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Monde. Prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes

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Appel à une législation pour sanctionner le non-respect des droits humains exercé par le Parti communiste chinois

La deuxième session en ligne du Sommet mondial sur la prévention et la lutte contre les prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes (World Summit on Combating and Preventing Forced Organ Harvesting) s’est tenue le 18 septembre. Des experts juridiques, spécialisés dans les droits de l’homme en Chine, ont souligné que le crime de prélèvements forcés d’organes par le Parti communiste chinois (PCC) est un système criminel structurel majeur. Ils ont demandé la promulgation de lois pénales contre ce crime sans précédent, afin de sanctionner le PCC pour ses atrocités.

Le Sommet prévoyait six réunions en ligne réparties sur deux week-ends du 17 au 26 septembre. Il a réuni 38 experts et dignitaires de 19 pays pour discuter de l’impact des prélèvements forcés d’organes par le PCC sur les personnes vivantes et non consentantes. Ils ont traité six domaines de la société humaine : médecine, droit, politique, médias, société civile et élaboration des politiques.

Prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes
David Matas, avocat canadien des droits humains.(Image : endtransplantabuse.org)

David Matas : Il n’y a pas d’État de droit en Chine, il y a un régime communiste

David Matas, avocat international des droits de l’homme, Membre de « l’Ordre du Canada », a mené une enquête indépendante en 2006 avec David Kilgour, avocat et homme politique canadien. Il a été nommé pour le prix Nobel de la paix. Il a déclaré lors de la deuxième session : « Peu importe ce que dit la loi du PCC, toute suggestion selon laquelle le Parti communiste chinois fermera ou mettra fin au commerce d’organes n’est pas crédible.  Dans la Chine communiste, la loi n’est utilisée que contre les personnes qui ne s’entendent pas avec le Parti, il n’y a pas d’État de droit en Chine, il y a un régime communiste ».

Me Matas informe que de nombreux pays, tels qu’Israël et Taïwan, ont mis en place une législation pour prévenir les prélèvements forcés d’organes, et que beaucoup d’autres sont en train de promulguer la législation nécessaire, mais c’est trop peu pour un monde qui compte plus de 190 pays. « La vente d’organes en Chine est un commerce qui génère plusieurs milliards de dollars. Le massacre massif de prisonniers de conscience pour des organes en Chine est géré par l’État et institutionnalisé en tant que commerce rentable par le biais du système carcéral et du fonctionnement des hôpitaux publics, y compris ceux dirigés par l’armée ».

Prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes
Carlos Iglesias Jimenez, avocat international spécialisé dans les droits de l’homme (Image : Epoch Média Group)

Carlos Iglesias Jiménez : les prélèvements forcés d’organes sont un moyen d’extermination massive

Carlos Iglesias Jiménez, avocat spécialisé dans les droits de l’homme, qui a représenté l’affaire contre Jiang Zemin en Espagne, affirme que le principal objectif de la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois est la persécution de la spiritualité. Dans son analyse, il a déclaré que les prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes sont différents des autres crimes dans le domaine de la transplantation d’organes : premièrement, la persécution des pratiquants de Falun Gong est un crime d’extermination massive. Le Parti communiste chinois tente d’exterminer physiquement les pratiquants de Falun Gong en raison de leurs croyances spirituelles.

Le deuxième point, selon Me Iglesias Jiménez, est que le prélèvement d’organes vivants est une forme de corruption et un moyen d’enrichissement pour le PCC. Il affirme que lorsque l’ancien chef du PCC, Jiang Zemin, a commencé à réprimer les pratiquants de Falun Gong en 1999, il a imaginé une ruse impliquant des fonctionnaires du PCC à toutes les échelles.

Le but de la ruse, dit-il, était d’éradiquer la foi solide dans le cœur du peuple chinois, mais dans sa mise en œuvre perverse, Jiang Zemin n’a pas seulement tué le peuple de manière démoniaque, mais a également tiré un profit personnel à travers le crime des prélèvements forcés d’organes, amenant toutes les institutions gouvernementales communistes à devenir complices, comme le système de santé, l’armée, la logistique et le système de propagande.

