Des données récemment publiées par le gouvernement de la province canadienne de l’Ontario ont révélé que 204 personnes, principalement des hommes jeunes, ont développé une myocardite et/ou une péricardite après avoir reçu une injection de vaccin à ARNm de Moderna ou de Pfizer-BioNTech, avec 146 hospitalisations.
L’étude, qui cite des données recueillies entre le 13 décembre 2020 et le 7 août 2021, fait mention d’un total de 314 rapports de cas de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, ou de péricardite, une inflammation de la paroi autour du cœur, mais seulement 204 ont atteint les seuils de certitude diagnostique 1, 2 ou 3 de la Brighton Collaboration, un réseau mondial à but non lucratif de recherche sur l’innocuité des vaccins destiné aux professionnels de la santé.
Parmi ces 204 cas, 79,9 % sont notamment survenus chez des hommes et 69,6 % après une deuxième dose de vaccin à ARNm. L’étude a également révélé que le taux d’incidence était beaucoup plus élevé chez les receveurs de la deuxième dose de Moderna, soit 28,2 par million de doses administrées, que chez les receveurs de la deuxième dose de Pfizer, soit 8,7 par million.
Les problèmes cardiaques liés à la seconde dose ont également connu une augmentation inquiétante pour la tranche d’âge des 18-24 ans, passant à 37,4 par million pour Pfizer, et ont été nettement plus graves pour Moderna, passant à 263,2 par million.
« Le nombre d’événements rapportés de myocardite/péricardite a commencé à augmenter au début du mois de juin 2021. Cette période a coïncidé avec l’augmentation de l’offre de vaccins (en particulier de Moderna), l’administration d’une deuxième dose, l’extension du programme à des groupes d’âge plus jeunes », peut-on lire dans le rapport.
Lorsque l’étude a analysé les données pour n’examiner que les injections effectuées après le 1er juin 2021, les données ont encore montré que le nombre de cas pour les hommes de la tranche d’âge des 18-24 ans s’élevait à 35,5 par million pour Pfizer et à 198,6 par million pour Moderna.
En détaillant davantage les données, l’étude a montré que 31 cas ont été recensés dans la tranche d’âge 12-17 ans (seul Pfizer est administré à ce groupe), 75 dans la tranche 18-24 ans, 54 dans la tranche 25-39 ans et 44 dans la tranche de plus de 40 ans.
Le délai médian entre la vaccination et l’apparition des symptômes était de 7 jours pour la première dose et de seulement 2 jours pour la seconde. Sur les 204 cas déclarés, 202 ont donné lieu à une visite aux urgences et 146 à une hospitalisation. Seuls 3 se sont traduits par un séjour en soins intensifs, et aucun décès n’a été attribué aux vaccins.
« Les vaccins Covid-19 continuent d’être recommandés et sont très efficaces pour prévenir l’infection symptomatique et les conséquences graves de la maladie Covid-19, qui est également associée à un risque de myocardite », affirme le rapport.
Selon les données statistiques sur les vaccins du site Web de la province de l’Ontario en date du 4 septembre, environ 10 030 000 personnes de toutes les tranches d’âge ont accepté de recevoir 2 doses, soit 67 % des habitants de la province.
L’Ontario affirme que sur les 121 cas d’hospitalisation dans des unités de soins intensifs positifs au Covid-19 dans la province, 102 n’étaient pas vaccinés, sur les 194 cas d’hospitalisation dans des unités de soins non intensifs positifs au Covid-19, 146 n’étaient pas vaccinés, et sur les 944 cas actifs dans le dossier, 559 n’étaient pas vaccinés.
Ces données contrastent avec celles publiées par Israël et les États-Unis, qui montraient au contraire que la grande majorité des cas d’hospitalisation et de symptômes graves concernait ceux qui avaient été vaccinés.
Le 1er septembre, Doug Ford, chef du Parti conservateur de l’Ontario et premier ministre, est revenu sur sa promesse de ne pas imposer le passeport vaccinal dans sa province, quand son administration a annoncé que l’Ontario deviendrait la troisième province du Canada à instaurer un apartheid en matière de statut vaccinal, ce qui signifie que les personnes vaccinées devront montrer leur attestation aux autorités pour accéder à la société, tandis que les personnes non vaccinées seront exclues de toutes les « entreprises non essentielles ».
Rédacteur Fetty Adler
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