homme doivent être protégés au-delà des clivages politiques. Elle a estimé que l’avertissement de Peter Van Dalen devrait être diffusé parmi les politiciens. Elle a aussi déclaré qu’avec ses collègues, elle souhaitait être plus vigilante sur ces sujets.
Rédacteur Fetty Adler
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