L’histoire de l’oreiller Zhongming et de la couverture divine en brocart
Au cours de la huitième année du règne de l’empereur Xianzong de la dynastie Tang (唐, 618 – 907), un envoyé du royaume de Dazhen est venu à Chang’an, la capitale de Tang. Il a présenté « l’oreiller Zhongming », aussi appelé coussin de Zhongming et « Shen Jinqin », ou couverture divine en brocart, à l’empereur Xianzong. L’envoyé a déclaré que son pays se trouvait à 30 000 miles de la Mer du Sud-Est, juste là où se trouve la dernière des sept étoiles de l’oiseau vermillon, à savoir Dazhen, que l’on appelle « le pays de Dazhen », avec de petites collines et des montagnes de pailles, selon le Shan Hai Jing.
L’oreiller Zhongming mesurait un pied et deux pouces de long (0,36 m) et six pouces de haut (0,15 m), il était plus brillant et plus transparent que le cristal. Il y avait une tour dans l’oreiller et dix prêtres taoïstes sur les quatre côtés de la tour, tenant de l’encens dans leurs mains et qui se promenaient, on les appellait « les maîtres spirituels taoïstes marchant vers le Tao ». Les tuiles, le bois et la peinture sur la tour de l’oreiller, l’épingle à cheveux sur la tête des maîtres spirituels taoïstes et leurs capes étaient clairs et limpides, comme s’ils étaient dans l’eau.
Une couverture tissée de soie d’eau
La couverture divine en brocart était tissée de soie d’eau. Le brocart présentait des motifs colorés de dragons et de phénix, dont aucun n’était fabriqué par l’homme.
Le royaume de Dazhen déposait de larges feuilles de Cudrania dans les étangs parsemés de pierres de cinq couleurs pour y élever des vers à soie. Ces vers à soie étaient aussi petits que les cils des insectes à leur naissance. Nageant dans l’étang, ils pouvaient grandir jusqu’à atteindre cinq ou six pouces (13 ou 15 cm). Ces étangs possédaient également des lotus dressés, toujours immobiles, même lorsque le vent soufflait, et les feuilles les plus larges pouvaient mesurer trois ou quatre pieds (91 cm ou 1,22 m). Après quinze jours de croissance, les vers à soie d’eau sautaient sur les feuilles de lotus et formaient un cocon sur celles-ci. Ces cocons ressemblaient à des coupelles carrées, et présentaient naturellement cinq couleurs. Les habitants du royaume de Dazhen tiraient du fil à soie de cinq couleurs de ces cocons, et tissaient du brocart divin. Cette soie produite par les vers à soie d’eau était également appelée « soie de la source spirituelle ».
Lorsque l’empereur Xianzong a vu la couverture divine en brocart, il a ri et a dit aux concubines qui l’entouraient : « Ce n’est même pas assez grand pour envelopper un bébé, alors comment puis-je m’en servir comme couverture ? ». L’ambassadeur du royaume de Dazhen a alors déclaré : « Ce brocart divin est tissé avec de la soie d’eau : quand il rencontre l’eau, il s’étire. L’eau et le feu étant opposés, il se rétracte lorsqu’il est en contact avec le feu ». Cela dit, l’envoyé se rendit près de l’empereur Xianzong et fit étaler la couverture en brocart par quatre hommes du palais, il l’aspergea d’eau et la couverture s’étendit immédiatement jusqu’à deux zhang sur deux zhang (1 zhang égale à la taille d’un homme adulte), carrés et colorés.
L’empereur l’a regardée et s’est exclamé : « Ceux qui sont originaires du ciel sont réellement très élevés et ceux qui sont originaires de la terre en sont encore très éloignés. N’est-ce pas toujours comme ça ? » Ils ont approché la couverture divine du feu, et en peu de temps, la couverture a retrouvé son aspect d’origine.
La sophistication de l’artisanat chinois ancien est sans doute inimaginable pour de nombreuses personnes. Les Chinois d’aujourd’hui, ces générations éduquées dans la vision du Parti communiste chinois (PCC), considèrent souvent comme des légendes certains faits inscrits dans leur histoire qu’ils ne peuvent pas concevoir, et ils les dénoncent comme des récits fabriqués par les anciens. En fait, comme le dit l’article : « Le brocart présente des motifs colorés de dragons et de phénix, dont aucun n’est fabriqué par l’homme ». Si Dieu n’avait pas pris soin de l’homme et ne lui avait pas enseigné diverses techniques, comment l’homme aurait-il pu fabriquer des objets aussi ingénieux ?
Traducteur rédacteur Clara Chen
Collaboration Yi Ming
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