La piété filiale féminine est probablement l’une des vertus fondamentales les plus reconnues et un pilier important dans la culture traditionnelle chinoise depuis plus de mille ans. Au temps de la dynastie Tang, une femme nommée Madame Zheng, aimait lire des histoires sur les sages de la Chine ancienne. Inspirée par ces récits, elle a compilé les plus émouvants, dans un livre, intitulé à juste titre : Piété filiale féminine, afin que les générations futures puissent s’en servir comme modèle et tirer parti de la sagesse de leurs significations intérieures.
Bien que ces textes classiques remontent à une époque où les gens adhéraient à des principes et à des normes culturelles différents de ceux d’aujourd’hui, ils gardent un sens profond de la morale, de l’éthique et d’autres valeurs universelles qui transcendent toute forme de société et de temps.
De nos jours, il est plus courant pour les femmes de travailler en dehors de la famille et du foyer que par le passé. Beaucoup de femmes souhaitent réussir leur carrière tout en aspirant à être une bonne épouse et une mère aimante. Le mariage entre un homme et une femme est encore aujourd’hui un rite qui se pratique dans le monde entier. Par conséquent, l’importance des valeurs directrices, de la morale, et des concepts éthiques n'est pas inférieure à celle en vigueur il y a plus de mille ans.
Piété filiale féminine raconte l’histoire d’une femme qui, après son mariage, s’installa dans la famille de son mari. On lui demanda de traiter et de respecter son beau-père comme s’il était son propre père. Elle devait aimer sa belle-mère comme sa propre mère, être filiale (respectueuse, loyale, obéissante) envers ses deux beaux-parents comme elle devait l’être envers ses propres parents, de plus, elle devait aussi aimer ses belles-sœurs comme si elles étaient ses propres sœurs de sang. En tant qu’épouse et gardienne du foyer, elle assurerait l’harmonie et le bonheur des membres de la famille et des proches.
Inspirée par ces histoires, elle a compilé les récits les plus émouvants et les plus beaux dans un seul livre, intitulé à juste titre: Piété filiale féminine. (Image: Public domain pictures, CC0 1.0)
L’éducation prénatale dans la Chine ancienne
La collection de lectures contenues dans Piété filiale féminine couvre un large éventail de sujets, notamment la manière d’offrir une éducation prénatale. Les anciens croyaient qu’au cours de la grossesse, bien qu’il soit encore dans l’utérus, le fœtus était déjà capable de ressentir le meilleur comme le pire du monde extérieur à travers les paroles et les actions de sa mère.
Aujourd’hui, de nombreuses mères témoignent que tout au long de leur grossesse, elles parlent aux bébés dans leur ventre. Certaines même leur chantent des berceuses ou leur lisent des histoires. D’autres leur jouent de la musique classique pour stimuler le développement de leur cerveau. Beaucoup encouragent aussi leur partenaire à communiquer avec le bébé. Selon un article de 1998 sur la psychologie fœtale, une nouvelle série de recherches a suggéré que le fœtus pouvait ressentir des bienfaits, en écoutant par exemple les histoires de : The Cat in the Hat, un programme éducatif PBS basé sur le livre du même nom.
Il y a plus de mille ans, les anciens attachaient déjà une grande importance à l’éducation prénatale. Pour assurer au fœtus une relation prénatale saine, ils ont élaboré un ensemble de conseils pour les futures mères.
Une femme enceinte ne doit pas s’allonger sur le côté pendant son sommeil, elle ne doit pas s’asseoir sur le bord d’une chaise ou de toute autre structure, elle ne doit pas se tenir debout sur une jambe, ni manger d’aliments qui n’ont pas bon goût, ou qui ne sont pas correctement coupés, et ne devrait pas s’asseoir sur des tapis qui ne sont pas correctement disposés. En plus de cela, ses yeux ne doivent pas regarder de couleurs désagréables, ses oreilles ne doivent pas écouter de sons désagréables et ses mains ne doivent pas être en contact avec de mauvais objets. Il était également recommandé que la nuit, la femme enceinte devrait lire les Écritures, tandis que le jour, elle devrait parler de rites et de musique. Grâce à une telle éducation prénatale et à la création de liens, l’enfant naîtrait avec de bonnes caractéristiques, deviendrait talentueux, et aurait bon caractère.
L’héritage de Madame Zheng
Après avoir compilé Piété filiale féminine, Madame Zheng écrivit un commentaire et le présenta à l’empereur. Elle lui expliqua brièvement que la nature du ciel et de la terre était la complémentarité, comme les qualités de lourd et puissant, et léger et doux, et que la façon dont le mari et la femme s’entendaient devrait correspondre aux vertus comme la droiture, la bienveillance, la confiance et la loyauté.
Avec la piété filiale, qui est universelle, un couple qui se conduit selon ces principes peut émouvoir le Ciel et la terre, les dieux et les fantômes. C’est encore vrai et universel aujourd’hui pour n’importe quelle culture. Les valeurs qui nous animent et l’éthique que nous exprimons par notre conduite sont le reflet de la qualité de la nature et du caractère de notre cœur.
La signification intérieure de la piété filiale féminine telle que présentée dans la compilation des textes classiques de Madame Zheng est assez profonde. Dans la Chine antique, beaucoup de gens considéraient ces textes classiques comme un modèle à suivre pour l’éducation de leurs filles, et c’est ainsi qu’ils ont été transmis de génération en génération.
Rédacteur Swanne Vi
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.