Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Monde. Un moine tibétain condamné à dix-huit mois de prison pour avoir partagé un extrait des enseignements du Dalaï Lama

ACTUALITÉ > Monde


Le 26 septembre, un moine tibétain a été condamné à 18 mois de prison par les autorités chinoises pour avoir partagé en ligne un extrait des enseignements du dalaï-lama, ont déclaré des Tibétains en exil, à Radio Free Asia (RFA).

Jampa Choephel, du monastère de Penkar Thang, dans le comté de Rebkong, province de Qinghai, était l’un des nombreux moines ciblés par le Parti communiste chinois (PCC). ll a été arrêté le 10 mars, après avoir publié les enseignements du Dalaï Lama sur son compte WeChat, a rapporté le média tibétain Phayul. Le message avait également été posté pour célébrer l’anniversaire du soulèvement tibétain de 1959, a rapporté le 24 septembre le site tibettime.net en langue tibétaine.

Le 22 mars, il a été envoyé à la prison de Gurathang, dans le comté, où il est resté jusqu’en août, date à laquelle il a été condamné lors d’un procès « secret », selon des sources anonymes.

Son arrestation et sa détention ont été menées par le département de la police de la ville de Rebkong, le parquet populaire de la ville de Rebkong se chargeant des poursuites. Sa condamnation a été prononcée par le tribunal populaire de la ville.

Après le procès, Jampa Choephel est resté un mois de plus à Gurathang. Ses six mois de détention seront inclus dans sa peine, ont ajouté les sources, qui ont également indiqué que Jampa Choephel avait été transféré dans une prison de la capitale provinciale de Xining, où il devait purger le reste de sa peine.

Les membres de la famille de Jampa Choephel n’ont pas été informés du procès, et ses proches auraient même été menacés par les autorités s’ils décidaient d’enquêter sur la situation.

« Cette surveillance constante a créé un climat de peur et d’anxiété pour eux, les empêchant de s’enquérir de son état de santé », a déclaré l’une des sources.



La chasse aux moines

L’arrestation de Jampa Choephel, le 10 mars, a eu lieu le jour du soulèvement national tibétain, qui commémore l’échec du soulèvement tibétain contre le régime communiste en 1959.

Depuis lors, la Chine exerce un contrôle total sur les Tibétains qui résident à Rebgong (Tongren en chinois), situé à Malho (Huangnan en chinois), dans la préfecture autonome tibétaine. Les activités politiques y sont fortement restreintes et les activités culturelles et religieuses sont également surveillées en permanence.

Jampa Choephel est l’un des nombreux membres du clergé et intellectuels bouddhistes du Tibet, capturés et envoyés dans des régions inconnues pour avoir « exprimé leurs opinions ou partagé des informations » concernant la situation dans les régions tibétaines. La possession de photos ou de vidéos du Dalaï Lama est également punissable pour cause de « séparatisme ».

Né à Rebkong Medpa, Jampa Choephel s’est réfugié en Inde en 1986, et a passé dix ans à étudier à l’Institut de dialectique bouddhiste de Dharamshala. De retour dans son pays en 1996, il s’est installé au monastère de Penkar Thang, dans le bas Rebkong, où il s’est consacré à la méditation et à la pratique spirituelle.

Jampa Choephel est un maître de la calligraphie tibétaine, mais il a également enseigné l’écriture et l’anglais à ceux qui voulaient bien écouter ses enseignements. Il se rendait également dans des sites sacrés pour approfondir ses connaissances spirituelles.

Il était surveillé par les autorités, la police continuant de le surveiller et de le harceler avec des « avertissements », à son domicile.

Inquiétudes quant au successeur du Dalaï Lama

Après sa visite aux États-Unis, le Dalaï Lama était retourné à Dharamsala pour s’occuper de ses fidèles. Mais après son opération du genou aux États-Unis, des inquiétudes se font jour quant à son successeur, la Chine continuant à contrôler les questions tibétaines.

Récemment, une équipe d’alpinistes indiens a escaladé une montagne inexplorée dans l’État d’Arunachal Pradesh, au nord-est de l’Inde, qui avait été revendiquée par la Chine. Ils l’ont baptisée du nom du sixième Dalaï Lama, Tsangyang Gyatso.

Cette décision fait suite aux tentatives de Pékin de renommer plusieurs lieux contrôlés par l’Inde dans l’Arunachal Pradesh, ce qui a suscité l’ire du gouvernement indien. Pékin ne semble pas être au courant de cette affaire.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : After Sharing Dalai Lama’s Speech, Tibetan Monk Sentenced to 18 Months in Jail

Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.