La notion selon laquelle les actions nuisibles, en particulier celles qui égarent les autres, entraînent de graves conséquences est de fait profondément ancrée dans de nombreuses cultures. (Image : wikimedia / LACMA, Attribution / Domaine public)
Dans la Chine ancienne, les auteurs et les artistes qui créaient et diffusaient des contenus immoraux subissaient souvent de terribles représailles, qui s’étendaient parfois à leur famille. Ainsi, tout au long de l’histoire, l’idée de karma a été au cœur des enseignements moraux. La notion selon laquelle les actions nuisibles, en particulier celles qui égarent les autres, entraînent de graves conséquences est de fait profondément ancrée dans de nombreuses cultures.
La création d’un art immoral conduit à une fin tragique
Sous la dynastie Tang, un homme du nom de Zhuge Run, originaire du Fujian, s’est rendu célèbre pour ses talents exceptionnels de peintre. Malheureusement, il a utilisé son talent pour créer des œuvres d’art guillerettes et immorales. (Image : wikimedia / Los Angeles County Museum of Art / Domaine public)
Sous la dynastie Tang, un homme du nom de Zhuge Run, originaire du Fujian, s’est rendu célèbre pour ses talents exceptionnels de peintre. Malheureusement, il a utilisé son talent pour créer des œuvres d’art guillerettes et immorales. Ses peintures étaient très recherchées par les riches mécènes, ce qui lui a permis d’amasser rapidement une fortune considérable.
Mais cette fortune avait un prix. Une nuit, un groupe de voleurs s’est introduit dans la maison de Zhuge Run. Alors qu’il criait à l’aide, ils l’ont brutalement attaqué, lui coupant une main avant de le tuer et de saccager ses biens.
Par la suite, un érudit du nom de Li Xiaolian a découvert les œuvres inachevées de Zhuge Run et a réfléchi au danger potentiel qu’elles pouvaient représenter. Il avait remarqué que de telles peintures pouvaient amener les jeunes hommes et les jeunes femmes à s’écarter des sentiers moraux, corrompant ainsi leur esprit. Déterminé à prévenir tout dommage supplémentaire, Li a acheté toutes les œuvres de Zhuge et les a brûlées. Curieusement, la vie de Li s’est améliorée par la suite : il a réussi l’examen impérial cette année-là et, dans les années qui ont suivi, ses deux fils ont obtenu des succès scolaires.
Profiter de livres immoraux mène à la ruine
Un libraire de Jiangnan, Zhu Xiang, a gagné une fortune en publiant et en vendant des livres immoraux, malgré les avertissements de ses amis. (Image : wikimedia / Los Angeles County Museum of Art / Domaine public)
LeYuli Baochao, un livre de moral sur le concept de rétribution qui date de la dynastie Qing, raconte une autre histoire édifiante : celle de Zhu Xiang, un libraire de Jiangnan. Zhu Xiang a gagné une fortune en publiant et en vendant des livres immoraux, malgré les avertissements de ses amis sur les conséquences potentielles qu’il pourrait y avoir à faire fortune dans ce genre de commerce. Insensible à leurs inquiétudes, il s’est moqué d’eux en les accusant d’être trop conservateurs.
En l’espace de quelques années, la santé de Zhu Xiang a commencé à se détériorer. Il a perdu la vue et, lors d’un incendie dévastateur, sa cécité l’a empêché de s’échapper à temps. Gravement brûlé, il a souffert pendant trois jours avant de succomber à ses blessures. Avant sa mort, Zhu Xiang a exprimé de profonds regrets, avouant que sa richesse s’était faite au détriment de la moralité d’autrui. Il a exhorté les autres membres du secteur de l’édition à détruire les contenus nuisibles avant qu’il ne soit trop tard.
Les remords de Zhu Xiang se sont manifestés trop tard pour sauver sa famille. Ses crimes ont laissé une lourde dette karmique, apportant le malheur à ses descendants. Sa lignée s’est éteinte. Sa femme et sa fille, ont été laissées sans ressources et contraintes de mener une vie difficile.
L’impact généralisé des contenus immoraux
D’anciens enseignements soulignent que les Cieux observent tous les actes, enregistrant les transgressions avec une précision infaillible. (Image : wikimedia / Los Angeles County Museum of Art / Domaine public)
Ces histoires illustrent le principe selon lequel « de tous les maux, la luxure est le plus grand ». Ceux qui créent ou diffusent des contenus immoraux portent un immense fardeau karmique, car leurs actions corrompent non seulement les individus, mais aussi la société dans son ensemble. En glorifiant les mauvais désirs, ils perturbent les valeurs sociales et entraînent de nombreuses personnes sur des chemins contraires à l’éthique.
D’anciens enseignements soulignent que les Cieux observent tous les actes, enregistrant les transgressions avec une précision infaillible. Pour ceux qui exploitent leurs talents pour diffuser des contenus nuisibles, la rétribution - que ce soit dans cette vie ou dans l’au-delà - est inévitable et s’étend souvent à leurs proches.
En outre, l’influence des contenus nuisibles survit souvent à leurs créateurs. Une fois diffusées, ces œuvres peuvent perpétuer les dommages à travers les générations, aggravant ainsi le fardeau karmique. Cela souligne encore l’importance des considérations éthiques dans toutes les entreprises créatives et commerciales.
Leur destin met en lumière le principe moral immuable selon lequel les œuvres créatives doivent élever et guider la société, plutôt que de l’égarer. (Image : wikimedia / Giuseppe Castiglione / Domaine public)
Les histoires de Zhuge Run et de Zhu Xiang nous rappellent les conséquences profondes de l’utilisation de ses talents pour nuire à autrui par des moyens immoraux. Alors qu’ils recherchaient la richesse et la reconnaissance, leurs actions ont conduit à la ruine personnelle et à des dommages sociétaux.
Leur destin met en lumière le principe moral immuable selon lequel les œuvres créatives doivent élever et guider la société, plutôt que de l’égarer.
