Monde. Variant Omicron : Uğur Şahin, le PDG de BioNTech assure que le vaccin reste efficace après 3 doses

Uğur Şahin, le PDG de BioNTech, a déclaré qu’une injection de rappel du  vaccin Pfizer-BioNTech à ARN messager était nécessaire contre le variant Omicron, en attendant le lancement d’un nouveau vaccin.

La déclaration a été faite par le PDG Uğur Şahin, lors d’une conférence de presse organisée le 8 décembre par BioNTech et Pfizer. Elle fait suite à un communiqué de presse indiquant que des études internes ont montré qu’un rappel du vaccin à ARNm BNT162b existant permettait de neutraliser le variant Omicron.

Ce communiqué de presse a été présenté le lendemain d’une étude publiée par des chercheurs sud-africains et financée par la Fondation Bill et Melinda Gates et les National Institutes of Health des États-Unis. L’étude déclare que le variant Omicron échappe aux anticorps générés par le vaccin Pfizer par un facteur de 41, à moins que le patient ne possède une immunité naturelle dérivée d’une infection antérieure.

Les déclarations de Uğur Şahin sont sans ambiguïté : « En particulier avec les données qui arrivent maintenant concernant le variant Omicron, il est très clair que notre vaccin devrait être un vaccin à trois doses. »

Lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il était préférable de recevoir tout de suite une troisième dose ou d’attendre le nouveau vaccin, Uğur Şahin a répondu : « La réponse à cette question est à nos yeux très claire… Les données dont nous disposons indiquent clairement la valeur d’une troisième dose. »

Un vaccin spécifique à Omicron dans les cent prochains jours.

Pfizer et BioNTech ont déclaré pouvoir disposer d’un vaccin spécifique à Omicron dans les cent prochains jours, avec comme échéance mars 2022.

Toutefois, Uğur Şahin a averti que même si ce délai de fabrication était respecté, la quantité disponible pour la distribution lors de la première phase se limiterait de 25 à 75 millions de doses.

Par ailleurs, la société américaine Novavax qui a développé un vaccin à « sous-unités protéiques », a déclaré qu’elle pourrait mettre en place un vaccin spécifique à Omicron dès les prochaines semaines, selon un rapport de Reuters du 26 novembre.

Bien que Novavax ait reçu un financement de 1,6 milliard de dollars dans le cadre de l’opération Warp Speed, ses produits ont été relégués au second plan par rapport aux vaccins à ARN messager de Moderna et Pfizer et ceux à vecteur adénoviral de Johnson & Johnson.

Les déclarations de Uğur Şahin laissent à penser que le statut de personne entièrement vaccinée pour les détenteurs de passeports vaccinaux et les pays imposant la vaccination obligatoire pourrait rapidement évoluer vers un régime à six doses, avec une 3ème dose de rappel dans l’immédiat, plus trois injections du vaccin spécifique Omicron bientôt obligatoire.

L’Autriche, qui a récemment imposé à tous les citoyens éligibles l’obligation de se faire vacciner sous peine d’une amende de 7 200 euros et/ou de quatre mois d’emprisonnement, a ouvertement déclaré que le nombre et la fréquence des injections supplémentaires requises pour maintenir le statut de personne totalement vaccinée seront déterminés par le ministre de la Santé.

Le décret devrait entrer en vigueur en février

D’après le gouvernement du Botswana, le variant Omicron a été découvert pour la première fois le 11 novembre chez quatre diplomates entièrement vaccinés. Le séquençage des tests positifs révélant le nouveau variant s’est terminé le 24 novembre.

Le communiqué de presse, daté du 26 novembre, indique que les diplomates ont quitté le pays depuis lors et que la recherche des contacts associés au groupe n’a révélé aucune autre infection.

Rédacteur Fetty Adler

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