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Histoire. La vie légendaire du grand général Han Xin (4/5)

CHINE ANCIENNE > Histoire

PODCAST

Les histoires de la vie de Han Xin sont des classiques de la culture traditionnelle chinoise

Il a existé un héros exceptionnel en Chine : Xiao He (萧何), l’a salué comme étant « le héros le plus talentueux du pays », Liu Bang (刘邦) l’a loué en tant qu’« homme pouvant contrôler plus d’un million de troupes et être assuré du succès dans une bataille ». Pendant les dynasties Chu (楚) et Han (漢朝), les gens l’ont qualifié d’« homme de grand mérite, sans égal dans le monde ». Il a été considéré comme « un soldat immortel » et « un maréchal des dieux ». Il s’agit du général Han Xin (韓信 : aux environs de 231—196 av. J.C.). Toutes les histoires relatives à sa vie sont considérées comme des classiques de la culture traditionnelle chinoise.

Tout au long de sa vie il a su mettre en avant l’endurance, une loyauté indéfectible et une grande compassion. Voici seulement quelques récits liés à sa vie légendaire qui reste une source d’inspiration.

La vie légendaire du grand général Han Xin
Tout au long de sa vie, le général Han Xin a su mettre en avant l’endurance, une loyauté indéfectible et une grande compassion. (Image : VisionTimes)

« Invincible au combat »

C’est le commentaire de Liu Bang sur le général Han Xin après qu’il a établi la dynastie Han. Il faisait référence au fait qu’il n’y a pas eu de bataille que Han Xin n’ait pas gagnée. Ce commentaire décrit une personne très puissante et qui gagne chaque bataille.

« Un talent du pays sans pair »

L’expression « Un talent du pays sans pair » fait référence à une personne dont le talent est si grand que personne dans le pays ne peut la dépasser. Selon la Biographie du marquis de Huaiyin dans les Archives du Grand Historien, « les généraux sont faciles à trouver. Mais un homme comme Han Xin était un talent du pays sans pair ». Le marquis de Huaiyin était Han Xin, le grand général de Liu Bang sous la dynastie Han. Lorsque Xiao He a recommandé Han Xin à Liu Bang, il a dit qu’il était un « Un talent du pays sans pair ».

Apporter de nouvelles idées dans la gestion du grenier

Lorsque Han Xin a rejoint Liu Bang pour la première fois, il lui a été demandé de gérer le grenier. Il a eu l’idée de « repousser l’ancien et de faire entrer le nouveau », c’est-à-dire d’ouvrir deux portes au grenier, une porte devant et une porte derrière, de faire entrer le nouveau grain par la porte avant et de faire sortir le vieux grain par la porte arrière. Cela a permis d’éviter que le grain ne s’abîme dans la chaleur et l’humidité de Shuzhong (aujourd’hui Sichuan). Ainsi, il n’y a plus eu de grain gâché et gaspillé dans le grenier de Shuzhong.

Loyauté envers l’empereur qui lui a donné le vêtement et la nourriture

Selon la Biographie du marquis de Huaiyin dans les Archives du Grand Historien, Liu Bang, avec l’aide de Han Xin, est devenu de plus en plus puissant et a conquis de nombreux territoires du royaume de Chu.

Le roi Xiang Yu de Chu était menacé, alors il a envoyé des émissaires pour persuader Han Xin, espérant qu’il puisse se rebeller contre Liu Bang, le roi des Han et se rallier au roi Xiang.

Han Xin l’a remercié et a dit : « Lorsque j’ai servi le roi Xiang, je n’étais qu’un lieutenant, un garde avec une hallebarde. Le roi Xiang n’a pas écouté mes paroles ni utilisé mes stratégies. C’est pourquoi j’ai tourné le dos à Chu pour rejoindre Han. Le roi de Han m’a donné le sceau d’un général, des dizaines de milliers d’hommes et de chevaux. Il m’a cédé les vêtements qu’il portait et la nourriture qu’il mangeait. Il m’a écouté et a utilisé mes stratégies. Il m’a fait confiance, c’est pourquoi je suis arrivé là où je suis aujourd’hui. Je ne le trahirai pas. Même si je meurs, je ne changerai pas mon cœur. J’espère que vous remercierez le roi Xiang pour sa gentillesse ».

