Du 13 au 15 juillet, la Fédération internationale pour la liberté de religion (IRF) a tenu son sommet international virtuel sur la liberté de religion 2021, au cours duquel la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et l’ancien secrétaire d’État, Mike Pompeo, ont condamné la persécution de la foi. Le premier jour, un événement parallèle spécial a été consacré à la persécution du Falun Gong, qui dure depuis 22 ans.
Sam Brownback, ancien ambassadeur itinérant pour la liberté de religion au niveau international au département d’État américain, et Katrina Lantos Swett, ancienne présidente de la Commission américaine sur la liberté de religion au niveau international, ont coprésidé le sommet.
« Cet événement nous donne l’occasion de défendre la liberté de religion »
La session de mercredi s’est concentrée sur les systèmes et technologies de surveillance, le génocide, le nettoyage religieux et la protection des réfugiés, et a inclus le témoignage de Tursunay Ziyawudun, un survivant des camps de concentration ouïghours, décrivant la persécution brutale des Ouïghours par le Parti communiste chinois.
La présidente de la Chambre des représentants, Mme Pelosi, a déclaré dans un message vidéo : « Cet événement nous donne l’occasion de défendre la liberté de religion, un domaine qui transcende les lignes de parti aux États-Unis et pour lequel les deux partis ont montré un soutien fort ».
Elle a exprimé son soutien aux survivants des camps de concentration ouïghours présents, « C’est une valeur universelle que de pouvoir suivre sa conscience, ce n’est pas seulement incarné dans le premier amendement, c’est aussi écrit dans les pactes des droits de l’homme, et il y a encore beaucoup de gens qui sont persécutés internationalement pour leur foi, dont les déclarations sont menacées, qui n’ont même pas le droit de prier et de suivre leur conscience, et tous les gens qui aiment la liberté devraient partager cet acte moral et éthique ».
S’exprimant lors de la conférence, l’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a déclaré qu’il était vital pour le monde que le gouvernement américain défende la liberté de religion et s’oppose à l’intrusion de régimes dictatoriaux dans ce domaine.
Mike Pompeo a souligné que les persécutions et les meurtres de Ouïghours par le Parti communiste chinois se poursuivent, et que le Département d’État américain les qualifie de génocide, ce qui est grave et rare. Il a demandé à l’administration Biden de continuer à prendre des mesures pour mettre fin au génocide du PCC, comme elle l’a fait avec les nazis en Allemagne.
Un événement dédié aux 22 ans de persécution du Falun Gong en Chine
Le 20 juillet 2021, marquera les 22 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong par le Parti communiste chinois. Des centaines de millions de personnes qui croient en Vérité, Compassion et Tolérance, ont été emprisonnées, torturées, voire tuées sous la torture ou pour leurs organes.
Le 13 juillet, le Sommet international sur la liberté de religion a organisé un événement parallèle dédié au Falun Gong. Levi Browde, directeur exécutif du Centre d’information du Falun Dafa, a décrit l’intensification de la persécution du Falun Gong par le PCC au cours des 18 derniers mois, y compris pendant la période de pandémie.
Selon le site internet du Centre d’information du Falun Dafa, en 2019, au moins 9 691 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et harcelés. En 2020, ce nombre a atteint 16 084. Au premier semestre 2021, il y avait 12 761 pratiquants de Falun Gong.
Levi Browde cite l’artiste peintre Xu Na, basée à Pékin, qui a été arrêtée et inculpée par le PCC en novembre 2020. Elle est détenue illégalement depuis près d’un an maintenant. Le mari de Xu Na, Yu Zu, a été torturé à mort à l’âge de 42 ans le 6 février 2008, juste avant les Jeux olympiques de Pékin. Par ailleurs, une importante arrestation de pratiquants de Falun Gong a eu lieu cette année lors des célébrations du centenaire du Parti communiste.
Jessica Russo, consultante pour Médecins contre le prélèvement contraint d’organes sur les vivants, a projeté une vidéo publiée par l’association internationale Ending the Abuse of Organ Transplants in China (ETAC), montrant que la flambée des transplantations d’organes en Chine a coïncidé avec la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois.
« À partir de 2000, le système de transplantation d’organes en Chine a connu une croissance rapide. Dans le même temps, le PCC a déclenché la persécution du Falun Gong. Partout, les pratiquants de Falun Gong étaient détenus dans des camps de travail, des prisons noires et d’autres. En conséquence, le nombre de transplantations d’organes a augmenté rapidement. » Au cours de la projection du film, il est précisé : He Xiaoshun, vice-président de l’hôpital de Zhongshan, a déclaré : « Les transplantations de foie à l’échelle nationale ont été multipliées par dix en 2000 par rapport à 1999, et ont encore triplé en 2005 ».
La vidéo comprend l’enregistrement d’une enquête sur Bai Shuzhong, ancien chef du département de la santé du département de la logistique générale du PCC, qui a avoué par téléphone que c’était l’ancien chef du Parti communiste, Jiang Zemin, qui avait donné l’ordre d’utiliser les organes des pratiquants de Falun Gong pour des transplantations.
Jessica Russo a déclaré que, selon certaines informations, 60 000 à 100 000 opérations sont pratiquées en Chine chaque année, les pratiquants de Falun Gong étant la principale source d’organes. Des régions et pays tels qu’Israël, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la Norvège et Taïwan ont adopté des lois interdisant à leurs ressortissants de se rendre en Chine pour y subir des transplantations d’organes.
Wang Weiyu, étudiant à Tsinghua et ingénieur en logiciel, condamné à huit ans de prison et torturé en Chine pour sa croyance dans le Falun Gong, a également témoigné, au cours de cet événement parallèle.
Rédacteur Charlotte Clémence
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