L’Union européenne (UE) a donné, mardi 24 janvier, le feu vert à la vente de larves de vers en poudre, congelées, en pâte ou séchées, tandis que les grillons peuvent être vendus en poudre, partiellement dégraissés. Mais la plupart des Européens ne sont pas convaincus des bienfaits de la consommation humaine d’insectes.
Une production d’insectes qui pourra être utilisée dans de nombreux produits alimentaires
Selon la décision, qui cite l’avis scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’additif peut être utilisé sans danger dans une large gamme de produits, dont, entre autres, les barres de céréales, les biscuits, les pizzas, les pâtes alimentaires et le lactosérum en poudre.
Outre les grillons, au début du mois, la Commission européenne a autorisé la consommation humaine des larves d’Alphitobius diaperinus, connu sous le nom de petit ver de farine.
L’ingestion d’insectes comme nourriture pour les humains est connue sous le nom d’entomophagie. Cette habitude alimentaire est assez répandue dans certaines cultures d’Afrique, d’Asie, des Amériques et d’Océanie. Mais pour beaucoup, l’idée de manger ces créatures n’est pas vraiment attrayante.
Pour éviter toute controverse, la Commission européenne a précisé dans un tweet la semaine dernière : « Personne ne sera forcé de manger des insectes ».
La consommation humaine d’insectes : une alternative à la viande pour réduire l’impact écologique ?
Les partisans de l’entomophagie insistent sur le fait que les insectes pourraient devenir une source majeure de protéines animales tout en réduisant l’empreinte carbone de l’humanité.
Ils considèrent que les élevages d’insectes sont beaucoup plus respectueux de l’environnement que l’élevage traditionnel, qui émettrait des gaz de méthane, provenant principalement des émonctions des vaches et des moutons. Les insectes sont également présentés comme une alternative plus abordable à la viande.
Les détracteurs, en revanche, ont suggéré qu’une fois les insectes largement acceptés comme additifs alimentaires, leur consommation sera normalisée de manière générale.
« L’Ordre mondial libéral a décidé que le petit peuple doit manger des insectes pour empêcher le climat de fluctuer, conformément à l’idéologie de la classe dirigeante », écrit Dave Blount, un blogueur.
« Cela leur permettra de révéler dans un avenir proche que nous avons déjà mangé des insectes, il n’y a donc aucune raison de s’opposer à la fermeture des fermes et à l’imposition d’un nouveau régime alimentaire », a-t-il ajouté.
Une couverture médiatique très conciliante malgré des risques pour la santé
Certains ont également soulevé des préoccupations en matière de santé. Ils alertent sur le fait que la consommation humaine d’insectes est liée à des infections parasitaires.
En France, l’Anses (Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) recommandait déjà en 2015 la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes : acariens, crustacés, mollusques, etc., possèdent des allergènes communs.
De plus, la Commission européenne elle-même note que la poudre de grillons domestiques « contient plusieurs protéines potentiellement allergènes » qui peuvent provoquer des « réactions allergiques, notamment chez les personnes allergiques aux crustacés, aux mollusques et aux acariens ».
Les gouvernements et l’élite des entreprises ne sont pas les seuls à avoir adopté ces nouvelles productions alimentaires. Elles ont également fait l’objet d’une couverture médiatique très positive, qui considère ce développement comme très « progressiste » et « futuriste ».
En novembre, par exemple, le Washington Post conseillait aux Américains de privilégier la consommation d’insectes au lieu du traditionnel dîner de Thanksgiving, désormais inabordable pour un quart des familles.
Selon le Forum Économique Mondial (FEM), c’est ainsi que le monde sera transformé, dans le cadre de l’agenda 2030 des Nations unies.
Rédacteur Albert Thyme
Source : Unión Europea aprueba larvas y grillos para el consumo humano
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.