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Monde. La province canadienne de l’Alberta interdit les traitements de transition de genre pour les mineurs 

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Le 31 janvier, Danielle Smith, la première ministre de la province canadienne de l’Alberta, a annoncé une série de nouvelles lignes directrices concernant les questions liées à l’identité de genre, y compris une interdiction presque complète des traitements de transition de genre pour les mineurs.

La province interdira désormais les traitements hormonaux et les bloqueurs de puberté pour les enfants de 15 ans et moins, ainsi que la chirurgie du haut et du bas pour les mineurs de 17 ans et moins.

Les adolescents âgés de 16 ou 17 ans peuvent recevoir un traitement hormonal avec l’autorisation de leurs tuteurs légaux, d’un médecin et d’un psychologue.

« Prendre des décisions permanentes et irréversibles concernant le sexe biologique d’une personne alors qu’elle est encore jeune peut sérieusement limiter les choix de cet enfant à l’avenir », a déclaré Danielle Smith.

« Encourager ou permettre prématurément à des enfants de modifier leur biologie ou leur croissance naturelle, quelles que soient les bonnes intentions et la sincérité, représente un risque pour l’avenir de cet enfant que je ne suis pas à l’aise, en tant que première ministre, d’autoriser dans notre province ».

Les services de santé de l’Alberta (AHS), qui sont responsables de la prestation des soins de santé financés par les contribuables dans la province, indiquent sur leur site web qu’ils fournissent des soins « d’affirmation de genre » aux mineurs dès l’âge de cinq ans.

Les Albertains qui souhaitent bénéficier d’une opération de transition de genre doivent faire effectuer les procédures dans la province de Québec, où les spécialistes opèrent. Toutefois, Danielle Smith a déclaré que des efforts seront déployés pour attirer ces spécialistes en Alberta, afin que les Albertains puissent bénéficier de ces interventions chirurgicales plus près de chez eux.

Les nouvelles directives radicales interdisent également aux hommes biologiques de participer à des compétitions sportives féminines, mais rien n’est dit concernant les femmes biologiques qui participent à des compétitions sportives masculines.

Danielle Smith a déclaré que son gouvernement collaborera avec les ligues sportives pour établir des divisions mixtes ou non mixtes afin de s’assurer que tous les athlètes ont la possibilité de concourir dans un environnement équitable.

Des réactions mitigées

Les réactions aux nouvelles lignes directrices relatives à la transition de genre sont très diverses, certains s’en réjouissent, alors que d’autres s’en inquiètent. Certains ont déclaré que les nouvelles lignes directrices n’allaient pas assez loin.

Chanel Pfahl, qui se présente comme une ancienne enseignante de lycée, a déclaré à ses 28 000 followers sur X : « j’apprécie qu’il s’agisse d’un pas dans la bonne direction. Je vous félicite pour cela et je soutiens vos efforts. Malheureusement, vous cherchez à trouver un " terrain d’entente " avec une secte, vous jouez leur jeu et utilisez leur langage. " L’identité de genre " n’est pas une réalité. C’est un terme inventé pour désigner quelque chose qui n’existe pas. Le " sexe biologique " (c’est-à-dire le sexe) ne peut pas être " modifié ", c’est une caractéristique immuable ».

Randy Boissonnault, actuellement ministre canadien de l’emploi, du développement de la main-d’œuvre et des langues officielles, estime que les nouvelles lignes directrices sont « dangereuses » et mettent en péril la vie des enfants.

« Avec l’annonce faite ce soir par le gouvernement de Danielle Smith, je suis à la défense de chaque étudiant et de chaque famille qui seront touchés. Ces politiques sont les plus restrictives au Canada et donc les plus dangereuses. Elles mettent la vie des enfants en danger », a posté Randy Boissonnault sur X.

Dans un message ultérieur, il a ajouté : « à tous les étudiants 2SLGBTQ+ qui se sentent visés ce soir, les Albertains vous soutiennent, je suis à vos côtés et nous ne cesserons jamais de nous battre pour vous. Le plan du premier ministre menace la sécurité des jeunes Albertains. Réaction complète à venir ».

Keean Bexte, journaliste canadien indépendant, a déclaré à ses 291 000 abonnés sur X : « Danielle Smith vient de dépolitiser la question des transgenres. Les parents sont désormais les décideurs en Alberta. Les opérations chirurgicales sont interdites pour les enfants, les bloqueurs de puberté sont interdits pour les jeunes enfants, et les écolières n’auront plus à jouer au rugby contre Joe de Math, qui pèse 100 kilos. »

L’implication des parents est essentielle

Danielle Smith a déclaré que l’implication des parents était « essentielle » au développement de l’enfant. Elle suit les traces de la province voisine de la Saskatchewan, qui exige désormais que les écoles informent les parents si leur enfant choisit de changer de nom ou d’utiliser des pronoms incompatibles avec son sexe biologique à l’école.

« L’identité de genre peut être un sujet difficile à aborder, surtout lorsque l’on est concerné. Mais cette conversation est extrêmement importante et l’implication des parents est cruciale. Les enfants ont besoin de savoir que nous les aimons et que nous les soutenons », a écrit Danielle Smith.

La province exige désormais que les écoles publiques informent les parents si leur enfant choisit d’utiliser un nom ou des pronoms différents à l’école.

Les élèves âgés de 15 ans ou moins devront obtenir la permission de leurs tuteurs légaux pour utiliser un nom ou des pronoms différents à l’école, tandis que les élèves âgés de 16 ans ou plus n’auront pas besoin de la permission de leurs tuteurs, mais si un élève de cette tranche d’âge choisit d’utiliser un nom ou des pronoms différents, l’école est tenue d’en aviser les tuteurs légaux de l’élève.

Les lignes directrices exigent également que les enseignants reçoivent l’approbation du ministère de l’éducation de la province avant de pouvoir utiliser en classe du matériel d’enseignement de tiers sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle et la sexualité humaine.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Canadian Province of Alberta Bans Medical Gender Transitions for Minors

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