La culture chinoise perdure depuis 5 000 ans et la médecine traditionnelle chinoise en a toujours fait partie intégrante. Les gens d’aujourd’hui, en particulier la jeune génération, perçoivent souvent cette médecine chinoise ancienne comme peu sophistiquée et moins avancée que les pratiques médicales pharmaceutiques actuelles.
Les anciens praticiens de la médecine chinoise ont souvent laissé des comptes rendus détaillés des traitements efficaces qu’ils appliquaient à leurs patients. Les trois extraits suivants, tirés de divers textes anciens, peuvent vous apporter une nouvelle compréhension de la médecine traditionnelle chinoise.
Suturation de doigts coupés
Sous la dynastie Ming, un homme nommé Jiang Yu escortait de l’argent à Pékin. Alors qu’il approchait de la région de Zhending, connue pour être un lieu où les voleurs et les bandits étaient très actifs, il fut attaqué. Dans sa lutte pour repousser les voleurs, deux de ses doigts furent complètement sectionnés. Il lui fallut cinq jours pour atteindre Pékin. La douleur atroce émanant de ses doigts coupés le poussa à consulter un médecin.
Un médecin du général Qiu de Pékin entendit parler du cas de Jiang Yu. Il dit à Jiang Yu :
« Je peux rattacher vos doigts coupés ». Heureusement, les doigts de Jiang avaient été récupérés au moment de l’affrontement. Après un premier examen, le médecin remit immédiatement les doigts en place sur la main et appliqua des couches de pommade qu’il fixa à l’aide d’une fine plaque. Il donna à Jiang des instructions strictes pour que la plaie ne soit pas en contact avec l’eau pendant les 21 jours suivants.
Jiang se conforma aux directives du médecin. Au moment de retirer la plaque et la pommade, Jiang constata que les doigts coupés étaient bien cicatrisés. Ils avaient le même aspect et la même sensibilité qu’auparavant, à l’exception d’une ligne rouge à l’endroit où la jonction avait été faite.
Pour remercier le grand médecin, Jiang lui donna tout l’argent qu’il portait sur lui à l’époque, soit 30 taels d’argent. Il a également mentionné que la pommade prescrite par le médecin contenait des ingrédients tels que de l’opium, de l’agate, de la poudre d’ivoire et de l’encens.
Un mari réalise une divination pour soigner sa femme
Selon un livre ancien, un homme nommé Liu Linzu avait de bonnes compétences en divination et vivait de cette activité. Sa femme souffrait de scrofule (abcès des ganglions du cou) depuis plusieurs années et son état s’était aggravé au point de mettre sa vie en danger. Liu Linzu pratiqua une divination et obtint les trigrammes Yi et Fu.
Selon les trigrammes : « Le guérisseur devra être une personne portant le nom de famille Shi, et la maladie sera guérie lorsqu’un rat qui aura reçu une moxibustion sera attrapé ».
Une famille pauvre du nom de Shi vivait dans le village. Le mari prétendait pouvoir guérir la scrofule. Liu Linzu le laissa essayer. Il pratiqua la moxibustion sur trois points de la tête de la femme et celle-ci se sentit vraiment mieux.
Au bout d’un moment, un rat jaune vif s’approcha d’eux. Il les regardait fixement et ne bougeait pas. Un chien fut appelé pour l’attraper. Lorsqu’ils regardèrent le rat attrapé, ils virent trois points sur sa tête où il semblait avoir reçu une moxibustion. À partir de ce jour, la maladie de la femme de Liu Linzu fut complètement guérie.
Histoire d’une transplantation cardiaque dans la Chine ancienne grâce au miracle de la médecine chinoise
Gong Hu et Qi Ying étaient tous deux malades. Ils demandèrent au médecin divin Bian Que de les soigner. Bian Que essaya d’abord des médicaments chinois et des pierres de massage, mais en vain. Alors il leur dit que s’ils voulaient guérir de leur maladie, ils devaient échanger leurs cœurs. Gong Hu et Qi Ying acceptèrent.
Bian Que leur donna du vin anesthésiant et, après l’avoir consommé, ils sombrèrent dans l’inconscience pendant trois jours. Après avoir ouvert leurs poitrines, Bian Que échangea leurs cœurs et leur donna un médicament chinois miraculeux. Lorsqu’ils se réveillèrent, ils se sentirent comme neufs. Ils firent leurs adieux et rentrèrent chez eux. Ce fait fut consigné dans le Liezi, au chapitre Tang Wen.
Après l’échange de cœur réussi entre Gong Hu et Qi Ying, quelque chose d’encore plus étonnant se produisit : Gong Hu et Qi Ying se trompèrent tous deux de maison. Gong Hu retourna dans la maison de Qi Ying et reconnut la femme de Qi Ying comme étant la sienne, tandis que Qi Ying retourna dans la maison de Gong Hu et reconnut la femme de Gong Hu comme étant la sienne. Cependant, aucune des deux femmes ne reconnut les deux hommes comme étant leurs propres maris, ce qui entraîna un conflit entre les deux familles et un procès. Le procès fut finalement réglé après que Bian Que eut expliqué la raison de la confusion.
Cette opération d’échange de cœur a eu lieu en Chine il y a 2 400 ans, dans la période des Royaumes combattants. Les gens d’aujourd’hui peuvent penser que l’échange de cœur effectué par le médecin divin Bian Que est un « mythe » irréalisable.
En réalité, la chirurgie était déjà pratiquée dans l’Antiquité. Hua Tuo, médecin traditionnel chinois de la dynastie des Han de l’Est, endormait les patients à l’aide d’anesthésiants locaux, pratiquait la résection intestinale et l’ablation de tumeur, suturait et appliquait ensuite un onguent divin. Le Livre des Han postérieurs et les Chroniques des Trois Royaumes contiennent des informations détaillées à ce sujet.
La médecine chinoise repose sur trois théories fondamentales. Premièrement, la théorie des cinq éléments, deuxièmement, la théorie des activités viscérales, et troisièmement, la théorie des méridiens. Ces théories ne sont pas encore comprises par la science actuelle.
L’épidémie actuelle étant toujours d’actualité, il serait curieux de savoir comment un ancien médecin chinois aurait soigné cette maladie moderne et quels médicaments traditionnels chinois il aurait utilisés et mis à disposition pour aider le monde.
Rédacteur Albert Thyme
Source : Miraculous Efficacy of Ancient Chinese Medicine
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