Walmart Corporate, Bentonville, États-Unis. (Image : wikimedia / Walmart Corporate from Bentonville, USA / CC BY 2.0)
Craignant un boycott des conservateurs, Walmart, le géant de la vente au détail, a rejoint d’autres grandes entreprises, dont Toyota Motor et Ford Motor, en revenant sur ses initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI).
Selon l’Associated Press, Walmart se retirera de l’indice d’égalité des entreprises de la Human Rights Campaign et n’accordera plus de traitement prioritaire aux fournisseurs en fonction de leur race ou de leur sexe.
En outre, Walmart a choisi de ne pas renouveler un engagement de cinq ans envers un centre pour l’équité raciale, créé à la suite de la mort de George Floyd et des émeutes qui s’en sont suivies.
Dans une déclaration publiée le 25 novembre, l’entreprise a écrit : « nous avons parcouru un long chemin et nous savons que nous ne sommes pas parfaits… mais chaque décision vient d’une volonté de favoriser un sentiment d’appartenance, d’ouvrir les portes à des opportunités pour tous nos associés, clients et fournisseurs et d’être un Walmart pour tous ».
Cette nouvelle orientation intervient après que de nombreux groupes conservateurs ont fait pression sur les entreprises pour qu’elles limitent ou abandonnent leurs efforts en matière de DEI, et après la victoire décisive de Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de 2024.
Donald Trump a déclaré qu’il ferait de la « prise de contrôle » de Washington par Joe Biden une priorité de son second mandat.
L’un des principaux conseillers de Donald Trump, Stephen Miller, a exploité l’influence de son groupe America First Legal pour poursuivre en justice les entreprises qui utilisent les initiatives de DEI.
Il a également utilisé son groupe pour poursuivre en justice des organisations dont les programmes sont axés sur l’aide aux Américains appartenant à des groupes minoritaires.
Parmi les entreprises poursuivies par Stephen Miller figurent CrowdStrike, IBM, Hello Alice et l’université de New York. D’autres entreprises ont été poursuivies par des groupes similaires, notamment Pfizer et Morgan Stanely.
Un influenceur en ligne s’attribue le mérite de la décision de Walmart
Robby Starbuck, un influenceur en ligne conservateur très populaire, s’est attribué le mérite de ce changement de cap, affirmant que ses actions ont convaincu Walmart de prendre la décision de revenir sur ses initiatives de DEI.
Dans un long message sur X, Robby Starbuck a écrit : « la semaine dernière, j’ai dit aux dirigeants de @Walmart que je faisais un reportage sur le wokeness. Au lieu de cela, nous avons eu des conversations productives pour trouver des solutions ».
Robby Starbuck a déclaré que Walmart ne participerait plus au « woke Corporate Equality Index » du HRC, et surveillerait ses offres de produits pour identifier et supprimer les « produits sexuels et/ou transgenres inappropriés commercialisés auprès des enfants ».
Il a également déclaré que Walmart examinerait tout « financement de la Pride et d’autres événements, afin d’éviter de financer des contenus à caractère sexuel inappropriés ciblant les enfants ».
« N’oublions pas que Walmart est le premier employeur des États-Unis, avec plus de 1,6 million d’employés, et une capitalisation boursière de près de 800 milliards de dollars. Cela aura non seulement un impact considérable sur ses employés, qui bénéficieront d’un lieu de travail neutre sans avoir le sentiment que des problèmes conflictuels sont introduits, mais cela s’étendra également à ses nombreux fournisseurs », a écrit Robby Starbuck.
Robby Starbuck a affirmé qu’avec l’aide de ses pairs en ligne, ses efforts ont contribué à influencer la politique d’entreprise d’un certain nombre de sociétés, dont Tractor Supply, John Deere, Harley Davidson, Polaris et Indian Motorcycle, entre autres.
En septembre, Robby Starbuck a déclaré au Financial Times : « La situation à laquelle ces entreprises sont confrontées est celle d’un monde totalement nouveau, dans lequel je dispose d’une ligne directe avec une part importante de leurs clients. Ces clients sont engagés et ils comprennent désormais quelque chose de très important : leur portefeuille est une arme ».
