Kim Hoa Tram est né à Saïgon, Vietnam, en 1959. Il vit actuellement en Australie. Son art s’inspire en grande partie de sa pratique et son expérience du bouddhisme zen. Il est également connu sous son nom chinois de Shen Jinhe.
Les peintures zen
« Le zen est l’état d’esprit originel atteint par l’éveil spirituel. c’est le vide, la pureté et l’immobilité… C’est l’état d’esprit que j’aimerais exprimer dans mes œuvres. L’espace vide joue un rôle important dans mes travaux. C’est une " peinture invisible " que vous ne pouvez pas voir mais que vous pouvez entendre et ressentir », a déclaré Kim Hoa dans un communiqué (source : Eventfinda).
Avant de prendre un pinceau, il médite pour vider son esprit des pensées impures et erronées. Après avoir obtenu un état d’esprit pur, il s’efforce d’atteindre l’état de vide, sans aucune pensée. Il unifie finalement son esprit et son corps afin qu’ils ne deviennent qu’un, et qu’il se sente bien. À ce moment, l’esprit est sans limite et les images jaillissent automatiquement au bout du pinceau. Il peint à un rythme rapide et les images sont imprégnées d’énergie vitale (Qi). Un observateur sensible à cette énergie se connectera instantanément à la résonance spirituelle des peintures de Tram.
L'éveil et la spiritualité
Parmi les peintures qui expriment avec grâce le style de Kim Hoa Tram, on trouve une œuvre composée de deux sections intitulées « Delusion » et « Awakening » (Illusion et Éveil). Les deux sections comprennent quatre panneaux qui se lisent de droite à gauche. L’oiseau est le motif récurrent que l’on retrouve dans chaque panneau. Dans illusion, un oiseau insouciant semble chasser avec bonheur les feuilles mortes. Elles représentent pour l’artiste, le désir et l’impermanence de la vie. Dans le troisième panneau, L’oiseau semble faire une pause au milieu des feuilles. Pour le dernier tableau, l’oiseau tombe à plat, comme si il était intoxiqué par le monde.
Dans « Illusion » et « Éveil » de Kim Hoa Tram, le personnage principal est un oiseau. (Image : Pixabay)
La section suivante, Éveil, est la partie la plus intense de l’oeuvre. Sur les quatre panneaux, un bébé oiseau pleure, impuissant. À côté d’un oiseau mort, un jeune oiseau crie sous le choc. Un oiseau plus âgé fixe l’oiseau mort. Enfin, sur le dernier panneau, un vieil oiseau sage est perché sur une branche tout en haut du tableau. Il affiche une expression énigmatique d’acceptation. La peinture montre essentiellement l’ascension de l’oiseau et l’éveil spirituel.
Influence zen dans l’art japonais
Le zen est né en Chine, d’un mélange unique entre le bouddhisme et le taoïsme. Mais c’est au Japon que cette tradition spirituelle s’est enracinée. Il a atteint une immense popularité parmi les samouraïs au XIIIe siècle. Il a exercé une influence considérable sur les arts japonais. Rien ne l’illustre davantage que la cérémonie du thé japonaise, également connue sous le nom de « Voie du thé ».
La cérémonie du thé japonaise intègre les principes du zen. (Image : Wikimédia / Georges Seguin (Okki) / CC BY-SA 3.0)
Dans le domaine de la peinture, le style le plus influencé par le bouddhisme zen est le Sumi-E. Il fait référence à un style de peinture à l’encre de chine. La peinture était considérée comme le résultat d’une méditation sur l’essence d’un sujet. De ce fait, les peintres qui adoptent ce style ne s’attachent pas à créer l’illusion de la réalité dans leurs œuvres. Un autre domaine qui a influencé le zen est le « jardin de pierre ». Les moines considéraient l’entretien comme un type de méditation, car il nécessitait une attention constante.
Rédacteur Alex
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