Comme dans toutes les civilisations anciennes, la philosophie chinoise traditionnelle reflète une vision anti-moderniste des genres, avec des caractéristiques déterminantes pour l’homme et la femme. Toutefois, cette pensée n’a pas été conçue dans l’intention de faire de la discrimination, mais est le fruit d’une sagesse qui a compris que les hommes et les femmes sont essentiellement différents et qu’il faut leur attribuer des rôles uniques, adaptés à leurs caractéristiques, pour le bien de la société.
Structure familiale
La pensée chinoise traditionnelle considérait les hommes et les femmes selon le concept taoïste du Yin et du Yang. Des caractéristiques comme la domination, la puissance, et la fermeté étaient considérées comme Yang et étaient associées au masculin. En revanche, la douceur et la grâce étaient considérées comme Yin et associées aux femmes.
Les philosophes chinois voyaient le concept de l’homme dominant, et de la femme « soumise », comme le fondement d’une société. Le mari devait être Yang dans son rôle de travailleur subvenant aux besoins de la famille, tandis que la femme fournissait l’amour et les soins nécessaires à l’éducation et à la protection de la famille.
Le Classique des Rites, un recueil de textes chinois anciens, mentionne que les monarques au pouvoir en Chine accordaient un immense respect à leurs épouses. En échange, l’épouse maintenait une attitude de déférence au sein du couple. Dans les Biographies of Exemplary Women, rédigées en 18 av. J.-C., l’auteur soutient qu’une bonne relation entre un mari et sa femme est le fondement d’une société stable. L’érudit Liu Xiang, né en 77 av. J.-C., a noté que la moralité se développe au sein d’une famille forte, et qu’elle se reflète ensuite dans la société.
Le Classique des Rites, un recueil de textes chinois anciens, mentionne que les monarques au pouvoir en Chine accordaient un immense respect à leurs épouses. (Image : Kelidimari / wikimedia / CC BY-SA 3.0)
Le non-respect de la relation Yin/Yang entre hommes et femmes pourrait entraîner des troubles sociaux majeurs. Compte tenu du nombre élevé de divorces, d’enfants sans père, et de taux de criminalité qui affligent les sociétés modernes, cette recommandation traditionnelle chinoise d’assurer un système familial fort avec un homme comme chef de famille et une femme protectrice, semble être la meilleure voie pour maintenir une société stable.
L’impératrice Zhangsun : Un modèle pour les femmes traditionnelles
L’impératrice Zhangsun, (VIIe siècle ap. J.-C.), est le parfait exemple de la femme chinoise traditionnelle. Elle devint l’épouse de l’empereur Taizong à l'âge de 13 ans seulement, et fut une excellente épouse et reine. On la disait compatissante, et sage. Elle vivait humblement, sans s’attacher au luxe..
Sa sagesse et son caractère noble nous sont montrés dans l’exemple ci-après. En 635, elle tomba gravement malade. Les conseillers de l’empereur Taizong lui suggérèrent d’amnistier quelques prisonniers et de les envoyer dans un temple, afin d’obtenir pour elle les bénédictions du Ciel. Cependant, Zhangsun refusa, car elle ne voulait pas que les règles du pays soient enfreintes à son profit.
« L’amnistie est un événement national important et le faire juste pour moi causerait un préjudice au système judiciaire. Nous croyons que la vie et la mort sont déterminées par le sort alors que la richesse et la gloire sont décrétées par le ciel. Je me suis gardée de tout acte mauvais ma vie durant, alors laissons les choses suivre leur cours », déclara-t-elle. (Clearharmony)
L’impératrice Zhangsun, (VIIe siècle ap. J.-C.), est le parfait exemple
de la femme chinoise traditionnelle. (Image : Taste of Life)
L’impératrice Zhangsun succomba à sa maladie en 636 ap. J.-C. Elle est toujours considérée comme un modèle de vertu pour une femme traditionnelle – un exemple de soutien et de solidarité envers un époux. Beaucoup de modernistes ne seront peut-être pas d’accord avec cette idée.
La force du Yin
Lorsque vous analysez le concept de dirigeant au niveau le plus élevé, on considère que diriger signifie servir. Mais ce n’est pas si facile et il n’est pas possible à tout le monde de bien servir. Pour ce faire, il faut posséder les qualités de bonté, d'empathie, de tolérance et de sagesse.
Les qualités des femmes sont uniques, différentes de celles des hommes. Mais ces vertus se complètent comme le ciel et la terre pour permettre l’épanouissement d’une vie à deux. Lorsque les rôles sont définis, l’ordre est établi et il n’y a plus de chaos dans la société.
Les anciennes femmes chinoises, éduquées selon les traditions et coutumes antiques classiques, étaient dévouées, s’occupant de leur famille et de la gestion du foyer. Lorsque les hommes allaient travailler, elles maintenaient l’harmonie et l’ordre à la maison, et se dédiaient à l’éducation de leurs enfants.
Rédacteur Clément
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