L’administration Trump a annoncé une nouvelle série de restrictions contre les diplomates chinois aux États-Unis. Selon de nouvelles règles, les diplomates chinois devront obtenir l’autorisation du gouvernement américain avant de s’engager dans des activités telles que rencontrer des fonctionnaires locaux, visiter des campus universitaires, etc. Le secrétaire d’État Mike Pompeo a indiqué que ces restrictions ont été mises en œuvre sur la base du principe de réciprocité. Si Pékin supprime les restrictions imposées aux diplomates américains en Chine, Washington fera de même.
Restrictions en matière de visas
« Les événements culturels rassemblant des groupes de plus de 50 personnes organisés par l’ambassade de Chine et les postes consulaires chinois en dehors des propriétés de notre mission nécessiteront également notre approbation... Nous prenons par ailleurs des mesures supplémentaires pour nous assurer que tous les comptes de réseaux sociaux officiels des ambassades et des postes consulaires de la RPC sont correctement identifiés comme des comptes gouvernementaux, des comptes du gouvernement chinois ... Nous ne faisons qu’exiger la réciprocité. L’accès accordé à nos diplomates en Chine doit être le même que celui dont disposent les diplomates chinois aux États-Unis, et les mesures prises aujourd’hui nous feront considérablement avancer dans cette direction », a déclaré M. Pompeo, selon un rapport de CNN.
Pékin est connu pour utiliser ses ambassades à des fins d’espionnage. En juillet, le gouvernement américain a ordonné la fermeture d’un consulat à Houston après avoir découvert qu’il faisait partie d’un réseau d’espionnage plus vaste, couvrant 25 villes. Xia Ming, professeur de sciences politiques à la City University de New York, a révélé qu’il avait été contacté par des représentants de l’ambassade de Chine pour la création d’un Institut Confucius dans son université. Lorsqu’un problème politique majeur surgit, Pékin utilise les instituts pour faire pression sur les dirigeants universitaires afin qu’ils soutiennent la position adoptée par le régime chinois.
Certains professeurs d’université américains agissent dans l’intérêt de la Chine. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Xia Ming prévient que de nombreux professeurs d’université agissent comme un cheval de Troie, favorisant les intérêts chinois. Ces personnes sont animées par le désir de protéger leurs propres intérêts, qui se manifeste dans la façon dont elles défendent Pékin. Il s’agit notamment d’obtenir des fonds de la part de la Chine, d’éviter un éventuel boycott de la part des étudiants chinois pro-PCC, d’obtenir un visa pour un séjour de recherche en Chine, etc. Avec les nouvelles restrictions en matière de visas, qui empêchent les diplomates de contacter les universités sans l’approbation du gouvernement, ces efforts de recrutement par les canaux officiels peuvent, dans une certaine mesure, être freinés. En août, l’administration Trump a classé les instituts Confucius parmi les missions étrangères afin d’obtenir une meilleure transparence quand à leurs activités sur les campus américains. Mike Pompeo a accusé les instituts de s’adonner de façon malveillante à la propagande du régime communiste dans les universités. Au début de l’année, plusieurs médias chinois ont également été classés comme missions diplomatiques étrangères en raison de leur financement par le Parti communiste chinois.
Visas pour les étudiants chinois
Dans une récente interview accordée à une station de radio, Mike Pompeo a révélé que le président Trump réfléchit à l’opportunité d’interdire aux étudiants chinois d’étudier aux États-Unis. M. Pompeo a admis qu’il serait injuste de supposer que chaque étudiant chinois venant aux États-Unis agira sur ordre du Parti communiste chinois. Cependant, étant donné le nombre de cas d’espionnage impliquant des étudiants chinois, le Président évalue apparemment le côté pratique d’une telle mesure.
Les étudiants chinois font l’objet d’une surveillance accrue dans les aéroports. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
La dernière semaine d’août, un ressortissant chinois de l’université de Virginie a été arrêté pour avoir tenté de voler des secrets commerciaux et pour s’être introduit dans le système informatique de l’université. Les étudiants chinois font également l’objet d’une surveillance accrue dans les aéroports américains. John Demers, procureur général adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, a révélé que le processus de contrôle dans les aéroports est basé sur les antécédents scolaires de l’étudiant en Chine. Les universitaires spécialisés dans les sciences avancées et ayant des liens avec l’armée chinoise sont susceptibles d’être ciblés pour le contrôle.
Rédacteur Fetty Adler
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