Le film Le dernier empereur a été, pour la plupart des spectateurs, une expérience cinématographique inoubliable. Il résume la vie de Puyi, depuis sa noble naissance à son règne bref. Né à Pékin le 7 février 1906, Puyi a été nommé 12ème empereur de Chine à l’âge de trois ans, par l’impératrice douairière Cixi. Puyi a vécu une vie retirée, dans une splendeur totale, au sein de la Cité interdite. Des millions de personnes le vénéraient, mais rien ne pouvait le préparer aux changements qui l’attendaient.
En 1912, les envahisseurs Japonais forcèrent Puyi à abdiquer. C’est ainsi que prit fin le règne de la dynastie Qing en Chine, d’une durée de de 267 ans. Puyi fut capturé par l’Armée rouge et passa près de dix ans dans une cellule de la prison de Fushun. Il fut gracié en 1959. Le dernier empereur a passé les dernières années de sa vie dans l’ombre de la « République populaire ». Il est décédé en 1967. Le Musée du Palais à Pékin a conservé des trésors inestimables de l’enfance capricieuse de Puyi jusqu’à son âge adulte. Parmi ces objets figurent ses emblématiques lunettes ovales à monture en or 14 carats.
Une cage à oiseaux très décorative
Une ravissante cage avec un oiseau mécanique, évoque le conte populaire « L’Empereur et le rossignol » de Hans Christian Anderson. Sous la dynastie Qing, se promener en compagnie de son oiseau était un passe-temps populaire. Mesurant 48 cms x 30 cms, la cage a la même taille qu’une vraie cage à oiseaux. À l’aide d’un remontoir mécanique, l’oiseau artificiel à l’intérieur tourne et chante.
Vaisselle gravée à l’or pur
Lorsque Puyi est expulsé de la Cité interdite en 1924, il s’enfuit à Tianjin. Confronté à des difficultés financières, il prête cette vaisselle gravée à l’or à la YienYieh Commercial Bank de Tientsin.
Les cartes de poker anglaises
Les cartes de poker ont été fabriquées par WD HO Wills, un fabricant de cigarettes britannique. Les dessins sur les cartes affichent la mode des femmes anglaises de l’époque. Puyi a passé de nombreuses années avec son professeur d’anglais, Johnston, qui partageait avec lui la culture et les traditions anglaises. Selon les dires du musée du Palais, Puyi et l’impératrice Wanrong avaient l’habitude de jouer ensemble au poker pendant de longues heures.
Le Musée du Palais de Pékin a conservé des trésors inestimables de l’enfance capricieuse de Puyi jusqu’à son âge adulte. (Image : Morio / wikimedia / CC BY-SA 4.0)
Lunettes à monture en or
Les lunettes de Puyi font partie de la collection du Musée du Palais. Elles sont de forme ovale avec une monture en or 14 carats. Elles ont été conçues par une entreprise d’optique du nom de Jing Yi. Les branches sont flexibles et peuvent être ajustées pour s’adapter confortablement au visage.
Un gramophone à l’ancienne
Puyi aimait la musique et il a importé un gramophone au début du XXe siècle. Il faisait jouer des disques vinyles de musique de l’opéra de Pékin et de chansons d’outre-mer, pour le plus grand plaisir de la famille impériale.
Un cadeau d’un fonctionnaire japonais
Une montre, dans un étui en or, est conservée dans une boîte en peau de requin noire. Elle est accompagnée d’une fiche descriptive avec une signature. Cette montre fabriquée en Suisse était le cadeau d’un fonctionnaire japonais à Puyi.
Ventilateur décoré pour enfant
Quand il était petit, Puyi possédait en guise de jouet un ventilateur décoré de jolis motifs en or. Pour mettre en route le ventilateur, il suffit d’appuyer sur un bouton situé à gauche, et le ventilateur se met à tourner.
Puyi (debout à droite) était amateur de jouets quand il était enfant. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
Les trois sceaux impériaux enchaînés
Les trois sceaux ont été sculptés dans un seul morceau de roche à Tianhuang. Cette roche était considérée comme l’une des pierres précieuses les plus coûteuses que l’on trouvait en Chine. Après la mort du sixième empereur Qianlong, les sceaux ont été transmis à ses descendants. En tant que dernier monarque, Puyi les a emportés avec lui après avoir été expulsé de la Cité interdite en 1924. En 1950, lorsque Puyi est retourné en Chine en tant que criminel de guerre, les sceaux enchaînés ont été rendus au régime du Parti communiste chinois (PCC).
Rédacteur Fetty Adler
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