26 joueuses de l’équipe féminine de volley-ball de Thaïlande ont été testées positives au SRAS-CoV-2, contraignant l’équipe à se retirer du tournoi de la Volleyball Nations League (VNL) qui se tiendra en Italie du 25 mai au 19 juin.
Les joueuses, ainsi que les membres du personnel de l’équipe ont tous reçu une première injection du vaccin chinois du laboratoire Sinovac, utilisant la technique du virus désactivé, le 29 avril. Au 12 mai, 22 joueuses et 4 membres du personnel étaient testés positifs et ont été envoyés à l’hôpital pour observation.
Selon le Bangkok Post, la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) accordera toutefois à la Thaïlande une dérogation spéciale lui permettant de sélectionner d’autres joueurs pour participer à la VNL.
« La FIVB a accordé à la Thaïlande une dérogation spéciale pour la publication de sa liste de joueurs afin de donner à l’Association thaïlandaise de volley-ball le temps d’établir la meilleure et la plus sûre façon de s’assurer que la Thaïlande puisse participer à ce prestigieux événement mondial », indique un communiqué de la FIVB.
Selon le calendrier des matchs, la Thaïlande doit affronter le Japon lors de son premier match le 25 mai.
En avril, l’agence Reuters a rapporté que la Thaïlande avait enregistré six cas d’effets secondaires inhabituels, similaires à ceux d’un accident vasculaire cérébral, chez des membres du personnel médical à qui l’on avait injecté le vaccin Sinovac. Les symptômes comprenaient une somnolence et un engourdissement des membres. Aucun caillot de sang n’a été détecté.
Les six femmes touchées faisaient partie du personnel médical de la province de Rayong, à l’est de Bangkok. Les experts pensent que les symptômes pourraient être liés à une atteinte du système nerveux.
La Thaïlande, qui compte environ 70 millions d’habitants, a reçu jusqu’à présent 6 millions de doses du vaccin Sinovac, et devrait en recevoir trois millions supplémentaires en juin.
La stratégie de « diplomatie du vaccin » mise en place par le gouvernement chinois, ne fait pas l’unanimité
En janvier, des essais cliniques menés au Brésil avaient montré que le vaccin Sinovac n’avait qu’un taux d’efficacité de 50,4 %, soit à peine plus que le seuil de 50 % nécessaire à l’approbation par l’OMS (Organisation mondiale de la santé.)
Après la publication des résultats, le président brésilien Jair Bolsonaro avait déclaré qu’il avait eu raison de mettre en doute la crédibilité des injections chinoises : « Ce 50 % est bon, n’est-ce pas ? Toutes les [critiques] que j’ai reçues pour mes commentaires, et maintenant ils voient la vérité. Quatre mois à être agacé à cause du vaccin », a-t-il déclaré à ses partisans.
En octobre 2020, Jair Bolsonaro avait déclaré sur Facebook et Twitter que son peuple « ne sera le cobaye de personne », alors que le Sinovac était testé dans le pays.
En avril, les autorités chiliennes ont publié une étude montrant que le vaccin Sinovac n’avait qu’un taux d’efficacité de 16 % après la première dose. Près de 10,5 millions de personnes avaient participé à l’étude. Les 26 membres de l’équipe thaïlandaise dont le test s’est avéré positif n’avaient reçu qu’une seule injection de Sinovac.
Le Chili a commencé à vacciner sa population avec le Sinovac en février. Le 1er février, le nombre quotidien de tests PCR positifs était de 207 pour un million. Il a culminé à 663 le 14 avril et se situe actuellement aux alentours de 316.
Un rapport de The Epoch Times du 11 avril révèle que 14 personnes sont décédées à Hong Kong après une injection de vaccin Sinovac. 13 personnes ont développé une paralysie faciale.
La Turquie a commencé à administrer le Sinovac vers la mi-janvier. À l’époque, le nombre quotidien de nouveaux tests PCR positifs par million dans le pays était d’environ 111. Le 18 avril, ce chiffre a culminé à 710 et oscille maintenant autour de 130.
Selon un rapport de l’agence de presse AP News, en avril, le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, a admis lors d’une présentation dans la ville de Chengdu, que les vaccins chinois étaient peu efficaces.
Gao Fu a par la suite tenté d’affirmer que son commentaire faisait référence à tous « les vaccins dans le monde, et pas particulièrement à ceux de la Chine ».
Rédacteur Fetty Adler
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