Située au sein du parc naturel régional du Vexin français, la petite église d’Auvers-sur-Oise s’inscrit dans un environnement verdoyant qui a su garder un caractère rural. D’autre part, ce célèbre monument invite à la réflexion.
Un édifice religieux lié à la monarchie française
L’histoire de cette église célèbre du Val d’Oise commence au Moyen-âge, elle est intimement liée à la royauté française. En effet, la ville d’Auvers-sur-Oise fait partie du domaine royal dès la fin du XIe siècle. Le roi Philippe Ier, ordonne la construction de l’église à proximité de son manoir. On a peu de détails sur cette première église, qui s’élevait à l’endroit même de l’actuelle église Notre-Dame de l’Assomption.
À la mort du roi Philippe Ier, son fils, Louis VI le Gros, récupère le domaine royal d’Auvers-sur-Oise. Il séjourne fréquemment au manoir pour s’adonner à la chasse. L’église est finalement reconstruite en 1137, par Adélaïde de Savoie, épouse du roi Louis VI qui résidera souvent dans le manoir royal après la mort de son époux.
Ce bâtiment est sans conteste un témoin historique du passage
entre l’art roman et le début de l’art gothique, sa construction
s’échelonnant sur ces deux périodes stylistiques.
(Image : wikimedia / GFreihalter / CC BY-SA)
Un ensemble architectural atypique
La hauteur des lieux est la première chose qui interpelle le regard lorsqu’on arrive près de l’église. Entouré par d’épais murs de soutènement en pierre, l’édifice se dresse sur un imposant promontoire, lui permettant de surplomber le paysage et d’être facilement repérable aux alentours.
L’escalier en pierre, réalisé en 1615 par les paroissiens, emmène le visiteur vers le monument catholique. Ce dernier est sans conteste un témoin historique du passage entre l’art roman et le début de l’art gothique, sa construction s’étalant sur ces deux périodes stylistiques. Au-dessus du portail sud du bâtiment religieux, un remarquable tympan de l’Assomption de la Vierge, entourée d’anges, prend place.
Tableau représentant l’église : Pourquoi Van Gogh n’a-t-il vendu qu’une toile de son vivant ?
Le peintre, qui a séjourné puis mis fin à ses jours à Auvers-sur-Oise, a notamment peint l’église dans un tableau, aujourd’hui exposé au Musée d’Orsay. Pourtant, de son vivant, il n’aura vendu qu’une seule toile. Alors, pourquoi le tableau d’une personne qui ne vendait rien se retrouve-t-il aujourd’hui au Musée d’Orsay ?
Rappelons que l’impressionnisme, dont s’inspire Van Gogh, était très critiqué à l’époque. Le Salon de peinture et de sculpture, institution de référence, rejetait avec force les créations impressionnistes. La peinture impressionniste, en décalage total avec la populaire peinture académique, ne convainc pas. De facto, les peintures de Van Gogh, qui s’inscrivent dans cette lignée, ne séduisent pas non plus.
Dans le tableau du peintre, l’atmosphère semble sombre, et le monument paraît distordu. Ce n’est, sans doute, pas rendre hommage à ce bel édifice, dont la construction a été en son temps, décidée par une reine de France.
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