Personnalité légendaire de l’histoire chinoise : Zhuge Liang
Zhuge Liang (181 - 234) est un personnage légendaire dans l’histoire de la Chine. Il a été politicien, stratège militaire, astronome, géographe, ingénieur, inventeur et écrivain, l’équivalent de Nostradamus, pour les Chinois. Sa riche vie était pleine de légendes, qui ont donné lieu à de nombreuses histoires de sagesse et de loyauté. Son nom, connu jusqu’à nos jours de tous les Chinois, est devenu synonyme de sagesse et d’ingéniosité en Chine.
Après trois visites de Liu Bei à la ferme de Zhuge Liang, celui-ci quitte la montagne pour assister ce seigneur
Zhuge Liang, aussi appelé « Kongming » de son prénom social, est né en 181 à Yangdu, dans le district de Langya (aujourd’hui Yinan, province du Shandong). Il avait un physique très imposant et mesurait huit pieds de haut (soit environ 1,90 m). C’était un génie. Il vivait comme un jeune ermite à Long Zhong. Il était aussi connu sous le surnom de « Wolong » (Dragon Assoupi). On dit qu’il pouvait appeler le vent et convoquer la pluie, qu’il maîtrisait la divination chinoise ancienne (奇門遁甲, Qimen Dunjia).
Pour cette raison, en 207, Liu Bei, un puissant seigneur de la fin de la dynastie Han, se rendit en personne à Long Zhong, accompagné de ses deux généraux, Guan Yu et Zhang Fei, dans l’intention de rencontrer Zhuge Liang et de lui demander de l’assister dans l’administration du royaume.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la ferme de Zhuge Liang, celui-ci était absent, et on ne savait pas où il se trouvait, ni quand il reviendrait. Ils durent rentrer au palais. Quelques jours plus tard, Liu Bei s’apprêta à retourner à Long Zhong pour rencontrer Zhuge Liang. Zhang Fei lui dit : « Et si vous envoyiez quelqu’un pour le faire venir ici ». Liu Bei ne fut pas d’accord.
Ils repartirent vers la montagne. La neige commença à tomber alors qu’ils étaient à mi-chemin. Zhang Fei proposa : « il fait un froid glacial, retournons au palais. » Liu Bei ne fut pas d’accord. Cette fois encore, Zhuge Liang était absent. Liu Bei soupira : « Je n’ai vraiment pas de chance, je n’ai pas pu rencontrer M. Zhuge ! » Il retourna au palais avec beaucoup de regret.
Après le Nouvel An, Liu Bei choisit une nouvelle date propice à un nouveau voyage à Long Zhong.
Guan Yu lui dit : « Nous sommes déjà allés là-bas à deux reprises, nous avons été trés courtois. Je pense que Zhuge Liang, ne se sentant pas très capable, se cache, et n’ose pas nous rencontrer ».
Zhang Fei proposa : « Pourquoi n’irais-je pas le chercher et le ramener de force ? ».
Encore une fois, Liu Bei ne fut pas d’accord et c’est ensemble qu’ils retournèrent à Long Zhong. Heureusement, cette fois-ci, Zhuge Liang était chez lui, en train de faire une sieste. Liu Bei n’osa pas le déranger. Zhang Fei suggéra : « S’il dort encore, je vais faire un feu dans le jardin ». Liu Bei envoya Guan Yu et Zhang Fei à la porte d’entrée, et attendit patiemment en bas des marches de la ferme de Zhuge Liang. Quatre heures plus tard, Zhuge Liang se réveilla enfin et Liu Bei attendit qu’il termine de se changer pour le saluer et se présenter humblement : « Je suis Liu Bei, un villageois du comté de Zhuo. J’ai beaucoup entendu parler de vous ».
En présence de Liu Bei, à l’intérieur de la ferme, Zhuge Liang analysa la situation du pays et planifia une carte politique pour diviser la Chine en trois parties, d’où la célèbre « stratégie de Long Zhong ». Voyant que Liu Bei était humble et sincère, Zhuge Liang accepta finalement de l’assister. C’est grâce à l’aide de Zhuge Liang que Liu Bei put réaliser son ambition de restaurer la dynastie Han et laisser derrière lui une histoire de loyauté et de droiture qui se transmet depuis bientôt deux mille ans.
Rédacteur Tchen Sixuan
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