L’Iran a été élu pour un mandat de quatre ans au sein de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW). Le vote q s’est tenu le 20 avril. Le régime iranien siégera à la Commission aux côtés de nouveaux pays comme la Chine, le Japon, le Liban et le Pakistan.
L’Iran a obtenu 43 voix sur les 54 États membres qui composent le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Le groupe de défense des droits de l’homme basé à Genève, UN Watch, a déterminé qu’au moins quatre des 15 démocraties occidentales siégeant au Conseil ont voté en faveur de l’ajout de l’Iran à la Commission.
L'Iran à la Commission de la condition de la femme
Bien que le vote se soit déroulé à bulletin secret, la liste des pays démocratiques qui ont pu voter en faveur de l’adhésion comprend l’Australie, l’Autriche, le Canada, la Bulgarie, la Finlande, la France, la Lettonie, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Suisse, le Portugal, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Fait surprenant, au moins 4 de ces démocraties ont voté pour que l’#Iran entre à la Commission des droits de la femme de l’ONU.
Sur le site Internet de la CSW, la Commission se proclame comme le principal organe intergouvernemental mondial exclusivement dédié à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Elle prétend que son objectif est de promouvoir les droits des femmes, de documenter la réalité de la vie des femmes dans le monde entier et d’élaborer des normes mondiales sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
L'Iran applique une discrimination et une brutalité fondées sur le sexe
Selon un rapport de l’Institut américain pour la paix, la république islamique d’Iran applique une discrimination et une brutalité fondées sur le sexe. En vertu de la charia, il est interdit aux femmes mariées de voyager sans le consentement de leur mari, les femmes n’ont pas le droit de participer à la vie politique et toutes les femmes doivent porter le hijab (couvre-chef). Le gouvernement n’a pas fait grand-chose pour protéger les droits fondamentaux des femmes, tels que la liberté d’expression et la liberté d’association et de réunion, ce qui a suscité l’indignation des militants des droits de l’homme.
En Iran, l’âge légal du mariage pour une femme est de 13 ans. Toutefois, la loi iranienne permet de donner un enfant dès l’âge de 9 ans avec le consentement des parents.
Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch, a déclaré dans un article publié sur le site web de l'organisation : « Élire la République islamique d’Iran pour protéger les droits des femmes, c’est comme faire d’un pyromane le chef des pompiers de la ville. »
« C’est absurde et moralement répréhensible. C’est un jour noir pour les droits des femmes, et pour tous les droits de l’homme. »
Masih Alinejad, une militante iranienne des droits des femmes, a tweeté : « C’est surréaliste »
« C’est surréaliste »,
« Un régime qui traite les femmes comme des citoyens de seconde zone, les emprisonne parce qu’elles ne portent pas le hijab obligatoire, leur interdit de chanter, leur interdit l’accès aux stades et ne les laisse pas voyager à l’étranger sans l’autorisation de leur mari se fait élire au plus haut organe des droits des femmes de l’ONU », a ajouté Alinejad.
En mars de cette année, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, a déclaré, lors de son discours annuel devant le Conseil des droits de l’homme, que « des discriminations flagrantes fondées sur le sexe persistent dans la législation, la pratique et les attitudes sociétales » en Iran. M. Rehman a ajouté que ces pratiques corrompues ne font que « priver les femmes et les filles du pouvoir de participer et de contribuer à la société. »
Rédacteur Fetty Adler
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.