Un message au travers d’une bouteille venue du ciel
Au pied du mont Liangshan, dans la province de Shandong, en Chine, vit une dame âgée, aujourd’hui octogénaire. Elle s’appelle Ma Chun. Depuis qu’elle est toute petite, Chun pratique le bouddhisme et ne mange que de la nourriture végétarienne. Ma Chun est une dame simple, pragmatique et généreuse.
Cette histoire remonte à l’époque où Ma Chun avait une vingtaine d’années. Durant l’hiver 1953, il faisait particulièrement froid, c’était un hiver rude avec des températures bien en dessous de zéro.
Par un matin d’hiver, Ma Chun emmenait son fils de 10 ans au temple pour prier. Arrivés sur un pont, ils virent un mendiant qui cuisinait en dessous. Par ce froid, le mendiant ne portait qu’un seul manteau et n’avait qu’une courtepointe de coton déchirée pour lui tenir chaud. Il tremblait. Devant lui, sur quelques briques empilées, se trouvait une petite bassine en fer dans laquelle cuisaient des feuilles mortes.
Voyant le mendiant dans un état aussi pitoyable, des larmes ont coulé sur les joues de Ma Chun. Ma Chun ne poursuivit pas son voyage. Elle fit demi-tour avec son enfant. Ils retournèrent à la maison. Elle fouilla et trouva une vieille veste et un pantalon matelassé. Elle empaqueta un petit sac de farine et de nourriture sèche et rapidement retourna sur le pont.
Ma Chun remit la nourriture et les vêtements au mendiant qui hocha la tête et dit : « Soyez bénis ! Soyez bénis ! » À partir de ce moment, Ma Chun apporta de la nourriture au mendiant tous les deux ou trois jours.
Pendant ce temps, une forme douloureuse de conjonctivite frappait la région de Liangshan. Elle se répandait rapidement d’une personne à l’autre. Presque tout le monde dans le village était infecté. Le fils de Ma Chun ne fut pas épargné et ses deux yeux étaient rouges. Alors que Ma Chun emmenait son fils à l’hôpital, ils approchaient de ce fameux pont et virent que le mendiant partait.
Le mendiant fit signe à Ma Chun. Ma Chun lui demanda : « Vous partez ? » Le mendiant répondit : « Je suis un mendiant et aussi un vagabond. Merci pour votre bienveillance. Je vais vous donner quelque chose en souvenir. »
Le mendiant se pencha pour ramasser un caillou, et le serra dans sa main. Quand il ouvrit sa paume, une petite bouteille de jade bleu-vert transparente apparut.
Le mendiant tendit la bouteille à Ma Chun et dit : « C’est une potion pour les yeux. Le médicament qu’elle contient peut traiter toutes sortes de maladies oculaires. L’ouverture de la bouteille est très petite. Appliquez-en quelques gouttes sur les yeux. Cela devrait suffire. Rentrez rapidement à la maison et soignez vite votre fils. Il faut que je parte. Au revoir ! »
Ma Chun était stupéfaite par la scène. Soudain, une pensée lui traversa l’esprit : « C’est un Dieu vivant ! »
Immédiatement elle s’agenouilla et tête baissée, elle dit « Merci pour votre grande compassion ! » Lorsqu’elle leva les yeux, le mendiant avait disparu !
Ma Chun le chercha partout, mais personne d’autre n’avait jamais rencontré de mendiant sous le pont.
Ma Chun rentra chez elle et sortit la bouteille de jade. Elle vit que l’ouverture de la bouteille était minuscule, aussi fine qu’une pointe d’aiguille. Elle versa quelques gouttes du flacon sur les yeux de son enfant. L’enfant dit à sa mère que l’inflammation avait disparu, et que ses yeux ne lui faisaient plus mal.
Après avoir entendu la nouvelle, les habitants du village se précipitèrent chez Ma Chun pour bénéficier du traitement miracle. Ma Chun traita tout le monde avec patience. L’effet du médicament était beaucoup plus rapide que le traitement à l’hôpital. La nouvelle de ce miracle s’est immédiatement répandue dans les villages voisins. Tout le monde savait que Ma Chun avait rencontré un Dieu vivant et avait obtenu une bouteille magique.
Dès lors, les personnes souffrant de maladies oculaires allèrent chez Ma Chun se faire soigner. Ma Chun aida tout le monde avec enthousiasme, sans demander de contrepartie financière. Le plus déroutant, c’est que même après plusieurs décennies, le médicament dans le flacon semble inépuisable. C’est le mystère du message à travers un flacon venu du ciel.
Rédacteur Swanne Vi
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