La dynastie Yuan (1262-1368 ap. J.-C.), une dynastie mongole fondée par Kubilaï Khan (1215-1294 ap. J.-C.), le petit-fils de Gengis Khan, était la plus grande dynastie dans l’histoire de la Chine et le deuxième plus grand empire dans l’histoire du monde, avec un territoire d’une étendue sans précédent qui s’étendait à l’est jusqu’au Japon, au sud jusqu’à la Thaïlande, à l’ouest jusqu’aux monts Tian Shan et au nord jusqu’au lac Baïkal. En outre, la dynastie Yuan comptait quatre khanats majeurs et d’autres États vassaux, dont le royaume de Goryeo (la Corée d’aujourd’hui) et un certain nombre de pays d’Asie du Sud-Est.
L’empire mongol avait un territoire sans précédent
L’empire mongol, en conquête depuis son établissement par Gengis Khan (1160-1227 ap. J.-C.), s’est étendu grâce aux conquêtes de plusieurs Khan, en particulier les trois conquêtes vers l’ouest qui ont poussé les frontières de l’empire mongol jusqu’en Europe, couvrant ainsi une partie importante de l’Europe. À son apogée, l’empire mongol aurait couvert 33 millions de kilomètres carrés, bien que certains avancent le chiffre de 24 millions, mais il n’en reste pas moins que cet empire reste le deuxième plus grand empire de l’histoire du monde.
Avant la dynastie Yuan, bien que des minorités frontalières aient pénétré dans l’Empire du Milieu et s’y soient établies, elles n’ont jamais été en mesure de régner sur l’ensemble de la Chine. Mais après la montée en puissance des Mongols, après plus de 70 ans de conquête militaire, ils ont finalement unifié la grande majorité de la Chine pour créer l’empire Yuan, qui disposait d’un territoire d’une étendue sans précédent.
Hormis d’importants changements dans la région de l’actuel Xinjiang, la frontière de la dynastie Yuan est stable : au nord, il s’étend de l’actuelle rivière Erskine à l’ouest jusqu’à la mer d’Okhotsk à l’est. A l’est, avec la partie nord-est de la péninsule coréenne. Au sud-ouest, il comprenait l’actuel Cachemire et les contreforts méridionaux de l’Himalaya, y compris le Bhoutan et le Sikkim, l’actuel nord-est de la Birmanie et le nord de la Thaïlande.
Par rapport aux frontières des dynasties Han et Tang à leur apogée, la dynastie Yuan les dépasse largement non seulement en termes de superficie, mais aussi en termes de contrôle. À l’exception de la région de Tubo (618-842 ap. J.-C.) et des trois unités contrôlés directement par le palais dans l’actuel Xinjiang oriental (Préfecture de Ting, Qara-khoja et Kara Del), la dynastie Yuan a créé des provinces administratives dans le reste des régions du pays, y compris dans les régions situées au nord du plateau mongol et au nord du cours inférieur de la rivière Liao - le principal cours d’eau du sud de la Mandchourie - qui n’avaient jamais été formellement administrées par les dynasties Han et Tang.
Les quatre khanats mongols : territoires que Gengis Khan a répartis entre ses fils
En 1227, Gengis Khan meurt de maladie dans les monts Liupan au Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine. Conformément à ses instructions, son deuxième fils Djaghataï (khan), son troisième fils Ögedeï, son quatrième fils Tolui, son petit-fils aîné Batu (le deuxième fils de son fils aîné, Djötchi, qui n’était plus en vie à l’époque) et plusieurs frères cadets de Gengis Khan ont participé à la répartition du territoire.
Djaghataï reçut une part de l’ancien territoire des Liao occidentaux, avec 4 000 foyers. Ögedeï, malgré son accession au trône, n’eut que l’ancien territoire des Naïman, avec 4000 foyers. Tolui, selon la coutume mongole qui veut que « le plus jeune fils hérite de la fortune du père », hérita de la patrie mongole, centrée sur le cours supérieur des rivières Onon gol et Kherlen gol, d’où est issu l’Empire mongol, avec 4000 foyers. Batu reçut le fief de son père, la steppe à l’ouest de la rivière Irtych, avec 4000 foyers.
Le reste du territoire et de l’armée est réparti entre les jeunes frères de Gengis Khan. La plaine centrale et la région d’Asie centrale de Transoxiane étaient la propriété commune des familles descendantes de Gengis Khan et furent placées sous le contrôle de Ögedeï Khan.
Bien que les quatre khanats fassent partie de la Mongolie, ils sont indépendants. Lorsque Kubilaï (le fils de Tolui) est monté sur le trône et a établi la dynastie Yuan, des quatre khanats, seul le khanat d’Il a été fondé par le frère de Kubilaï, de sorte qu’il a toujours reconnu Kubilaï comme suzerain et entretenu de bonnes relations avec la dynastie Yuan. Les trois autres khanats étaient plus ou moins mécontents de la dynastie Yuan. Par conséquent, les territoires des quatre khanats appartenant à l’empire mongol ne pouvaient pas être comptabilisés dans le territoire de la future dynastie Yuan, alors que les quatre pays réunis auraient atteint 10 millions de kilomètres carrés.
Ainsi, bien que la dynastie Yuan ait hérité de la majeure partie de l’empire mongol, elle ne représentait en réalité que la moitié de la taille de l’empire mongol. Par la suite, Kubilaï a conquis certaines régions et a notamment détruit la dynastie des Song du Sud pour unifier la Chine, et la dynastie Yuan couvrait alors une superficie d’environ quinze millions de kilomètres carrés.
Rédacteur Tchen Sixuan
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