« Plus il y en a, mieux c’est ! », a répondu le général Han Xin

Une fois, Liu Bang, qui était devenu l’empereur Han Gaozu, a demandé à Han Xin : « Si je devais commander l’armée, combien de troupes pourrais-je diriger ? » Han Xin lui a répondu : « Votre Majesté peut conduire cent mille soldats ». Han Gaozu a demandé à nouveau : « Alors combien de soldats pouvez-vous diriger ? » Han Xin a souri et a précisé : « Moi ? Plus il y en a, mieux c’est. »

Liu Bang n’était pas très convaincu, car il avait l’impression d’être étonnamment inférieur à Han Xin pour diriger ses troupes. Han Xin a alors précisé : « Votre Majesté n’est pas experte pour diriger des soldats, mais elle est brillante pour commander des généraux ». Plus tard, « plus il y en a, mieux c’est », est devenu un proverbe chinois qui est toujours utilisé jusqu’à nos jours.

La vie légendaire du grand général Han Xin
Le roi Xiang Yu de Chu était menacé, alors il a envoyé des émissaires pour persuader Han Xin, espérant qu’il puisse se rebeller contre Liu Bang, le roi des Han et se rallier au roi Xiang. (Image : wikimedia / Domaine public)

Prêt à livrer bataille ayant le fleuve à dos : « jouer le tout pour le tout »

Lorsque le général Han Xin a attaqué le royaume de Zhao, il a utilisé la stratégie Prêt à livrer bataille ayant le fleuve à dos, c’est-à-dire « jouer le tout pour le tout » et a gagné la guerre. Han Xin a mené 10 000 hommes en avant et a placé son armée contre une grande rivière. Le lendemain à l’aube, il a ordonné une attaque sur Jingjing.

Jingjing est l’un des cols les plus dangereux des Monts Taihang. À l’Ouest de celui-ci se trouvait une route postale étroite d’environ 161 km de long, facilement défendue et difficile à attaquer, peu propice au mouvement de grandes forces. L’armée Han devait d’abord passer cette route postale si elle voulait prendre Zhao.

L’armée de Zhao a engagé ses troupes dans la bataille. Après de longs affrontements, l’armée de Han Xin fit semblant d’être vaincue et se retira dans le camp, abandonnant ses drapeaux et ses tambours. Voyant cela, le général de Zhao, Chen Yu, a attaqué l’armée de 10 000 hommes de Han Xin avec toute son armée. Ayant la rivière derrière elle et aucun recul possible, l’armée de Han Xin s’est battue avec l’énergie du désespoir, courage et détermination.

À ce moment, l’armée Han, qui était embusquée derrière les montagnes, est entrée dans le camp Zhao et a remplacé les drapeaux Zhao par deux mille drapeaux Han.

Comprenant qu’elle ne pouvait pas vaincre l’armée Han, l’armée Zhao a essayé de se retirer dans son camp. Mais voyant que leur camp était occupé par l’armée Han, ils ont tous été pris de panique et confus. L’armée Han a attaqué de l’avant et de l’arrière et l’armée Zhao a été vaincue.

Par la suite, quelqu’un a demandé à Han Xin : « Selon l’art de la guerre, vous auriez dû mettre en place une formation avec la montagne dans votre dos et l’eau face à vous. Mais vous avez fait le contraire et avez gagné. Pourquoi ? »

Le général Han Xin a répondu : « Les troupes placées face au péril expriment des forces violentes qui les font remporter la victoire. C’est aussi un principe de l’art de la guerre. La plupart des soldats que je dirige n’ont pas reçu d’entraînement rigoureux. Ce n’est que lorsqu’ils seront placés face à la mort qu’ils pourront se battre et combattre jusqu’à la mort. S’ils sont placés dans un lieu sécurisé, ils fuiront tous, alors comment pourront-ils gagner la bataille ? »

Enlever les drapeaux et changer les bannières

Dans la bataille de Jingjing, Han Xin a sélectionné deux mille cavaliers légers qui tenaient chacun un drapeau, en leur disant : « si l’armée Zhao me voit partir, elle me poursuivra avec tous les soldats de son camp. À ce moment-là, vous pénétrerez rapidement dans le camp Zhao, arracherez les drapeaux de Zhao et dresserez les drapeaux de Han ». Et l’ordre a été donné de briser Zhao le même jour que Han Xin irait au Nord pour le détruire.

Pendant que les deux armées se battaient, les deux mille cavaliers de l’armée Han, qui s’étaient embusqués derrière la montagne, ont profité de la situation et sont entrés dans le camp Zhao, arrachant les drapeaux Zhao et plaçant les 2 000 drapeaux Han dans le camp. Cette stratégie a permis à Han Xin de conforter la victoire de l’armée Han, contre celle du royaume Zhao.

Rédacteur Charlotte Clémence
Collaboration Yi Ming

À suivre...

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