Le roi Wen de Zhou, Ji Chang (1112 av. J.-C. -1056 av. J.-C.), le fondateur de la dynastie Zhou (1045 av. J.-C. – 256 av. J.-C.) est également un sage qui a non seulement hérité et transmis la culture chinoise divine des rites et de la musique, mais aussi la piété filiale envers les parents.
Depuis des milliers d’années, les Chinois vivent toujours dans l’ordre et l’éducation que le roi Wen de Zhou (周文王) a établi pour la Chine. Le temps passe, mais son image est éternelle et sa personnalité chaleureuse et profondément touchante. De nos jours, où la moralité décline et où les rituels et la musique s’effondrent, lorsque l’on regarde les comportements du roi Wen de Zhou, on ne peut éprouver qu’une profonde tristesse pour la société d’aujourd’hui.
Ji Chang fut le fils de Ji Li (季歷) qui pratiquait la justice en suivant la voie de l’ancien roi et les seigneurs lui obéissaient.
Son fils Ji Chang, le futur roi Wen de Zhou, respectait ses parents dès son plus jeune âge. Selon le célèbre texte confucéen, Liji (禮記) ou le Livre des Rites il est écrit que Ji Chang était « un garçon qui manifestait sa piété filiale envers ses parents de tout son cœur naturellement. Chaque matin il allait à la porte de la chambre de ses parents pour les saluer et il répétait ce rite trois fois par jour. »
Au petit matin, quand le coq chantait, Ji Chang se levait, mettait ses vêtements, se rendait à la porte de la chambre de ses parents et demandait au garde d’une voix douce : « Comment mes parents ont-ils dormi aujourd’hui ? Est-ce qu’ils vont bien ? » A midi, il venait pour la deuxième fois saluer ses parents et chaque soir avant le coucher, il venait leur souhaiter bonne nuit. Ce n’est que lorsque ses parents s’étaient endormis paisiblement qu’il s’autorisait le sommeil.
Avec le changement de saison, il se rendait à la cuisine pour demander aux chefs de varier les plats pour ses parents, d’utiliser les ingrédients frais pour préparer la nourriture et les boissons. Si ses parents mangeaient et vivaient normalement et n’étaient pas dérangés, Ji Chang était ravi. Un jour que son père était malade, Ji Chang prévenu se précipita vers son père pour prendre des nouvelles, et soucieux de sa santé, trébucha en marchant. Il accompagna son père, à son chevet jour et nuit, jusqu’à ce que son père guérisse et mange normalement. Ensuite, Ji Chang reprit son rituel quotidien de saluer ses parents trois fois par jour.
Par crainte que son père Ji Li tombe de nouveau malade, chaque fois que ses parents prenaient un repas, il était présent, vérifiant si la nourriture était chaude ou froide et le repas terminé, il demandait à ses parents s’ils avaient apprécié et quel plat avait leur préférence, afin de mieux connaître leurs goûts. Il disait également aux cuisiniers de ne pas utiliser les mêmes ingrédients le lendemain, afin de diversifier les repas de ses parents. Après s’être assuré que les cuisiniers et les servants avaient tous reçu et compris son ordre, il les quitta. Cette bienveillance du fils aimant était à l’origine un acte naturel de Ji Chang qui montrait de la compassion envers ses parents. Sa mission prédestinée en tant que sage était d’enseigner et d’éduquer les gens ordinaires du monde entier. Par conséquent, sa prévenance envers ses parents est devenue un exemple à suivre pour les fils des générations suivantes.
Et quand Ji Li fut assassiné par Wen Ding, le roi du Shang, Ji Chang organisa les funérailles. Il continuait à respecter ses parents défunts comme s’ils étaient encore en vie. Cependant, ses parents étaient morts, et lorsqu’il en prit vraiment conscience, c’était comme si le ciel et la terre avaient perdu leurs couleurs et il perdit le goût de vivre.
Ji Chang s’est assis en silence dans la longue, profonde et éternelle nuit, se souvenant de ses parents, qui lui avaient donné la vie, un territoire et une mission. Entre eux, il y avait l’amour filial et la mission confiée par le royaume. Ji Chang pensait à ses parents et ne pouvait fermer les yeux de longues nuits durant.
La source des rites familiaux dans la culture chinoise ne provient pas seulement des courtoisies et des cérémonies, mais surtout du cœur. Les rituels de sacrifice sont exécutés accompagnés de musique. C’est le moment de s’agenouiller et de pleurer pour les esprits des parents au ciel, pour rendre hommage aux défunts.
Rédacteur Tchen Sixuan
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