Dans le but de réduire les émissions d’azote, le gouvernement des Pays-Bas a décidé de supprimer trois mille fermes. Les agriculteurs néerlandais soupçonnent le gouvernement de vouloir prendre leurs terres pour y construire des logements.
Le programme a fait l’objet de critiques pour son analogie avec les contrôles soviétiques des migrations internes.
Le projet du gouvernement néerlandais prévoit la fermeture de trois mille exploitations agricoles, considérées comme une source importante d’émission de gaz à effet de serre. Les agriculteurs seront indemnisés à hauteur de 120 % de la valeur de rachat, avec une stricte réserve : il leur sera interdit de reprendre la même activité d’élevage ailleurs aux Pays-Bas ou dans l’Union européenne.
Le mardi 2 mai, la Commission européenne a approuvé le régime, Bruxelles estimant que « les effets positifs dépassent les éventuelles distorsions du marché libre », selon une déclaration de la Commission.
« Dans le cadre de ces régimes, les bénéficiaires garantissent que la fermeture de leur capacité de production est définitive et irréversible, peut-on lire sur le site de la Commission, et qu’ils ne reprendront pas la même activité d’élevage ailleurs aux Pays-Bas ou dans l’Union européenne. »
La volonté du gouvernement néerlandais de réduire le nombre d’exploitations agricoles émettrices de gaz à effet de serre s’est heurtée à une forte résistance de la part des agriculteurs, dont beaucoup considèrent ces mesures comme un énorme pas en avant fondé sur des affirmations non scientifiques et politiquement motivées concernant l’impact de l’agriculture sur le climat.
Un certain nombre de manifestations sur cette question ont donné lieu à des affrontements avec la police néerlandaise, faisant plusieurs blessés et conduisant à des arrestations.
Environ un milliard cinq cents millions d’euros seraient alloués au programme de rachat des exploitations agricoles
Environ 1,47 milliard d’euros seraient alloués au programme de rachat des exploitations agricoles, qui serait d’abord volontaire avant de devenir obligatoire.
Commentant la politique proposée, l’influenceuse conservatrice néerlandaise Eva Vlaardingerbroek a écrit sur Twitter qu’elle doutait de la légalité d’un tel programme.
« L’idée même de l’UE était censée porter sur la liberté de circulation et la liberté des travailleurs. Il s’agit d’un truc de l’URSS de niveau supérieur », a-t-elle écrit le 2 février.
Sur le plan politique, le projet se heurte à des obstacles au Sénat néerlandais, compte tenu de la croissance massive du BBB (mouvement des agriculteurs et des citoyens) aux Pays-Bas depuis le début de la controverse.
En Union soviétique et en Chine communiste, les agriculteurs ont été violemment expropriés de leurs terres et souvent massacrés au nom de la destruction des propriétaires terriens et des « paysans riches », ainsi que de la collectivisation. Les citoyens soviétiques étaient soumis à d’importantes restrictions en matière de déplacements, de logement et de travail, et devaient être munis d’une propiska (un permis obligatoire de résidence), tamponnée dans leur passeport intérieur, pour se déplacer ou quitter le pays.
En Chine, à la suite des réformes économiques, les agriculteurs ont de nouveau été autorisés à exploiter leurs propres parcelles, mais ils ont dû faire face à la menace redoutable de démolitions forcées (拆遷), où des fonctionnaires locaux ou des promoteurs soutenus par le gouvernement saisissaient leurs terres, souvent en échange de nouvelles habitations moins confortables.
La Chine possède aujourd’hui la bulle immobilière la plus importante au monde
La Chine possède aujourd’hui la bulle immobilière la plus importante au monde et le gouvernement a récemment tenté de prendre des mesures drastiques et maladroites pour rendre les terres fertiles à l’agriculture, alors que les crises environnementales menacent l’approvisionnement alimentaire de la Chine.
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : EU-backed Plan Would Force Dutch Farmers Off Property, Ban Them From Setting Up Elsewhere
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