Song Hong, connu sous le nom de Zhongzi, était un célèbre ministre du début de la dynastie des Han orientaux. Il était connu non seulement pour sa vertu et son honnêteté, mais aussi pour son attitude envers son épouse, qui a été appréciée par les générations suivantes.
Pendant le règne de l’empereur Guangwu (5 av. J.-C.- 57 ap. J.-C.) de la dynastie Han, Song Hong a été nommé conseiller de l’empereur, puis il est devenu grand secrétaire de la maison impériale et a été fait marquis. Il utilisait tous ses revenus provenant des loyers de ses champs et de ses salaires donnés par la cour pour soutenir les membres de sa famille qui étaient dans une situation financière difficile. Ainsi, bien qu’il soit un fonctionnaire éminent, il possédait peu de biens.
Cette année-là, la princesse Huyang, la sœur aînée de l’empereur Guangwu, a perdu son mari. L’empereur Guangwu invitait souvent sa sœur devenue veuve dans son palais pour discuter avec elle, souhaitant lui trouver un bon mari.
Un homme intègre
Un jour, alors qu’ils étaient assis ensemble à discuter des ministres de la cour, l’empereur Guangwu a profité de l’occasion pour voir l’attitude de sa sœur et lui a demandé : « Regardez tous les ministres de ma cour, quels sont ceux qui sont vraiment vertueux ? » La princesse a répondu : « À mon avis, Song Hong est un homme d’un tel prestige et d’une telle moralité que personne d’autre ne peut lui être comparé. » L’empereur a alors compris le message de sa sœur : elle s’était éprise de Song Hong. Il l’a alors consolée, lui disant : « Attendons que je trouve une solution. »
Comme il connaissait bien Song Hong, l’empereur Guangwu a longtemps cherché avant de trouver une solution. Il savait que s’il envoyait quelqu’un s’adresser directement à Song Hong et que ce dernier n’était pas d’accord, « cela ferait perdre la face à sa sœur, la princesse, ainsi qu’à l’empereur lui-même ». Ainsi, quelques jours plus tard, l’empereur a trouvé une occasion pour convoquer Song Hong à la cour et a demandé à la princesse de s’asseoir derrière un grand paravent afin d’écouter leur conversation.
L’empereur Guangwu a demandé à Song Hong : « J’ai entendu dire qu’il y a un proverbe qui circule parmi le peuple qui dit que lorsqu’un homme devient un haut fonctionnaire, ses anciennes connaissances seront remplacées par de nouveaux amis; et que lorsqu’un homme devient riche, il abandonne son ancienne épouse pour en épouser une nouvelle, est-ce vrai ? C’est la nature humaine, n’est-ce pas ! »
En entendant cela, Song Hong a compris ce que l’empereur suggérait, et il a répondu d’un air sérieux: « J’ai entendu dire que les amis que l’on se fait quand on est pauvre ne doivent pas être oubliés le jour où l’on devient riche, et on ne doit pas non plus abandonner sa femme pendant les jours difficiles, c’est ainsi qu’agit un homme vraiment vertueux. » En entendant ces mots, l’empereur a compris l’intention de Song Hong et l’a apprécié encore davantage.
Honorer son serment
La culture traditionnelle chinoise, qui croit en la réincarnation, considère que les gens doivent attendre plusieurs vies avant d’avoir l’occasion de se marier, et qu’après le mariage, mari et femme doivent rester ensemble et se respecter mutuellement pour le reste de leur vie, alors comment peuvent-ils changer simplement de conjoint (e) parce que l’un d’entre eux change de statut ? Il faut encore moins épouser une autre femme parce que l’ancienne épouse a perdu un peu de sa beauté et de sa jeunesse. Un mari et une femme doivent traverser la vie ensemble, main dans la main, sans jamais se quitter, en honorant leur serment prêté devant le Ciel le jour de leur union.
Rédacteur Tschen Sixuan
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