Première mondiale : de l’hydrogène liquide exporté de Victoria vers le Japon. 21 janvier 2022. Le projet HESC (Projet de chaîne d’approvisionnement en énergie hydrogène) est un projet commun au Japon et à l’Australie visant approvisionner à terme le Japon en hydrogène produit en Australie à partir de charbon. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Selon un rapport de Nikkei Asia du 1er novembre, le premier fonds d’investissement japonais dédié au développement des infrastructures et des carburants à base d’hydrogène devrait démarrer en 2024.
Il sera soutenu par des géants industriels tels que Toyota et Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), ainsi que par le conglomérat gazier Iwatani et d’autres entreprises pour coopérer dans le cadre de l’Association japonaise de l’hydrogène fondée en 2020. L’association travaillera avec Advantage Partners, une société d’investissement japonaise fondée en 1992, pour gérer le fonds.
En incluant les quelque 280 entreprises privées qui soutiennent l’effort en faveur de l’hydrogène, l’Association japonaise de l’hydrogène compte au total environ 370 entités parmi ses membres, telles que des gouvernements locaux et d’autres organisations publiques japonaises.
Selon Nikkei, le gouvernement japonais a demandé que 150 000 milliards de yens (environ 1 000 milliards de dollars) de fonds publics et privés soient investis dans des solutions de remplacement des combustibles fossiles au cours des dix prochaines années. Environ 80 % de ce montant doit provenir du secteur privé.
Le Japon ambitionne de devenir une « société de l’hydrogène » où les logements et les voitures à pile à combustible seront alimentés par une source d’énergie sans émissions. (Image : CHLOE HUISS / pexels)
Toyota est depuis longtemps à l’avant-garde de la technologie de l’hydrogène
Le constructeur automobile Toyota est depuis longtemps à l’avant-garde de la technologie de l’hydrogène, ce qui en fait l’un des principaux constructeurs automobiles à ne pas avoir misé sur les véhicules électriques (VE).
L’hydrogène, qui peut être fabriqué à partir de l’eau, est un combustible hautement inflammable mais propre, car il ne crée pas de polluants lorsqu’il est brûlé. Les défis associés à l’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie pour les véhicules comprennent la sécurité du stockage, la nécessité de créer une infrastructure de ravitaillement parallèle au réseau de gaz et d’électricité existant, ainsi que le rapport coût-efficacité.
En plus de Toyota, de nombreuses entreprises japonaises plus petites concentrent leurs efforts sur l’énergie de l’hydrogène. Une source de l’Hydrogen Association a déclaré à Nikkei que l’organisation espère propulser ces entreprises vers le succès en soutenant leurs efforts à haut risque mais potentiellement très rentables.
Le fonds pour l’hydrogène devrait investir dans des entreprises japonaises et étrangères, dans le but de développer le secteur national de la technologie de l’hydrogène, sur une période de dix ans, l’essentiel des investissements étant réalisé au cours de la première moitié de la décennie.
L’investissement total devrait atteindre des centaines de milliards de yens.
En dehors du Japon, la compagnie pétrolière française Total Energies et le groupe gazier Air Liquide ont lancé en 2021 le Clean H2 Infra Fund, qui gère environ 2 milliards d’euros pour le développement de l’hydrogène comme carburant.
Le 26 septembre, l’entreprise allemande Daimler Trucks a terminé une journée d’essai de son camion Mercedes-Benz GenH2, qui a franchi la barre des 1 000 km entre Woerth am Rhein et Berlin, avec un seul plein d’hydrogène liquide.
