Elon Musk pense que Joe Biden se trompe lourdement dans son analyse de l’état de l’économie américaine et mondiale, selon de récents commentaires du magnat de la technologie.
Lors d’une apparition au Forum économique du Qatar le 21 juin, Elon Musk s’est exprimé par vidéoconférence au cours d’une séquence animée par John Micklethwait, le rédacteur en chef de Bloomberg. Le magnat américain a été présenté comme « un homme qui est, à bien des égards du moins, le plus grand capitaliste du monde en ce moment ».
Au début de la séquence, qui a duré 20 minutes, John Micklethwait a directement incité Elon Musk à parler de l’économie, indiquant que Joe Biden venait de déclarer qu’une récession en Amérique n’était pas inévitable.
une récession à court terme je pense que c’est probable que non
Elon Musk n’a pas mâché ses mots pour contredire Joe Biden, déclarant : « je pense qu’une récession est inévitable à un moment donné, quant à savoir s’il y a une récession à court terme, je pense que c’est probable que non. »
Le chef de Tesla a toutefois précisé que ce n’était pas une certitude, mais que c’était probable que non.
Elon Musk a ensuite demandé de manière ludique à John Micklethwait ce qu’il pensait du risque d’une récession, ce à quoi l’animateur a répondu en riant : « je suis d’accord avec vous. Je pense que c’est plus probable ».
La question semble découler d’une interaction entre Joe Biden et les médias le 20 juin, lors d’une rencontre avec la presse, organisée sur une plage du Delaware où le président passe une énorme partie de ses vacances.
Vous parlez maintenant comme un politicien républicain
Une journaliste a posé une question à Joe Biden sur l’économie en disant que « la majorité » des analystes pensent qu’une récession est « plus probable que jamais », ce à quoi Joe Biden a répondu : « La majorité d’entre eux ne disent pas ça ».
« Allez, n’inventez pas des choses, d’accord ? Vous parlez maintenant comme un politicien républicain », a-t-il ajouté.
Début juin, un mémo interne rédigé par Elon Musk et intitulé Pause All Hiring Worldwide (Suspension de toutes les embauches dans le monde entier), dans lequel il est dit que l’entreprise doit réduire de 10 % son personnel mondial, a été divulgué à Reuters.
Dans ce mémo, Elon Musk déclare avoir un « très mauvais pressentiment » quant à l’état de l’économie.
Après la divulgation du mémo, le New York Post a rapporté que Joe Biden, à l’occasion d’un autre séjour dans le Delaware, avait répondu aux journalistes qui l’interrogeaient sur le « super mauvais pressentiment » d’Elon Musk, qu’il souhaitait à Elon Musk « beaucoup de chance pour son voyage sur la lune ».
Elon Musk s’est empressé de répondre sur Twitter : « merci, Monsieur le Président ! », accompagné d’un lien vers le communiqué de presse de la NASA de 2021 annonçant que SpaceX avait obtenu un contrat de 2,89 milliards de dollars « pour envoyer des astronautes explorer davantage la Lune dans le cadre du programme Artemis. »
Elon Musk a réitéré sa décision de réduire de 10 % son personnel au cours de l’interview QEF. L’information a été reprise par CNBC, qui a déclaré que, bien que Tesla allait « réduire ses effectifs salariés de 10 % au cours des trois prochains mois », elle allait « en même temps augmenter le nombre d’employés horaires. »
CNBC a également indiqué que les licenciements concerneraient en fait « environ 3,5 % de l’ensemble des effectifs ».
Elon Musk a qualifié les ajustements de « pas super importants » et a ajouté : « dans un an, je pense que nos effectifs seront plus élevés, tant pour les salariés que pour les employés horaires, évidemment. »
Le 26 mai, un utilisateur anonyme a demandé à Elon Musk sur Twitter s’il croyait toujours que le monde était proche de la récession.
Réponse : « oui, mais c’est en fait une bonne chose. Cela fait trop longtemps qu’il pleut de l’argent sur les imbéciles. Certaines faillites doivent avoir lieu. »
« De plus, tous les trucs de Covid à la maison ont amené les gens à penser qu’ils n’avaient pas vraiment besoin de travailler dur. Le réveil sera rude ! » a-t-il ajouté.
Quelques jours plus tard, le 1er juin, Bloomberg a cité une autre fuite d’un courriel adressé aux dirigeants de Tesla, rapportant que Elon Musk avait joint le geste à la parole en ciblant la haute direction de l’entreprise : « toute personne qui souhaite travailler à distance doit être au bureau pour un minimum (et je dis bien un minimum) de 40 heures par semaine ou quitter Tesla. »
Il a ajouté : « c’est moins que ce que nous demandons aux ouvriers d’usine ».
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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