Dans la vaste fresque de l’histoire, les empereurs dans la Chine ancienne sont souvent dépeints comme des personnages aux pouvoirs et responsabilités immenses : uniquement occupés à gouverner leurs empires. Cependant, sous le vernis de l’autorité, de nombreux souverains nourrissaient des passions et des passe-temps personnels. Ces loisirs leur apportaient réconfort et joie au-delà de la sphère politique.
Cet article explore les loisirs fascinants de plusieurs empereurs notables, révélant un aspect plus personnel de ces figures historiques.
Certains empereurs chinois avaient une prédilection pour les arts et la calligraphie
Sous
la dynastie Tang (618- 905), l’empereur Xuanzong (685 – 762), aussi connu sous le nom de Minghuang, s’est distingué par sa ferveur pour les arts. Connu pour son règne prospère, l’empereur Xuanzong était un musicien dévoué qui a transformé le paysage culturel de sa cour. Il a créé un orchestre et une troupe de danse renommés. Il a composé de la musique et chorégraphié des spectacles qui ont élevé la musique de la cour Tang à des niveaux sans précédent. Son chef-d’œuvre, The Song of Rainbow Skirt and Feathered Dress (Le chant de la jupe arc-en-ciel et de la robe à plumes), reste un morceau chéri de la musique chinoise ancienne, reflétant sa profonde passion pour l’art.
L’empereur Li Yu (937 – 978) aussi connu sous le nom de Li Houzhu, a été le dernier souverain de la dynastie des Tang du Sud. Il était réputé pour ses poèmes et ses textes poignants, même après la chute de son royaume. Ses vers célèbres, comme Une rivière d’eau de source coule vers l’Est, sont considérés comme des chefs-d’œuvre de la période des Cinq dynasties, ce qui lui a valu le titre de « poète de l’empereur ».
Au début de la dynastie des Song (960 – 1279), l’empereur Huizong (1082- 1135) était célèbre pour ses contributions aux arts, en particulier à la calligraphie et à la peinture. Il a créé la première académie d’art de Chine au sein du palais, guidant les étudiants et analysant leur travail. Son style de calligraphie unique, connu sous le nom de « style Song », continue d’influencer l’art chinois aujourd’hui, soulignant son impact durable sur le patrimoine culturel.
Sous la dynastie Qing (1644 – 1912), l’empereur Qianlong (1711 – 1799) s’est distingué en tant que poète prolifique. Bien qu’il n’ait pas atteint les sommets artistiques de certains de ses prédécesseurs, le volume de son œuvre est remarquable. Au cours de ses 88 années de vie, il a écrit plus de 100 000 poèmes, soit une moyenne de trois poèmes par jour, ce qui témoigne de son dévouement à l’expression littéraire.
Des empereurs dans la Chine ancienne se passionnaient pour le sport
L’empereur Xizong (862-888), de la dynastie des Tang, a trouvé sa passion dans le cuju, un jeu de balle similaire au football. Joueur émérite, l’enthousiasme de l’empereur Xizong pour ce jeu allait bien au-delà de la simple récréation. À la suite d’un match, il a nommé Chen Jingxuan, un joueur talentueux, au poste de gouverneur militaire du Sichuan, démontrant ainsi l’influence de ses intérêts sur ses décisions politiques.
Le commerce et d’autres loisirs encore plus insolites inspiraient les empereurs
Au-delà de ces dynasties, d’autres empereurs ont également poursuivi des intérêts particuliers. L’empereur Xiao Baojuan (483-501) de la dynastie des Qi du Sud (479 -502)avait une passion surprenante pour les affaires. Il créa un marché à l’intérieur du palais et fit du commerce avec son personnel. Son amour pour le commerce était si profond qu’il nomma sa concubine préférée superviseur du marché, illustrant ainsi son engagement pour ce passe-temps non conventionnel.
Sima Zhong, fils de l’empereur Hui de Jin, se concentrait sur les compétences pratiques, telles que le dépeçage des porcs et la vente de vin. Sa capacité à peser à la main la viande avec précision témoignait d’une attention méticuleuse aux détails, reflétant l’approche pratique pour ses centres d’intérêt.
Le passe-temps le plus insolite était peut-être celui de l’empereur Gao Wei, le dernier souverain de la dynastie des Qi du Nord : il s’épanouissait en se faisant passer pour un mendiant. En créant un village de fortune à l’intérieur du palais et en s’habillant de haillons, il cherchait à vivre la vie d’un mendiant, révélant ainsi un aspect unique de son caractère.
Ces passe-temps offrent un aperçu captivant de la personnalité des empereurs dans la Chine ancienne, mettant en lumière leurs divers intérêts au-delà de la gouvernance. Même les souverains dotés d’un immense pouvoir cherchaient à s’épanouir et à se divertir dans des activités personnelles, mettant en évidence leur côté humain et enrichissant notre compréhension de l’histoire de la Chine.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : Hobbies of Ancient Chinese Emperors: A Glimpse Into Their Lives Beyond the Throne
www.nspirement.com
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.