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Histoire. Dynastie Song : l’homme qui ne voulait pas être empereur (1/2)

CHINE ANCIENNE > Histoire

PODCAST

L’Empereur Huizong de la Dynastie Song. (Image : Shenyunperformingarts.org)
 

Peu de dirigeants sur terre ont inspiré autant de vénération, de respect et de fascination que les empereurs de Chine. Certains d’entre eux étaient des stratèges militaires géniaux, d’autres des organisateurs sans pareils de la société. Respectés ou indignes, ils ont tous laissé des empreintes durables sur l’histoire, la culture, et la société.

Mais parmi eux, un empereur célèbre ne voulait pas du tout être empereur.
 

Faible mais riche
 

Dynastie Song (Image: Wikipedia.org)
Dynastie Song. (Image : Wikipedia.org)
 

En 1120, la Dynastie Song régnait sur la Chine depuis déjà 160 ans. Riche et prospère, la dynastie admirait les érudits et les arts. Cependant, dans la capitale Hangzhou, la famille impériale n’avait pas confiance dans ses généraux. Cette suspicion et des réformes économiques douteuses laissèrent le pays dans un état de faiblesse militaire.

La Dynastie Song était constamment attaquée par les royaumes voisins de Liao, Jin et Xia de Ouest. Mais plutôt que de combattre leurs ennemis, les empereurs Song s’en débarrassaient chaque année avec des cadeaux d’or, de soieries et autres marchandises. Menue monnaie pour un pays dont le produit annuel domestique était pratiquement l’équivalent de celui du reste du monde.

La calligraphie de Huizong de la dynastie Song

En l’an 1082, dans cette époque de dirigeants passifs et insouciants, naquit L’Empereur Huizong. Il n’était aucunement intéressé par la gouvernance du pays, préférant passer ses journées à peindre et à s’exercer à la calligraphie. Son talent aux pinceaux était tellement abouti qu’il a inventé un type d’écriture nouveau appelé Shou Jin Ti ,ou «Style fin doré». Plus tard, des érudits ont loué ses caractères chinois, faisant remarquer à quel point la délicatesse et la finesse de leurs traits les faisaient ressembler à des fils d’or finement tissés.

Ennemi, Allié, Ennemi

Mais ses jours insouciants ne pouvaient durer éternellement. Liao et Jin commençaient à s’agiter puis ils attaquèrent, et, en 1120, les Song s’allièrent aux Jin pour battre les Liao.

Meilleurs, les Jin, sans l’aide de personne, décimèrent les forces Liao et conquirent leurs terres. Trois ans plus tard, un général Jin, grand propriétaire terrien, fit défection chez les Song. Sottement, la cour impériale Song lui donna un titre honorifique tout en intégrant ses terres au territoire Song. Les Jin, furieux contre les Song qui avaient donné asile à un traître et volé des terres, déclarèrent à nouveau la guerre aux Song.

Une échappée belle

L’Empereur Huizong réagit en abdiquant en faveur de son fils aîné Qinzong et s’enfuit à la campagne. Les combats aboutirent à une impasse, mais le plus jeune fils de l’Empereur fut détenu comme otage lors des pourparlers de paix qui suivirent. Finalement, les Song offrirent de l’argent – ainsi qu’une ville entière - pour calmer les Jin.

Les Jin libérèrent l’otage et la vie reprit son cours normal. Huizong le fugitif rejoignit son fils, l’Empereur Qinzong, au palais impérial pour vivre une vie de festivités quotidiennes. Les suggestions faites par les généraux d’augmenter la surveillance aux frontières furent rejetées par Qinzong, qui était incapable d’imaginer que les Jin pourraient attaquer de nouveau. Des généraux expérimentés, loyaux, qui avaient défendu la capitale en temps de crise furent envoyés dans d’autres endroits du pays, leurs soldats libérés et renvoyés dans leurs foyers.

A peine trois mois plus tard, les Jin enverront deux ambassadeurs à la cour impériale Song où une erreur fatale allait conduire à des kidnappings impériaux, le meurtre d’un général loyal et la mort d’une dynastie.
 
 

Auteur : blog de Jade Zhan, danseuse de la Compagnie Shen Yun Performing Arts

Source : https://fr.shenyunperformingarts.org/

À suivre...

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