Les autorités belges ont interdit l’accès à Bruxelles aux camionneurs du Convoi de la liberté, un mouvement apparu en Europe en écho au mouvement canadien de protestation contre les mesures anti-Covid.
Les participants européens au Convoi de la liberté étaient censés envahir le centre-ville de Bruxelles, capitale de l’Union européenne, et assiéger les bâtiments du Parlement européen, le 14 février, s’inspirant du modèle canadien à Ottawa.
La police et les autorités bruxelloises étaient en état d’alerte après que plusieurs convois se soient manifestés dans plusieurs villes européennes comme Paris, La Haye, Lille et Vienne pendant le week-end, rassemblant au total quelque 1 300 camionneurs, tous déterminés à occuper l’enceinte du Conseil européen à Bruxelles, le 15 février.
Pendant le week-end, les rassemblements anti-gouvernementaux et anti-mesures sanitaires à Vienne et à Paris ont eu plus de succès, attirant des milliers de personnes.
Les manifestations de Paris ont été les plus tendues, avec un déploiement de plus de 7 000 policiers et des véhicules blindés. La police a arrêté près de 100 activistes et infligé une multitude d’amendes.
Un convoi de camionneurs a également bloqué l’accès au parlement néerlandais dans le centre-ville de La Haye le 13 février. Le blocus a finalement été démantelé par les autorités plus tard dans la journée. Les forces de l’ordre ont dirigé les manifestants vers le parking d’un stade de football situé à proximité, où ils sont restés bloqués jusqu’à leur libération le matin du 14 février. De nombreux manifestants ont juré de rejoindre le Convoi de la liberté à Bruxelles, plus tard dans la journée.
Pendant ce temps à Bruxelles, les autorités se préparaient à l’arrivée d’un convoi de 1 300 véhicules, avec des manifestants bien décidés à rester jusqu’à ce que toutes les restrictions anti- Covid soient abandonnées.
Les autorités belges, incluant le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close et la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden, ont émis un règlement d’urgence de 48 heures interdisant toute manifestation à venir.
« Quand un convoi de la liberté devient un convoi de blocage, nous devons intervenir », a déclaré Annelies Verlinden pour défendre la décision, selon le Brussels Times. Annelies Verlinden faisait apparemment référence à la manifestation de résistance publique des camionneurs canadiens à Ottawa.
« Ils ne peuvent pas nous arrêter », a posté l’un des membres du convoi dans un groupe sur Telegram, du nom de Belgium Convoy. « Continuez et battez-vous pour votre liberté. Au diable ce gouvernement, interdit ou non », a rapporté le média.
Le lendemain, les forces de police ont bloqué toutes les principales voies d’accès à la ville, comme l’autoroute E40 de Louvain en direction de Reyers-Brussels depuis Sint-Stevens-Woluwe.
« Nous conseillons à tout le monde d’éviter Bruxelles et les voies d’accès à Bruxelles en voiture », a annoncé la police de Bruxelles sur Twitter lundi matin.
Des points de contrôle ont été mis en place et des agents surveillaient tout le trafic entrant, passant au crible les éventuels activistes et campeurs. Les manifestants ont été dirigés dans des zones de stationnement désignées et on leur a dit qu’ils pouvaient soit organiser une manifestation « statique » au Heysel, sur le site de Brussels Expo, soit continuer à pied vers le centre-ville.
« Nous ne pensons pas réellement que Bruxelles a été paralysée. Quiconque voulait entrer dans Bruxelles avec de bonnes intentions a pu le faire - avec un certain retard, bien sûr », a déclaré An Berger, la porte-parole de la police fédérale, selon le SF Gate.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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