Li Bai (702 – 762), connu aussi sous les noms de Li Po et Li Taibai, est l’un des grands poètes de la dynastie Tang (618 – 907). (Image : wikimedia / See page for author / Domaine public)
Li Bai (702 – 762), connu aussi sous les noms de Li Po et Li Taibai, est l’un des grands poètes de la dynastie Tang (618 – 907). Il était doué pour dépeindre les paysages spectaculaires du monde naturel. Son style poétique a été décrit comme magnifique et splendide, avec une capacité à stimuler l’imagination d’une manière vigoureuse et sans contrainte.
Le style poétique de Li Bai a été décrit comme étant magnifique et splendide, avec une capacité à stimuler l’imagination d’une manière vigoureuse et sans contrainte. (Image : wikimedia / Leng Mei / Domaine public)
Certains élèves de l’école primaire connaissent peut-être le vieux dicton suivant, tiré d’une histoire survenue dans la jeunesse de Li Bai : Avec de la persévérance, une barre de fer peut être réduite à une aiguille.
Selon les archives historiques, Li Bai était très enjoué lorsqu’il était enfant. Son père l’envoya à l’école pour qu’il étudie et devienne un homme bien éduqué. À l’insu de son père, Li Bai trouvait que l’apprentissage des Classiques, des Histoires et des livres des Cent écoles de pensée était une tâche ardue. Par conséquent, il se désintéressa de l’étude et était bien plus intéressé par l’école buissonnière.
Un jour, il sécha à nouveau l’école, traîna un peu dans les rues, puis se promena dans les faubourgs. La chaleur du soleil, le chant joyeux des oiseaux, la scène délicieuse des fleurs et des herbes qui se balancaient dans le vent le firent s’exclamer : « Par une si belle journée, comme ce serait ennuyeux de rester à l’intérieur et d’étudier toute la journée ! »
Li Bai rencontre une vieille dame qui voulait transformer une barre de fer en aiguille à coudre
Li Bai a rencontré une vieille dame qui voulait transformer une barre de fer en aiguille à coudre. (Image : wikimedia / Anagoria / CC BY 3.0)
Tout en marchant, Li Bai arriva involontairement au bord d’une petite rivière. Il aperçut une femme âgée aux cheveux gris, accroupie près d’une meule au bord de la rivière. Elle frottait, à maintes reprises, une barre de fer. Curieux, il s’approcha et lui demanda : « Madame, que faites-vous ? »
« Je veux affiner la barre de fer pour en faire une aiguille à coudre », lui répondit la dame. Ensuite, la dame âgée leva la tête pour sourire à Li Bai, puis baissa la tête pour continuer à frotter.
Intrigué, il lui demanda sur un ton perplexe : « Une aiguille à broder pour coudre des vêtements ? »
« Bien sûr ! » lui répondit la dame.
« Mais, c’est une barre de fer si épaisse, combien de temps faudra-t-il pour la broyer en une fine aiguille à broder ? », demanda Li Bai, de plus en plus interloqué par cet étrange manège.
La dame arrêta de frotter, leva la tête et dit gentiment à Li Bai : « Mon enfant, la barre de fer est épaisse, mais cela ne m’empêche pas de la broyer tous les jours ! Comme l’eau qui coule peut pénétrer une pierre, crois-tu que la tige de fer ne puisse pas être réduite en aiguille ? »
« Mais vous êtes si âgée », rétorqua Li Bai.
« Avec plus de persévérance que les autres, rien n’est impossible », lui répondit gentiment la dame âgée.
Li Bai fut très touché par la sagesse contenue dans les paroles de la vieille dame. Après réflexion, son visage s’éclaira et il pensa : « Il est certain qu’avec de la persévérance, sans craindre d’affronter les difficultés, et en s’efforçant continuellement, tout peut être bien fait. N’en est-il pas de même pour les études ? » Il fit alors demi-tour et retourna à l’école en courant.
Le poète connu sous des surnoms tels que Vin Immortel, Poète Incomparable, Immortel Exilé du ciel et Poète Chevalier-Errant, a produit vingt volumes d’écrits et près de 900 poèmes. (Image : wikimedia / Daderot / CC0)
À partir de ce moment-là, il étudia fermement et renonça définitivement à faire l’école buissonnière.
Il lisait assidûment tous les Vers du passé, les Paroles, les Odes et les Chants, ainsi que les Quatre formes de poésie et les livres des Cent écoles de pensée dès qu’il les voyait. Li Bai est ainsi devenu le poète immortel le plus célèbre de l’histoire de Chine.
Le poète connu sous des surnoms tels que Vin Immortel, Poète Incomparable, Immortel Exilé du ciel et Poète Chevalier-Errant, a produit vingt volumes d’écrits et près de 900 poèmes.
Li Bai était doué pour dépeindre les paysages spectaculaires du monde naturel. (Image : wikimedia / Liang Kai / Domaine public)
Pensées par une nuit calme
Devant le lit brille le clair de Lune, ou c’est peut-être le givre sur le sol. Je lève la tête et regarde luire la Lune. Je baisse la tête et pense à mon pays natal. (Li Bai)
