La tâche délicate du transfert des patients de l’unité de soins intensifs de l’Ontario d’un hôpital à l’autre en avril 2021. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Selon un nouveau rapport publié le 2 mars par SecondStreet, un groupe de réflexion à but non lucratif, plus de 14 000 Canadiens en attente d’un traitement médical sont décédés au cours de la période du 1er avril 2021 au 31 mars 2022.
Beaucoup sont décédés après avoir dépassé le temps d’attente
S’appuyant sur les données gouvernementales les plus récentes de plusieurs provinces, le rapport révèle que 14 057 Canadiens sont décédés alors qu’ils étaient sur la liste d’attente entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022. Les temps d’attente allaient de moins d’un mois à plus de huit ans avant que les patients ne décèdent. Beaucoup sont décédés après avoir dépassé le temps d’attente recommandé par le médecin, selon le rapport.
Les données communiquées par l’organisation en décembre 2022 montrent que le nombre de décès en attente d’un scanner ou d’une IRM a augmenté de plus de 400 % depuis 2015-2016. Les décès sur les listes d’attente pour les interventions chirurgicales ont augmenté de 24 % au cours des quatre dernières années, depuis 2018-2019.
Le rapport indique que les décès ont été divisés en deux catégories : ceux qui sont morts parce que la maladie n’a pas reçu le traitement ou le diagnostic nécessaire, et ceux qui sont morts d’autres maladies au cours du délai d’attente. D’après le rapport, bien que les personnes de ce dernier groupe ne soit pas décédées en raison du retard, leur qualité de vie en phase terminale peut avoir été affectée.
Selon un rapport publié en décembre 2022 par l’Institut Fraser, le temps d’attente moyen en 2022 a atteint un niveau record de 27,4 semaines, contre 9,3 semaines en 1993, 25,6 semaines en 2021 et 20,9 semaines en 2019, l’année précédant la pandémie de Covid-19 qui a fait des ravages dans le monde entier.
L’Ontario fait face à une pénurie d’infirmières
L’Ontario pourra se retrouver à court d’infirmières et d’auxiliaires médicaux en 2027-28, et le gouvernement devra dépenser 21,3 milliards de dollars supplémentaires en soins de santé pour atteindre son objectif, selon un nouveau rapport de l’organisme de surveillance budgétaire de la province.
Le rapport, qui examine les plans de dépenses de santé du gouvernement pour les six prochaines années, estime que l’administration Ford finance le programme de santé actuel et les plans d’expansion des hôpitaux, des soins à domicile et des soins de longue durée à hauteur de 21,3 milliards de dollars de moins que nécessaire et qu’elle devra recourir à un fonds d’urgence ou à un nouveau transfert de fonds fédéraux pour la santé afin d’honorer ses engagements.
Le rapport prévoit une pénurie de 33 000 infirmières et aides-soignants d’ici 2027-2028. Le gouvernement prévoit d’ajouter 53 700 infirmières et auxiliaires médicaux privés, l’Ontario aura en fait besoin de 86 700 personnes en 2027-2028, soit une augmentation d’environ 26 % pour les infirmières et de 45 % pour les auxiliaires médicaux privés.
Le rapport indique que les salaires des infirmières en Ontario sont actuellement les plus bas du Canada. Pour retenir les travailleurs, la province pourrait devoir prendre de nouvelles mesures, telles que l’augmentation des salaires, la réduction de la charge de travail, la création d’un plus grand nombre d’emplois à temps plein, le recours accru aux travailleurs intermédiaires et aux fournisseurs privés, et l’augmentation des nouveaux fonds destinés à l’éducation ou à la formation.
