Le 21 mars, après la visite de Xi Jinping à Moscou, le Premier ministre japonais Fumio Kishida s’est rendu à son tour en Ukraine, déchirée par la guerre, dans ce qui semble être une « démonstration de solidarité » de la part du Premier ministre, a rapporté VOA. Les visites des deux puissances asiatiques semblent avoir consolidé leur place dans la crise militaire qui entoure l’Ukraine.
Le Japon continuera à aider l’Ukraine en déployant les plus grands efforts
Le Premier ministre Kishida s’est rendu dans la ville meurtrie de Bucha, où plus de 400 civils ont été tués l’année dernière dans le conflit brutal entre l’Ukraine et la Russie.
« Le monde a été stupéfait de voir des civils innocents tués à Bucha il y a un an. Je ressens une grande colère face à cette atrocité en visitant ce lieu », a déclaré M. Kishida. Il a déposé une gerbe devant l’une des églises de la ville avant qu’un moment de recueillement ne soit organisé pour les victimes.
« Je voudrais présenter mes condoléances à toutes les victimes et à tous les blessés au nom des ressortissants japonais », a-t-il ajouté. « Le Japon continuera à aider l’Ukraine en déployant les plus grands efforts pour rétablir la paix ».
Le Japon est le dernier pays en date à se rendre en Ukraine depuis que la Russie a commencé ses « opérations spéciales » contre l’Ukraine. Tokyo s’est engagée à soutenir l’Ukraine et s’est jointe aux sanctions contre la Russie. À la suite de cette visite, la Russie a réagi en envoyant deux bombardiers stratégiques survoler la Mer du Japon pendant plus de sept heures, a annoncé le ministère de la défense de Moscou le 21 mars.
La rencontre de M. Kishida avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a été tenue secrète jusqu’à la dernière minute pour des raisons de sécurité, ce qui est rare pour un dirigeant japonais.
À proximité de la Russie et de la Chine, le Japon est en état d’alerte
Le Japon prévoit d’accueillir un sommet du G-7 avec d’autres dirigeants de plusieurs des plus grandes économies du monde, à Hiroshima, au Japon, en mai. M. Kishida espère que ce sommet encouragera l’opposition à l’invasion russe et contribuera à « faire respecter l’ordre international et l’État de droit ».
Le magazine d’affaires courantes The Diplomat a rapporté que la Chine continuait à mener des négociations pour « briser la domination des États-Unis sur les réseaux politiques et économiques mondiaux ». Elle a notamment négocié un accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite pour rétablir la diplomatie. Ils estiment que de telles actions placent le Japon en état d’alerte, ce qui incite Tokyo à augmenter son budget défense et sa coopération avec d’autres pays.
Outre les bombardiers, la Russie a également déployé des systèmes de missiles de défense côtière bastion à Paramushir, l’une des îles Kouriles revendiquées, parmi d’autres, par le Japon, a rapporté Al-Jazeera. Le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, a affirmé que ces mesures avaient été prises en réponse à ce qu’il a appelé les efforts des États-Unis pour « contenir » la Russie et la Chine.
« Pour contenir la Russie et la Chine, les États-Unis augmentent considérablement leur présence militaire dans la région Asie-Pacifique, renforcent leurs liens politiques et militaires avec leurs alliés et continuent de créer une nouvelle architecture de sécurité américaine dans cette région », a expliqué M. Shoigu.
Selon le South China Morning Post (SCMP), le Japon a également essayé de renforcer ses relations avec l’Inde pour un « Indo-Pacifique libre et ouvert » face à la Chine. Toutefois, en ce qui concerne l’Ukraine, le gouvernement indien du Premier ministre Modi refuse de blâmer la Russie pour ce conflit.
Rédacteur Albert Thyme
Source : Japanese Prime Minister Visits Ukraine Shortly After Xi Jinping’s Meeting with Putin
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