Hua Tuo maîtrisait de nombreuses disciplines médicales
Hua Tuo (華佗) était un médecin célèbre dans l’histoire de la Chine. De nombreux cas de guérisons dues à ses soins montrent les merveilles de la médecine chinoise ancienne. Hua Tuo a accompli de nombreux miracles en chirurgie, en médecine interne, en gynécologie, en pédiatrie, etc. Ces miracles ne sont pas des légendes, ce sont de véritables enregistrements qui figurent dans les archives historiques officielles.
Hua Tuo maîtrisait de nombreuses disciplines médicales
• L’acupuncture
Lorsqu’un patient nécessitait une moxibustion, Hua Tuo choisissait un ou deux points d’acupuncture, et n’utilisait que sept à huit cônes sur chaque point, et la maladie était dissipée. De même, si un patient nécessitait d’être soigné par l’acupuncture, Hua Tuo choisissait seulement un ou deux points. Il insérait l’aiguille, expliquant en même temps au patient comment il guidait le Qi ici et là. Puis il demandait au patient de lui dire s’il ressentait une sensation à cet endroit-là. Quand c’était le cas, Hua Tuo retirait l’aiguille et le patient était guéri.
Dans le roman classique Chroniques des Trois Royaumes, on peut lire l’histoire suivante : Xu Yi, un inspecteur du comté, tomba malade. Hua Tuo se rendit à son chevet pour l’examiner. Xu Yi dit à Hua Tuo : « Hier, après que Liu Zu, le fonctionnaire chargé des traitements médicaux ait fait l’acupuncture sur le point Zhongwan, je toussais de plus en plus et je ne pouvais plus dormir. » Hua Tuo lui répondit : « L’aiguille n’a pas été plantée sur le point Zhongwan, mais dans le foie par erreur, vous mangerez de moins en moins, et dans cinq jours ce sera sans espoir. » Le résultat fut exactement ce qu’avait prédit Hua Tuo.
Hua Tuo avait un élève très doué pour l’acupuncture : Fan A (樊阿), de la ville de Pengcheng (彭城). En médecine, on disait que les points situés sur les méridiens du dos, de la poitrine et de l’abdomen se trouvant près des organes internes devaient être traités avec précaution et discernement, et que si l’on devait insérer des aiguilles sur ces points, il ne fallait pas les enfoncer à plus de 1.3 cm de profondeur. Cependant, Fan A insérait fréquemment les aiguilles dans le dos à un ou deux pouces de profondeur, sur le point Juque (CV14,巨阙) et sur la poitrine à cinq ou six pouces de profondeur, et souvent les patients guérissaient sans problème.
• La chirurgie et le traitement contre le poison
Dans le roman classique Chroniques des Trois Royaumes, il y a une histoire étonnante sur Hua Tuo soignant le bras de Guan Yu, blessé par une flèche empoisonnée lors d’un assaut . Après que Guan Yu fut touché par une flèche, son bras se mit à enfler et ses officiers étaient inquiets. Il réalisa que la flèche était empoisonnée et que le poison avait déjà pénétré dans son bras, jusqu’à l’os. Lorsque Hua Tuo fut au courant de la nouvelle, il alla voir Guan Yu et lui proposa de le soigner.
Hua Tuo expliqua à Guan Yu qu'il allait utiliser un couteau aiguisé pour couper la chair jusqu’à l’os, gratter le poison qui avait atteint l'os, y appliquer un médicament et recoudre la plaie avec du fil. Après avoir bu plusieurs tasses de vin, Guan Gong continua à jouer aux échecs avec le général Ma Liang tout en se faisant opérer par Hua Tuo.
Tout le monde présent à côté de Guan Yu était effrayé mais Guan Gong continuait à boire et à manger comme d’habitude, à rire et à jouer aux échecs, sans montrer de signes de douleur. En peu de temps, Hua Tuo finit de nettoyer le poison. Il appliqua ensuite le médicament et recousit la plaie avec du fil.
Guan Gong se leva avec un grand sourire et déclara aux officiers : « Je peux étirer et étendre mon bras comme avant, et il n’y a plus de douleur. Monsieur Hua Tuo est vraiment un docteur miracle ! »
Voici une autre histoire. Une dame de la ville de Pengcheng fut piquée à la main par un scorpion venimeux en se rendant aux toilettes la nuit. Elle gémissait et criait, incapable de supporter la douleur. Les autres médecins étaient dans l’incapacité de la soigner. Hua Tuo demanda à un serviteur de tremper la main de la dame dans une décoction chauffée et la dame s’endormit très rapidement. Puis Hua Tuo demanda aux serviteurs de renouveler la décoction à plusieurs reprises afin de garder la main au chaud. A l’aube, la dame était guérie.
