Dans le comté de Yidao, province du Hubei, en Chine, on peut voir trois sources jaillir en permanence au pied d’une montagne. Les habitants de la montagne s’y rendent régulièrement pour faire le plein d’eau. Selon la légende, ces sources situées au pied de la montagne n’existaient pas à l’origine. À cette époque, les gens devaient marcher longtemps pour trouver de l’ eau. Beaucoup ne le pouvaient pas et payaient d’autres personnes pour le faire. Une dame âgée qui vivait seule et avait juste de quoi se nourrir et se vêtir, n’avait pas assez d’argent pour payer l’eau. Elle devait régulièrement parcourir une longue distance à pied pour se la procurer.
Un jour, la vieille femme a vu un mendiant qui se rendait au village. Le mendiant était maigre, avec un nez plat, de grandes oreilles, de petits yeux et une bouche tordue. Il semblait très malade et portait des vêtements usés et sales. Il dégageait une odeur pestilentielle. Lorsque le mendiant a frappé à la porte de Zhang, celui-ci lui a claqué la porte au nez, lorsqu’il est arrivé chez Li, celui-ci l’a chassé. Tous ceux qu’il approchait se pinçaient le nez et s’éloignaient rapidement. Personne ne faisait preuve de compassion.
Voyant cela, la vieille femme a invité le mendiant chez elle sans hésiter. Elle l’a prié de s’asseoir et lui a offert son propre repas. Elle lui a dit : « Servez-vous, s’il vous plaît ! » Le mendiant a pris le bol et a rapidement tout avalé. Il s’est essuyé la bouche et a dit : « Vieille femme, vous avez un cœur si compatissant, vous méritez une juste récompense. »
La vieille femme a invité le mendiant dans sa maison et lui a offert son repas. (Image : Richard Weil / flickr / CC BY-ND 2.0)
La vieille dame a souri et a répondu : « Je vous en prie, ce n’est pas grand chose ! »
Le mendiant a insisté : « Si, vous méritez vraiment une récompense ! »
La vieille dame a évalué le mendiant avec miséricorde. Voyant qu’il n’avait rien d’autre qu’un couteau à la ceinture, elle lui a dit en souriant : « Vous êtes encore plus misérable que moi. Comment pourriez-vous me récompenser ? »
Impassible, le mendiant lui a demandé : « Dîtes-moi ce qui vous ferait plaisir ! Voulez-vous de l’or ou de l’argent ? Quoique vous me demandiez, j’exaucerai votre vœu ! »
En entendant ces paroles, la vieille dame s’est mise à rire : « Vraiment ? Je ne pense pas que vous soyiez à même de m’offrir ce qui me plairait »
Le mendiant l’a encouragée : « Allez, dîtes-le moi »
La vieille femme a alors répondu avec hésitation : « Même dans mes rêves les plus fous, je n’ai jamais convoité l’or ou l’argent. Je voudrais juste qu’il y ait de l’eau au pied de la montagne, de manière à ce que que tout le monde… »
Le mendiant a interrompu la vieille dame avant qu’elle n’ait terminé : « Considérez que votre vœu est accompli. » Il s’est incliné devant elle, a quitté sa maison et s’en est allé vers la montagne.
La vieille dame l’a suivi discrètement. Lorsqu’il s’est arrêté au pied de la montagne, elle s’est cachée derrière un arbre pour l’observer. Le mendiant s’est assis un moment, puis il a tiré un couteau de sa ceinture et a creusé le sol. Aussitôt, une source a jailli. Il a de nouveau enfoncé son couteau dans le sol à deux reprises, laissant derrière lui trois sources.
Le mendiant a creusé le sol avec son couteau et aussitôt une source a jailli. (Image : pixabay / CC0 1.0)
La vieille dame était sous le choc. Sitôt remise de sa surprise, le mendiant avait disparu.
Depuis lors, des générations ont bénéficié des sources au pied de la montagne. Cette histoire de la gentillesse d'une vieille femme envers un mendiant rappelle qu’il est important traiter les autres avec bienveillance.
Rédacteur Swanne Vi
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