Le 21 janvier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov à Genève pour discuter des tensions actuelles entre la Russie et l’Ukraine. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le 21 janvier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov à Genève pour discuter des tensions actuelles entre la Russie et l’Ukraine. Moscou aurait déployé environ 100 000 soldats le long de ses frontières communes avec l’Ukraine.
La Russie nie toute intention d’invasion de l’Ukraine. Elle a cependant publié une liste de demandes qui, selon elle, doivent être satisfaites par les États-Unis, incluant la garantie que l’Ukraine ne deviendra jamais membre de l’OTAN. La position des États-Unis sur cette question est que la décision d’adhérer ou non à l’OTAN relève uniquement de l’Ukraine et des États membres de l’organisation.
Avant les entretiens, les deux interlocuteurs avaient déclaré qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’une percée soit réalisée. Après la réunion, il est clair qu’ils ne sont pas parvenus à trouver une résolution. Selon Antony Blinken, la réunion a permis à Sergeï Lavrov de « mieux comprendre » la position de Washington sur la question et vice versa. C’est précisément « pourquoi nous nous sommes rencontrés », a-t-il déclaré.
« J’ai clairement fait comprendre au ministre Sergeï Lavrov qu’il y a certaines questions et certains principes fondamentaux que les États-Unis et nos partenaires et alliés s’engagent à défendre… Cela inclut ceux qui entraveraient le droit souverain du peuple ukrainien d’écrire son propre avenir. Il n’y a pas d’espace commercial là-bas. Aucun, » a déclaré Antony Blinken.
La Secrétaire d’État a souligné que la Russie fait face à deux choix : Moscou peut soit choisir la voie de la diplomatie qui mènera à « la paix et la sécurité », soit choisir une voie qui n’aboutira qu’à « un conflit, de graves conséquences et une condamnation internationale. » Washington et ses alliés en Europe sont prêts à rencontrer la Russie, quelle que soit la voie choisie par Moscou, a ajouté Antony Blinken.
« Nous avons été clairs : si des forces militaires russes franchissent la frontière de l’Ukraine, celaconstituera une nouvelle invasion. Il y aura une réponse rapide, sévère et unie des États-Unis et de nos partenaires et alliés », a déclaré Antony Blinken. Sergeï Lavrov a demandé aux États-Unis de répondre à la liste de demandes de Moscou, nécessaire pour assurer sa sécurité et la stabilité de la région. Tant que le Kremlin n’aura pas reçu une réponse écrite de Washington concernant ses demandes, Moscou ne saura pas si les pourparlers sont sur la bonne voie, a-t-il dit.
Le 20 janvier, soit un jour avant sa rencontre avec Sergeï Lavrov, Antony Blinken a rencontré des ministres d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni. Plus tôt, Antony Blinken s’était rendu en Ukraine dans le but d’assurer le soutien de Washington au pays et à son « droit fondamental d’exister » en tant que nation indépendante. Au cours de sa visite, il a accusé Moscou de chercher systématiquement à affaiblir les institutions démocratiques de l’Ukraine en s’ingérant dans les élections et en diffusant de la désinformation.
« Le peuple ukrainien a choisi une voie démocratique et européenne en 1991. Il s’est rendu sur le Maïdan pour défendre ce choix en 2013, et malheureusement, depuis lors, vous êtes confrontés à une agression incessante de la part de Moscou… (La Russie essaie) de remettre en question certains principes fondamentaux qui sous-tendent l’ensemble du système international et qui sont nécessaires pour essayer de maintenir la paix et la sécurité, des principes tels qu’une nation ne peut pas simplement changer les frontières d’une autre par la force », a déclaré Antony Blinken.
Pendant ce temps, le premier convoi d’aide envoyé par les États-Unis est arrivé à Kiev le 22 janvier. La première livraison du programme de soutien à la sécurité, de 200 millions de dollars, comprend des munitions et d’autres choses nécessaires aux soldats pour défendre leurs frontières. « Cet envoi comprend près de 270 000 dollars d’aide létale, y compris des munitions pour les défenseurs de la ligne de front de l’Ukraine… Cet envoi, ainsi que 2,7 milliards de dollars depuis 2014, démontre l’engagement des États-Unis à aider l’Ukraine à renforcer ses défenses face à l’agression russe croissante », a déclaré l’ambassade des États-Unis à Kiev dans un tweet du 22 janvier.
Rédacteur Fetty Adler
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