• L’anesthésie
Il est également écrit dans le livre historique Chroniques des Trois Royaumes que lorsque le foyer d’une maladie se trouvait à l’intérieur du corps et qu’elle ne pouvait être soignée ni par l’acupuncture ni par des médicaments, et qu’une intervention chirurgicale s’avérait inévitable, Hua Tuo faisait boire au patient un peu de Ma Fei San, un anesthésique inventé par lui. Le patient perdait conscience en très peu de temps et Hua Tuo l’opérait. Si le foyer se trouvait dans les intestins, il les ouvrait et les nettoyait, puis il recousait l’abdomen et mettait de la pommade sur la plaie. En quatre ou cinq jours, la plaie était guérie et n’était plus douloureuse, et le patient lui-même ne la sentait pas. En un mois environ, la plaie était complètement guérie.
• La gynécologie et l’obstétrique
Dans Chroniques des Trois Royaumes on peut aussi trouver des histoires se rapportant à la gynécologie. L’une d’elle raconte que L’épouse de l’ancien ministre de Gan Ling, qui était enceinte de six mois, souffrait de douleurs abdominales qui l’empêchaient de se reposer. Lorsque Hua Tuo vérifia son pouls, il déclara : « Le fœtus est déjà mort. » Puis il demanda à une autre personne de palper le corps de la femme enceinte afin de trouver l’emplacement du fœtus dans le ventre, disant que si le fœtus était situé à gauche alors c’était un garçon, sinon, c’était une fille. La personne qui examinait la femme enceinte répondit : « il est situé à gauche. » Hua Tuo fit boire à la patiente une décoction et le fœtus fut expulsé. C’était en effet un garçon, et la patiente fut immédiatement guérie.
Voici un autre cas : l’épouse du Général Li se sentant très malade, le général fit appel à Hua Tuo. Après avoir vérifié son pouls, Hua Tuo lui expliqua : « Votre épouse a fait une fausse couche, mais le fœtus n’a pas été expulsé. » Le général répondit : « Effectivement, elle a bien fait une fausse couche mais le fœtus a bien été retiré par le médecin qui la suit. » Hua Tuo poursuivit : le pouls indique que le fœtus est toujours là.» Comme il n’arrivait à convaincre le général, Hua Tuo abandonna la consultation et s’en fut. L’état de la patiente s’améliora légèrement.
Une centaine de jours plus tard, la maladie refit son apparition et le couple fit de nouveau appel à Hua Tuo. Hua Tuo dit au général : « Le pouls indique qu’un fœtus se trouve toujours dans le ventre de votre épouse. Elle était enceinte de jumeaux. Le premier fœtus a bien été expulsé la dernière fois, mais elle a perdu beaucoup de sang et le second est donc resté dans le ventre sans que la mère s’en rende compte. Lorsque le fœtus meurt, le sang de la mère ne peut pas refluer, et le fœtus mort se dessèche et s’attache à la colonne vertébrale de la mère, c’est pour cette raison que la patiente souffre de mal de dos. Maintenant je vais faire avaler une décoction à votre épouse et insérer une aiguille sur un point de son corps, et ce fœtus mort sera expulsé. »
Une fois la décoction avalée et l’aiguille d’acupuncture mise en place, l’épouse du général ressentit des douleurs très intenses à l’abdomen, semblables aux contractions de l’accouchement. Hua Tuo leur expliqua : « Ce fœtus mort est desséché depuis longtemps et ne peut pas être expulsé naturellement, il faut le faire sortir. » Plus tard, en effet, un fœtus mort de sexe masculin fut expulsé. Il avait déjà développé ses mains et ses pieds.
• La pédiatrie
L’histoire suivante fait aussi partie des Chroniques des Trois Royaumes. Le fils cadet de Chen Shushan (陳叔山), un habitant du comté de Dongyang (東陽), tomba malade lorsqu’il avait deux ans. L’enfant pleurait souvent. Il avait constamment la diarrhée, et maigrissait de jour en jour. Son père décida d’aller consulter Hua Tuo, qui lui expliqua : « Sa maman est de nouveau enceinte, et son énergie yang qui nourrit le fœtus se trouve à l’intérieur. Par conséquent, son lait manque d’énergie Yang, et elle a transmis son rhume au petit garçon à travers l’allaitement, donc la maladie n’a pas pu être guérie rapidement. » Hua Tuo prescrivit à l’enfant des pilules de Si Wu Nu Wan, qui contiennent de la Turczaninovia et quatre autres plantes médicinales. L’enfant fut guéri après dix jours de traitement.
Rédacteur Jessica Wang
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