Selon un rapport de recherche sur le marché mondial des infrastructures, le système de crédit social devrait se généraliser dans le monde entier d’ici 2026, générant des revenus d’une valeur de 16,1 milliards de dollars.
L’étude de Research and Markets.com, intitulée Social Credit Solutions Market 2020-2025, affirme que la pandémie de Covid-19, a suscité un « intérêt substantiel » en tant que « solutions de surveillance des citoyens ».
L’étude, qui ne cite pas l’auteur, suggère d’utiliser des techniques de surveillance, la biométrie, l’IA, des caméras, des dispositifs de détection et des logiciels tels que l’apprentissage automatique et l’analyse de données pour en arriver à un programme mondial d’identification et de suivi absolu.
Un programme de contrôle social avancé sera capable de contrôler tous ses sujets tout en évaluant leur comportement à l’aide d’un score de crédit social qui déterminera leur degré de participation à la société et les privilèges dont ils peuvent bénéficier.
Le plan sera commercialisé comme un outil destiné à améliorer la sécurité publique et à répondre aux préoccupations en matière de sécurité intérieure, mais il finira par « devenir un élément courant des politiques commerciales et publiques », selon l’étude.
Réaction du public
Cependant, le scénario présenté comme la solution ultime pour l’avenir de notre civilisation a suscité de nombreuses réactions de la part d’universitaires, d’hommes politiques et d’internautes, qui craignent un excès de corporatisme d’État et la destruction totale de la vie privée et des droits civils.
David Bell, un médecin basé au Royaume-Uni, a par exemple commenté sur Twitter que le schéma n’est qu’une analogie avec « les opportunités de capture et de marchandisation de l’homme » en Afrique de l’Ouest il y a 85 ans, ajoutant que « les camps de travail forcé en Europe offraient la même chose ».
« Ces opportunités continuent de se présenter pour ceux qui sont prêts à y prendre part ».
Une monnaie numérique contrôlée par la banque centrale
La mise en œuvre du complexe de crédit social va de pair avec l’introduction d’une monnaie numérique de la Banque centrale contrôlée par l’État (CBDC), qui sera associée au classement comportemental.
La gov-coin numérique contrôlée par l’État permettra aux superviseurs de la banque centrale d’exercer un contrôle total sur toutes les transactions, tout en rendant les citoyens totalement dépendants du réseau.
En 2020, lors d’un sommet du FMI, Augustín Carstens, directeur de la Banque des règlements internationaux (BRI), avait déjà vanté les possibilités illimitées d’un réseau de monnaies numériques contrôlées par l’État : « Nous avons tendance à établir l’équivalence avec l’argent liquide et il y a une énorme différence… avec l’argent liquide, nous ne savons pas, par exemple, qui utilise un billet d’un dollar aujourd’hui », a déclaré Augustin Carstens.
« Une différence essentielle avec la CBDC est que la banque centrale aura un contrôle absolu sur les règles et règlements qui détermineront l’utilisation », a-t-il dit tout en ajoutant de manière sinistre : « alors, aussi, nous aurons la technologie pour faire respecter cela. »
« Si une économie avancée émet une CBDC, et que quelqu’un dans un pays tiers veut l’utiliser, il faudra le consentement de la banque centrale de la résidence de cette personne. Le degré de contrôle sera donc beaucoup plus important », a précisé Augustin Carsten.
John Titus, qui fait des vidéos sur les événements financiers, est un opposant déclaré à la monnaie numérique de la banque centrale. En août 2021, il a réalisé une vidéo explicite sur les réalités de ce qui attend l’humanité.
« Les personnes qui dirigent notre système monétaire actuellement sont en fait assez ouvertes et effrontées quant à leur désir de totalitarisme et de contrôle financier complet sur la vie de chacun », a-t-il déclaré.
« Et dans cet esprit, je veux vous montrer deux exemples de banquiers de très haut rang qui ont contribué à la construction du goulag monétaire dont ils ont admis rêver, ils méditent des visions de totalitarisme pour vous et moi… Larry Fink, il est le PDG de Blackrock… et Agustin Carstens, il est le chef de la Banque des règlements internationaux. »
Le modèle du PCC
La Chine a quelques longueurs d’avance en ce qui concerne la mise en œuvre de son protocole de score de crédit social.
Quant à savoir pourquoi le modèle du Parti communiste chinois (PCC) a si bien « réussi » dans la mise en œuvre de ce système inhumain, c’est peut-être parce qu’il a des décennies d’expérience sur la façon de soumettre ses citoyens à l’obéissance.
Ou peut-être est-il parvenu à ses fins en exploitant la nature déjà subvertie du peuple chinois après avoir enduré un siècle de culture et de domination du PCC.
Cependant, la soif de soumission du PCC est insatiable, et tandis que le reste du monde assouplit les politiques de Covid-19, le Parti impose des mesures toujours plus drastiques poussant les gens à leurs extrêmes limites.
Chaque jour, des millions de Chinois font la queue pour leur test PCR quotidien obligatoire, afin de maintenir leur score de crédit social et valider le QR code pour pouvoir continuer à travailler ou même se promener.
Comme l’a commenté un utilisateur de Twitter du nom de Songpinganq, faisant référence à la situation à Shenzen : « Des millions de Chinois font la queue pour faire le test Covid quotidien obligatoire, après le travail, afin de conserver leur passeport vaccinal à code QR vert, pour pouvoir se promener et travailler demain. »
La vie en Chine, où les droits de l’homme sont pratiquement absents, est devenue un enfer. Les enfants sont même séparés de leurs parents et envoyés dans des camps de quarantaine, seuls et sans la présence d’un adulte.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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