Me Iglesias Jiménez a précisé que l’extermination massive du Falun Gong par le Parti communiste chinois s’est servie de l’industrie inefficace du don d’organes en Chine pour blanchir leur crime et mentir sur « l’énorme succès du système de don ». Pour dissimuler le crime, le PCC a soudoyé et intimidé de nombreuses organisations internationales, telles que les Nations unies et son Conseil des droits de l’homme, ainsi que l’Organisation mondiale de la santé, qui ont toutes été forcées au silence.

Prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes
Theresa Chu, avocate et porte-parole du groupe d’avocats de Taiwan pour le Falun Gong. (Image : Capture d’écran / Twitter)

Theresa Chu : promouvoir une législation complète et globale contre les prélèvements forcés d’organes dans tous les pays

Theresa Chu, avocate et porte-parole du groupe d’avocats de Taiwan pour le Falun Gong, a souligné que « Face à cette atrocité sans précédent en matière de droits de l’homme au XXIe siècle, l’humanité doit prendre des mesures globales pour l’éradiquer et la sanctionner ».

Me Chu a déclaré qu’au fil des ans, des organisations internationales, des groupes de défense des droits de l’homme, des gouvernements et des experts ont confirmé que « les prélèvements forcés d’organes ainsi que le trafic d’organes humains est une atrocité menée par la dictature communiste chinoise » et que « les plus grandes victimes du crime des prélèvements forcés d’organes sont les membres du groupe Falun Gong en Chine continentale, qui sont devenus la principale source d’organes dans le cadre de la politique répressive du Parti communiste chinois. »

Elle a estimé que « les prélèvements forcés d’organes est un système complexe de crimes imbriqués. Du régime dictatorial au secteur privé, de la Chine à l’étranger, l’ampleur du crime est vaste ». Elle a appelé à une étroite coopération internationale : que le pouvoir judiciaire mène activement des enquêtes et des poursuites, que l’exécutif refuse l’entrée sur le territoire aux personnes impliquées dans les prélèvements forcés d’organes, qu’il n’aide pas à la formation du personnel médical chinois, qu’il ne publie pas d’articles sur l’industrie chinoise de la transplantation et que la législation adopte des lois pénales plus strictes contre les prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes.

Elle a souligné que « La pratique du prélèvement forcé d’organes sur des personnes vivantes et non consentantes n’est pas seulement utilisée pour nettoyer et exterminer les groupes de Falun Gong et les minorités ethniques, ni seulement pour faire de l’expérimentation humaine et des spécimens : exposition " Our Body, à corps ouvert. " L’intention et les méthodes du crime sont si diverses qu’il s’agit d’un système de criminalité structurelle grave. Cependant, il n’existe actuellement aucune convention internationale ou disposition juridique complète pour sanctionner ces atrocités. (C’est pourquoi) une législation universelle dans tous les pays est une question d’urgence ».

Prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes et non consentantes
Kim Song, juge au tribunal administratif de Séoul. (Image : Minghui)

La juge coréenne Kim Song : la loi Magnitsky sur la responsabilité en matière de droits de l’homme est un moyen de sanctionner efficacement

Kim Song, juge du tribunal administratif de Séoul, a déclaré que les pays devaient légalement et moralement mettre fin aux prélèvements forcés d’organes en utilisant les mécanismes existants, tels que la loi mondiale Magnitsky sur la responsabilité en matière de droits de l’homme, qui a été adoptée par un nombre croissant de pays, pour imposer des sanctions conjointes.

Selon la juge Kim Song, il serait irréaliste d’attendre que les Nations Unies prennent des mesures unanimes pour sanctionner les prélèvements forcés d’organes, ce qui serait sujet à de nombreuses interférences politiques. Toutefois, les pays peuvent adopter des lois sur la responsabilité en matière de droits de l’homme afin de sanctionner les responsables de prélèvements forcés d’organes en temps utile, ce qui aura un effet dissuasif sur ce crime.

« Les pays (États-Unis, Europe, Royaume-Uni et Canada) forment une coalition Magnitsky pour imposer des sanctions et cette coopération aura un effet de synergie », a-t-elle déclaré. « L’efficacité des sanctions Magnitsky dépend de notre capacité à les appliquer sans crainte ni peur ».

En 2019, le China tribunal indépendant basé à Londres a constaté que le meurtre de détenus pour des transplantations d’organes se poursuit en Chine, que les principales victimes sont les pratiquants de Falun Gong emprisonnés et que le Parti communiste chinois a commis des crimes contre l’humanité à l’encontre du Falun Gong et des Ouïghours.

Rédacteur Yi Ming

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