Pendant le Festival de Qing Ming, les anciens avaient coutume de faire voler des cerfs-volants. La coutume de faire voler des cerfs-volants remonte à la dynastie Qing, elle a la connotation de « briser le fil du cerf-volant pour le laisser s’échapper, ainsi la calamité s’envole avec lui ».
Dans l’Antiquité, les cerfs-volants étaient appelés « busards », ou « milvus en papier » dans le Nord de la Chine. On dit que les premiers cerf-volants inventés par Mo Zhai (墨翟) remontent à l’époque des Printemps et Automnes et des Royaumes Combattants. Dans Han Fei Zi (韓非子-外儲說左上), il est relaté que « Mo Zi a mis trois ans pour fabriquer un cerf-volant en bois, mais qu’il s’est brisé après un jour d’utilisation ».
Le nom « milvus en papier » proviendrait de la « rébellion de Hou Jing », sous le règne de Xiao Yan, l’empereur Wu de la dynastie Liang du Sud. Lorsque l’empereur fut assiégé par la rébellion de Hou Jing, ses hommes suggérèrent de fabriquer des cerfs-volants en papier en forme de busard, un rapace de la famille des aigles, puis de les lâcher au vent afin qu’ils atteignent les forces alliées. Malheureusement, les cerfs-volants en papier ont été ciblés par l’ennemi en cours de route et sont tombés à terre.
Faire voler des cerfs-volants pour éliminer les calamités
Les générations suivantes ont ajouté des tiges de bambou sur les cerfs-volants en papier et ont constaté que lorsqu’ils étaient lancés dans le ciel et volaient dans le vent, ils émettaient un son ressemblant à celui d’une cithare, de sorte que le titre de « cithare-volante » (Feng Zheng :風箏) leur a été attribué.
Faire voler des cerfs-volants au cours du Festival Qing Ming, trouve son origine sous la dynastie Qing. À cette époque, La Chronique des temps d’une année de la capitale impériale (帝京歲時紀勝) de Pan Rongbi (潘榮陛) a enregistré que « Lors du Festival Qing Ming, les hommes et les femmes sortaient dans les quatre banlieues pour balayer les tombes. Les carrosses, transportant des boîtes, se succédaient. Chacun apportait des bobines et des cerfs-volants destinés à être lancés dans le ciel. Après avoir balayé les tombes, ils organisaient une compétition de lancer de cerfs-volants en papier ».
La coutume de « lâcher le busard de Qing Ming pour dissiper les calamités » pendant le Festival de Qing Ming, consistait pour les gens à écrire le récit des désastres et des maladies sur les cerfs-volants en papier, puis à les lâcher dans le ciel : une fois son fil coupé, le cerf-volant s’envolait et se laissait porter par le vent. Cet acte symbolise que toutes les catastrophes et maladies disparaîtront dans le ciel avec le cerf-volant en papier. Mais il se peut que cette activité ait pour but de rendre hommage à Zieji Tui. De ce fait, « faire voler des cerfs-volants » est devenu l’une des coutumes importantes du Festival de Qing Ming.
Rédacteur Charlotte Clémence
Collaboration Yi Ming
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