Pourquoi « Liang » (梁) a-t-il été donné comme nom de pays à la dynastie Liang du Sud (456-536 ap. J.-C.) en Chine ? Selon l’histoire officielle, ce nom est lié à Tao Hongjing (502-557 ap. J.-C.) et à un livre de prophétie.
Tao Hongjing a vécu sous les dynasties du Nord et du Sud (420-589). Avant de tomber enceinte, sa mère a rêvé qu’un dragon cyan sortait de ses bras et que deux êtres célestes venaient chez elle avec des brûleurs d’encens à la main, et elle a donné naissance à un garçon nommé Tao Hongjing. Tao Hongjing mesurait 1,90 m, avait un beau visage. Il avait une allure élégante, des yeux brillants, des sourcils clairsemés et une carrure fine. Homme érudit, il a lu plus de 10 000 livres. Il a été désigné comme professeur des princes à l’époque de l’empereur Gao de la dynastie du Sud, et on lui demandait souvent de prendre des décisions sur des questions importantes.
A la dixième année de Yongming, en 492, il a démissionné de son poste. Avant son départ, les officiels l’ont invité à un grand banquet de départ organisé spécialement pour lui. Les routes étaient noires de chevaux et de chariots : c’était du jamais vu depuis le début des dynasties Song et Qi de la dynastie du Sud, ainsi toute la cour s’est sentie honorée.
Tao Hongjing était un homme doux, sans prétention, modeste, prudent, ouvert et honnête, capable de prendre des décisions rapides et de parler de manière très concise. Il maîtrisait à fond les cinq éléments, le yin et le yang, les prédictions astrologiques, les connaissances sur les montagnes, les rivières et la géographie, la médecine, l’herboristerie, le guqin, le jeu de go, la calligraphie et la peinture…
Lorsque la dynastie a changé, l’armée a conquis la ville de Jiankang (Nankin aujourd’hui) et a parlé de l’abdication du trône par l’empereur précédent. Tao Hongjing a invoqué une prophétie qui, à plusieurs endroits, a mentionné « Liang » dans la dynastie du Sud. Dans la dynastie du Sud, l’empereur Gaozu de Liang (464-549 ap. J.-C.) était ami avec Tao Hongjing, et lorsqu’il est devenu empereur, il l’a traité avec courtoisie et lui a écrit constamment.
Tao Hongjing a étudié la méthode de l’abstinence de nourriture, et avait une apparence d’un jeune homme à plus de 80 ans. Il était également un grand admirateur de la culture bouddhiste. Lorsqu’il est décédé à l’âge de 85 ans, la couleur de son corps est restée inchangée et on pouvait continuer à tendre ou plier son corps comme s’il était encore en vie.
De nombreux pratiquants, dans le passé, en Chine, étaient comme Tao Hongjing. C’étaient des érudits polyvalents, croyant en Dieu et l’adorant. Les empereurs des temps anciens traitaient également ces pratiquants avec courtoisie et respect. Dans la Chine ancienne, les pratiquants ont toujours fait partie du courant principal de la société.
Rédacteur Tchen Sixuan
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