Histoire. Une figure historique unique : l’exposition Gengis Khan à Nantes

L’exposition Gengis Khan au musée d’histoire de Nantes touche à sa fin. Cette exposition a dévoilé au public des objets issus de la collection nationale mongole, dont un grand nombre de trésors nationaux, ainsi que des objets provenant de grands musées et d’importantes collections privées de France et d’Europe, révélant aux visiteurs de nombreuses histoires inédites.

Gengis Khan, l’homme choisi par le Ciel pour conquérir le monde

Gengis Khan a été désigné par divers médias comme le plus grand personnage historique de l’histoire, et les experts estiment que son influence sur le monde est inégalée. Il a fondé au XIIIe siècle l’Empire mongol, qui s’étendait de la Mongolie à l’Afghanistan et jusqu’à la Russie et l’Iran, ce qui en fait le plus grand empire de l’histoire mondiale. L’exposition Gengis Khan au musée d’histoire de Nantes nous permet d’en savoir plus sur le passé majestueux de Khan.

Gengis Khan est le fondateur de l’Empire mongol. Aujourd’hui encore, sa statue à cheval de 131 pieds de haut domine Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie extérieure. Selon le folklore mongol, Gengis Khan serait né avec un caillot de sang dans la main, ressemblant à la lance du dieu mongol de la guerre, présageant qu’il deviendrait un héros sur le champ de bataille. Lorsqu’il est devenu Khan, le chef chaman l’a déclaré représentant du dieu suprême de Mongolie, persuadé qu’il était l’homme désigné par les dieux pour conquérir le monde.

Gengis Khan, de son vrai nom Temujin, a été décrit dans l’histoire comme étant « d’un caractère calme et posé, doté de grandes stratégies et dirigeant l’armée comme un dieu » (Histoire des Yuan, Chroniques de Taizu). Temujin est né dans une famille noble de la tribu mongole Qiyad, et après que son père a été empoisonné par la tribu des Tatars, il a commencé à vivre une vie errante.

En 1206, Temujin a unifié les différentes tribus mongoles avant de tenir une assemblée générale à la source de la rivière Onon et de devenir le Khan des Mongols, sous le nom de « Gengis Khan ». Son empire s’est appelé « Grande Mongolie ».

Depuis lors, Gengis Khan et ses descendants ont conduit l’armée mongole à étendre le territoire, notamment par trois conquêtes militaires à grande échelle touchant l’Asie centrale, l’Asie occidentale et l’Europe de l’Est, à savoir la conquête de l’Ouest menée par Gengis Khan (1219-1223), la conquête de l’Ouest menée par Batu Khan (1236-1242), petit-fils de Gengis Khan, et la conquête de l’Ouest menée par le Houlagou Khan (1253-1260), un autre petit-fils de Gengis Khan. L’impact de ces trois campagnes sur le déroulement de l’histoire, en particulier sur le développement des interactions entre l’Est et l’Ouest, a été des plus significatifs.

Gengis Khan : un chef au charisme extraordinaire

Gengis Khan était un souverain charismatique. Parmi ses fonctionnaires et ses généraux militaires, on trouvait des aristocrates, des érudits confucéens, des bergers et des esclaves, des généraux formés par ses soins et des guerriers de l’ennemi. Connaître les gens et les traiter avec sincérité étaient la base de son action. En plus de nommer des Mongols à des postes clés, il a permis aux peuples des villes conquises de conserver leur mode de vie habituel.

Il accordait une importance particulière à la vie de ses généraux, ce qui se traduisait par deux règles militaires spéciales. La première stipule qu’aucun blessé ne devait être abandonné sur le champ de bataille, sinon tous les officiers et les hommes de la formation étaient exécutés. La seconde stipule que si un ou plusieurs soldats d’une formation de dix hommes étaient capturés et que les autres membres de la formation ne les secouraient pas, tous les membres de la formation étaient exécutés.

Gengis Khan a mis en place et encouragé des services postaux internationaux, ainsi que des réseaux commerciaux. Il a ordonné la création d’un système d’écriture pour son peuple. Il n’a jamais cessé d’apprendre. Il choisissait des experts, des érudits, des généraux et des artisans parmi les peuples qu’il avait conquis et, à cette fin, il se faisait toujours accompagner d’interprètes tout au long de ses campagnes.

Estimant qu’il était immoral d’accumuler trop de richesses, Gengis Khan partageait le butin de guerre avec ses hommes. Il interdisait l’enlèvement ou la traite des femmes. Au XIIIe siècle, sa politique de tolérance religieuse était très en avance sur son temps, à tel point que l’explorateur italien Marco Polo lui fit part, à de nombreuses reprises, des coutumes des différents pays. En conséquence, de nombreuses cultures se sont répandues et ont fusionné en Eurasie, sous son règne. D’importantes inventions chinoises anciennes, telles que la boussole, l’imprimerie et la poudre à canon, ont également été introduites en Europe au cours de cette période.

La meilleure cavalerie du monde : la cavalerie mongole

La cavalerie mongole était connue comme la meilleure cavalerie du monde. Leur stratégie reposait sur le principe de la conquête successive du territoire le plus proche au plus lointain, en prenant le désert mongol comme point de départ de leurs conquêtes. En près d’un demi-siècle, entre 1217 et 1258, sous la direction du Grand Khan de Mongolie, l’Empire mongol a effectué trois campagnes de conquête vers l’ouest. La cavalerie mongole a atteint au nord l’océan Arctique, au sud le golfe Persique et les îles Paracels, à l’est la péninsule coréenne, à l’ouest le territoire de la Pologne et une partie de la Hongrie.  l’Empire mongol, avec une superficie totale de plus de 35 millions de kilomètres carrés, était le plus grand empire jamais vu dans l’histoire de l’humanité.

L’armée la plus loyale qui a accompagné Gengis Khan tout au long de sa vie était la Kheshig, considérée comme l’épine dorsale de l’armée de l’Empire mongol, une armée créée par Gengis Khan lui-même. La Kheshig était la garde impériale de la royauté mongole dans l’Empire mongol, en particulier pour les dirigeants comme Gengis Khan et son épouse Börte. Toute personne ayant des compétences particulières, un physique digne, de la loyauté et de la fiabilité, était éligible à la sélection. La Kheshig est passée de 500 à 10 000 membres, puis à plus de 120 000 dans les dernières années de la vie de Gengis Khan.

La Kheshig était soumise à une discipline stricte et bénéficiait de privilèges extraordinaires. Elle était souvent envoyée en mission par le Khan et se voyait confier des affaires militaires et politiques. La création de la Kheshig a joué un rôle important dans la consolidation et le développement de l’Empire mongol et dans l’expansion extérieure de Gengis Khan.

Gengis Khan disposait également d’une armée d’archers d’élite. Contrairement aux armées nomades traditionnelles, l’armée mongole possédait d’excellentes aptitudes au combat individuel, avec une armée d’archers d’élite jouant un rôle important dans les combats.

À l’instar des Chinois Han, l’armée mongole excellait également dans la discipline militaire stricte et dans l’armement de pointe. Elle était capable de mener des combats de cavalerie à grande échelle en plus d’être équipée de l’artillerie la plus avancée de l’époque, avec une superbe capacité de frappe sur de longues distances, une combinaison parfaite de supériorité technologique et de potentiel de combat.

Gengis Khan a unifié les tribus nomades longtemps en conflit dans la steppe mongole avant de conquérir la majeure partie de la Chine et de l’Asie centrale, ouvrant ainsi la voie à son petit-fils, Kubilaï Khan, pour fonder la dynastie Yuan en 1279.

Rédacteur Yi Ming

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