Zeng Guofan enseigne trois principes qui constituent une aide précieuse, car ils nous rappellent que le fait d’éviter les conflits inutiles peut conduire à une vie plus prospère et plus satisfaisante. (Image : wikimedia / Wang Gai, CC0)
Zeng Guofan, éminent homme d’État de la fin de la dynastie Qing, a eu un impact significatif sur la politique, les affaires militaires, la culture et l’économie. Au-delà de son statut de haut fonctionnaire, il était également respecté pour ses principes de vie et de conduite, qui peuvent mener à la fortune.
Son approche des questions personnelles et professionnelles lui a valu l’admiration des générations suivantes, ce qui lui a valu des titres tels que « le plus grand homme de la Chine moderne » et « un modèle de vertu à travers les âges ».
Au-delà de son statut de haut fonctionnaire, Zeng Guofan était également respecté pour ses principes de vie et de conduite, qui peuvent mener à la fortune. (Image : wikimedia / See page for author / Domaine public)
Dans lesLettres familiales de Zeng Guofan, il transmet cette sagesse à ses descendants :
« Un érudit s’abstient de trois types de disputes : Ne pas rivaliser avec les hommes vertueux pour la réputation, ne pas se battre avec les personnes non intègres pour le profit, et ne pas lutter contre le destin pour le contrôle ».
Ces trois principes constituent une aide précieuse, car ils nous rappellent que le fait d’éviter les conflits inutiles peut conduire à une vie plus prospère et plus satisfaisante. Ceux qui suivent ces principes constateront que la route s’élargit et que la fortune suit naturellement.
« Ne pas rivaliser avec les hommes vertueux pour la réputation »
Pour une personne vertueuse, la réputation est plus précieuse que la vie elle-même. Si certains considèrent la gloire comme éphémère, l’histoire a prouvé que les personnes vertueuses prennent leur réputation au sérieux.
Un ancien dicton tiré de Shuo Yuan (Le jardin de l’éloquence en français) stipule que : Un homme noble chérit ses paroles, tout comme le paon chérit ses plumes et le tigre ses griffes.
Cette analogie montre que les personnes nobles protègent leur réputation aussi naturellement que les animaux protègent leurs outils de survie. Même dans le monde d’aujourd’hui, il existe encore des personnes intègres qui refusent de compromettre leurs valeurs au profit de leurs intérêts personnels.
« Dans l’accomplissement de grandes choses, l’effort humain compte pour moitié, tandis que le destin détermine le reste », a fait remarquer un jour Zeng Guofan. (Image : wikimedia / Cleveland Museum of Art, CC0)
Lorsqu’on a affaire à ces personnes, il est préférable de les traiter avec respect, sans les flatter ni les concurrencer. Au contraire, il faut reconnaître leurs vertus et apprendre d’eux. Ils sont dignes d’admiration, pas de rivalité.
« Ne pas se battre avec les personnes qui manquent d’intégrité pour le profit »
Confucius a dit un jour : « Un gentleman comprend la droiture, alors qu’une personne qui manque d’intégrité ne comprend que le profit ».
Pour les personnes qui manquent d’intégrité, le gain personnel prime sur tout le reste. Elles peuvent avoir recours à la tromperie, faire semblant de se lier d’amitié avec vous ou même vous saboter dans votre dos : tout cela dans le but de servir leurs propres intérêts. Cela vaut-il vraiment la peine de s’engager dans un conflit avec de telles personnes ?
Les personnes non vertueuses sont souvent plus nombreuses que les personnes vertueuses. Elles se concentrent uniquement sur leur avantage personnel, sans se soucier du tort qu’elles causent aux autres. Le dicton est le suivant : Un homme noble discerne le bien du mal, tandis qu’un homme mesquin ne fait que calculer les gains et les pertes. Cela révèle la différence fondamentale de valeurs : ceux qui manquent d’intégrité donneront toujours la priorité au profit, même au détriment des autres.
Il est donc sage d’éviter d’entrer en compétition avec ces personnes. S’engager dans de tels conflits ne fait que drainer de l’énergie et conduit à des problèmes inutiles.
« Ne pas lutter contre le destin pour le contrôle »
« Dans l’accomplissement de grandes choses, l’effort humain compte pour moitié, tandis que le destin détermine le reste », a fait remarquer un jour Zeng Guofan.
Cela signifie que le succès ne dépend pas seulement d’un travail acharné, mais aussi de la volonté et du calendrier divins. La phrase « L’homme propose, mais le ciel dispose » résume cette idée : l’effort est crucial, mais le résultat final échappe le plus souvent au contrôle de l’homme.
On ne peut s’opposer à la volonté du Ciel. L’empereur Taizong a tenu compte de l’avertissement et a choisi de ne pas intervenir. (Image : wikimedia / National Palace Museum / Domaine public)
Dans la croyance traditionnelle chinoise, la volonté divine est la manifestation des intentions des dieux. Ne pas tenir compte du destin ou tenter de le défier conduit souvent au malheur. Le dicton On ne peut s’opposer à la volonté du Ciel s’applique à tout le monde, même aux empereurs. Ceux qui tentent d’altérer le destin s’exposent généralement à des conséquences désastreuses.
Un exemple historique nous vient de la dynastie Tang. Les archives de la cour et du peuple relatent un incident au cours duquel l’empereur Taizong a découvert une prophétie prédisant qu’une femme s’emparerait du trône après trois générations. Alarmé, il consulta l’érudit Li Chunfeng, lui demandant s’il devait éliminer la femme destinée à régner.
Li Chunfeng lui déconseilla de le faire, expliquant sa position par ces mots : « C’est la volonté du ciel et elle ne peut être modifiée. Même si elle est éliminée maintenant, elle renaîtra et accomplira son destin. Si elle est épargnée, elle vieillira et deviendra miséricordieuse, épargnant ainsi les descendants de l’empereur. Mais si elle est tuée prématurément, elle reviendra sous la forme d’une souveraine plus jeune et plus impitoyable, ne laissant aucun survivant ».
La femme en question était Wu Zetian, qui accéda plus tard au pouvoir. Son règne a permis de stabiliser l’empire. Elle a rendu le pouvoir à la dynastie Tang, assurant ainsi la continuité de la lignée impériale. (Image : wikimedia / See page for author / Domaine public)
L’empereur Taizong a tenu compte de l’avertissement et a choisi de ne pas intervenir. La femme en question était Wu Zetian, qui accéda plus tard au pouvoir. Son règne a permis de stabiliser l’empire à une époque où les successeurs étaient faibles et, en fin de compte, elle a rendu le pouvoir à la dynastie Tang, assurant ainsi la continuité de la lignée impériale.
Cette histoire illustre le fait que certains événements échappent au contrôle de l’homme. Plutôt que de résister au destin, il est souvent plus sage de suivre le courant et de s’adapter. Ceux qui défient le destin risquent de s’attirer des désastres.
Adopter une vie de sagesse et de fortune en suivant les principes de Zeng Guofan
Les trois principes de Zeng Guofan nous rappellent que la véritable sagesse consiste à choisir judicieusement ses combats. Éviter les conflits inutiles, qu’il s’agisse de réputation, de profit ou de contrôle, permet à la vie de se dérouler plus harmonieusement. Lorsque nous agissons avec humilité, intégrité et acceptation, la fortune arrive souvent sans crier gare et nos chemins deviennent plus larges et plus prometteurs.
Lorsque nous agissons avec humilité, intégrité et acceptation, la fortune arrive souvent sans crier gare et nos chemins deviennent plus larges et plus prometteurs. (Image : wikimedia /Wang Gai, CC0)
