Le président français Emmanuel Macron a déclaré le 4 juin qu’il était important de ne pas humilier la Russie et que ce n’est que lorsque la guerre en Ukraine serait terminée qu’une solution diplomatique pourrait être trouvée. (Image : wikimedia / Kremlin.ru / CC BY 4.0)
Le président Emmanuel Macron, a déclaré le 4 juin que le plus important était de ne pas « humilier la Russie », « pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques ». Il pense que la France peut jouer un rôle de médiateur pour mettre fin à la guerre.
Toutefois, l’Ukraine a clairement fait savoir qu’elle n’avait aucune raison de négocier avec l’autre partie tant que les troupes russes ne se retiraient pas.
M. Macron : la Russie ne doit pas être humiliée
Le président français Emmanuel Macron a déclaré le 4 juin qu’il était important de ne pas humilier la Russie et que ce n’est que lorsque la guerre en Ukraine serait terminée qu’une solution diplomatique pourrait être trouvée.
Dans une interview publiée dans la presse le 4 juin, le président Emmanuel Macron a déclaré que : « nous ne devons pas humilier la Russie, pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques ». Il estime que la France jouera un rôle de médiateur pour mettre fin au conflit.
Le président français a également déclaré que, lors d’une communication avec le président russe Vladimir Poutine, il lui avait précisé qu’il « commet une erreur historique et fondamentale pour le peuple, pour lui-même et pour l’histoire ».
M. Macron a précisé qu’il avait parlé avec M. Poutine pendant au moins 100 heures cumulées au cours des six derniers mois, affirmant que la situation en Ukraine était vraiment difficile et nécessitait beaucoup de temps et d’énergie.
Il a affirmé n’avoir jamais caché ces conversations et qu’elles avaient eu lieu à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ces appels « ne peuvent qu’humilier la France » a déclaré le ministre des affaires étrangères de l’Ukraine
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, M. Kuleba, a ensuite réagi aux commentaires de M. Macron sur Twitter, affirmant que l’appel à ne pas humilier la Russie ne ferait qu’apporter la honte à la France et aux autres pays qui ont lancé des appels similaires. Il a affirmé que la Russie se ridiculisait. Tout le monde devrait se concentrer sur la façon de faire comprendre à la Russie comment se comporter avec elle-même, afin d’apporter la paix et de sauver des vies. Les Russes peuvent facilement détruire les armes ukrainiennes comme écraser des noix, a -t-il précisé.
Un président russe qui reste dans une logique de « communications militaires »
De son côté, Monsieur Poutine continue à communiquer sur l’arsenal militaire et la défense militaire. Dans une interview diffusée le 5 juin, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les systèmes de défense aérienne russes avaient abattu des dizaines d’armes ukrainiennes « aussi facilement qu’une noix ».
La voix de M. Poutine s’est faite entendre après que l’armée russe a progressé dans l’est du pays. Par ailleurs, il a été fréquemment interviewé par les médias pour faire part de ses doléances antérieures.
La chaîne de télévision russe Channel One a diffusé une interview de M. Poutine le 4 juin. Dans l’interview, M. Poutine a fait référence aux nouvelles livraisons d’armes des États-Unis à l’Ukraine, affirmant que les systèmes de défense aérienne russes avaient réussi à détruire un grand nombre des armes fournies à l’Ukraine par les États-Unis.
M. Poutine a déclaré : « Leurs armes ont été détruites par nos systèmes de défense aérienne comme des noix écrasées, des dizaines d’entre elles ont été détruites ».
Cela pourrait-il s’apparenter à un langage de sourds ?
Des voix se lèvent tant au niveau national qu’au niveau européen, mettant en avant qu’employer le terme humiliation, quand on parle d’un chef d’état qui a lancé l’invasion d’un autre pays, peut paraître inadapté.
M. Macron qui assure la présidence de l’Union Européenne jusqu’au 30 juin, tout en s’efforçant de maintenir la ligne directrice européenne vis-à-vis de l’Ukraine, ne s’est encore pas rendu dans ce pays. Il est aussi un des seuls dirigeants à maintenir un dialogue avec le président Vladimir Poutine.
Rédacteur Jean-Baptiste Adrien-Clotaire
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